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Nicolas Sarkis prédit un «big-bang énergétique planétaire»

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  • Nicolas Sarkis prédit un «big-bang énergétique planétaire»

    Les IVes Journées d’études parlementaires sur la défense nationale ont débuté, hier, au Conseil de la nation. Intervenant à l’occasion de la première séance, Nicolas Sarkis a prédit un «big-bang énergétique» du fait des pressions exercées par les grandes puissances économiques sur les pays producteurs de pétrole.

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Consacrées au concept de défense économique, ces IVes JEP ont été ouvertes avec l’intervention du directeur du Centre arabe d’études pétrolières. Nicolas Sarkis a présenté une communication intitulée «les mutations énergétiques mondiales et leurs conséquences économiques et politiques pour l’Algérie».

    Pour l’expert international, des menaces pèsent actuellement sur les pays producteurs de pétrole. «Les grandes puissances économiques exercent d’énormes pressions sur les pays producteurs de pétrole afin qu’ils augmentent leur production. Mis à part l’Arabie saoudite, les capacités de l’ensemble des pays OPEP et non-OPEP sont arrivées à saturation», a expliqué Nicolas Sarkis. Face à cette situation de blocage, le conférencier n’a pas hésité à prédire une crise énergétique dans les années à venir. «Nous risquons d’être confrontés à un bigbang énergétique et politique planétaire», a dit Sarkis.

    L’Algérie, en qualité de pays producteur de pétrole et de gaz, attire les convoitises et risque même d’être au cœur d’un conflit. Dans son intervention, Nicolas Sarkis est revenu sur «la guerre des prix» provoquée en 1986 par les Etats-Unis dans le but de fragiliser l’économie de l’URSS. «A l’époque, avec l’aide de ses alliés britanniques, norvégiens et certains pays membres de l’OPEP, l’administration Reagan avait décidé d’augmenter la production mondiale de pétrole. Cette stratégie avait conduit à une baisse vertigineuse des prix du brut, frappant de plein fouet l’économie soviétique qui était basée sur les hydrocarbures.

    La crise subie par l’Algérie à cette période est à inscrire dans les dommages collatéraux de cette guerre des prix. L’Algérie a perdu des centaines de milliards de dollars à cause de ce conflit économique », a indiqué Nicolas Sarkis. Interrogé sur la possibilité d’une autre guerre des prix à moyen terme, Sarkis a écarté une telle éventualité. «Les temps ont changé. La demande a fortement augmenté avec l’émergence de nouvelles puissances économiques comme la Chine et l’Inde.

    Elle est actuellement de 87 millions de barils par jour et sera de plus de 116 millions de barils en 2030.» Notons que les travaux de ces IVes JEP se poursuivront aujourd’hui au Cercle national de l’armée de Beni-Messous. Plusieurs communications sur le thème de la défense économique seront présentées et débattues au cours de cette seconde journée.

    T. H. (Le Soir d'Algérie)
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