Agadir/tourisme: La déprime s’installe
· Le recul des nuitées a atteint 13% à fin avril
· Les marchés impactés par la flambée du pétrole et des produits alimentaires
· Le déficit de promotion et le chantier de la corniche aggravent la situation
Les temps sont durs pour les hôteliers de la station balnéaire d’Agadir. La tendance à la baisse, qui marque l’activité touristique de la destination depuis le début de l’année, se confirme.
En avril dernier, les nuitées ont régressé de 14% dans les établissements d’hébergement classés comparativement à la même période de l’année 2007, soit un taux supérieur à celui constaté à l’échelle nationale
(-12%). C’est ce qui ressort des statistiques communiquées par le ministère en charge du secteur.
A l’issue des quatre premiers mois de l’année 2008, le recul des nuitées enregistré sur la destination est de 13% au niveau des nuitées par rapport à la même période en 2007.
Cette contre-performance s’est manifestée au mois d’avril dernier par une chute du taux d’occupation qui a atteint 56%, perdant 11 points par rapport à la même période de l’année précédente. En outre, la baisse du taux d’occupation enregistrée était de 12 points pour passer à 53% contre 65% à fin avril 2007.
Ce repli est dû principalement au recul des marchés britannique (-42%), allemand (-26%), scandinave (-23%). Même le marché français, qui d’habitude sauve la mise est en recul de 4%.
Par ailleurs, la tendance à la baisse touche également le marché interne qui accuse une chute du nombre des nuitées de 2% pour la période janvier-avril 2008.
Derrière ces baisses, il y a bien sûr des facteurs exogènes, mais aussi des causes d’ordre local. De l’avis de Salah Eddine Benhammane, président de l’Association régionale de l’industrie hôtelière (AIH), les travaux d’aménagement sont en partie la cause de la situation. Le professionnel va même jusqu’à dire que le recul de l’activité était prévisible avant le début de la saison. La communication du planning des travaux auprès des tour-opérateurs a en effet engendré une baisse de la demande sur la destination, car bon nombre de clients ne voulaient pas supporter les nuisances du chantier. Aussi, le nombre de liaisons aériennes a été revu à la baisse sur tous les marchés.
«Au niveau du marché anglais, le nombre de connexions aériennes est ainsi passée de 8 en 2007 à 4 cette année. Pour le marché allemand, de 24 vols l’an dernier, nous sommes aujourd’hui à 14», indique l’hôtelier. Il souligne aussi que les principaux marchés ont été durement impactés par la flambée du pétrole et autres produits alimentaires. Ce qui n’est pas sans affecter le pouvoir d’achat des visiteurs potentiels. «Dans des situations pareilles, ce sont les destinations les plus réactives comme l’Egypte ou la Tunisie qui tirent leur épingle du jeu», lance Benhammane.
Comment faire pour inverser la tendance? Pour le président, il faut renforcer la promotion à la mesure des objectifs. Or, le niveau limité du budget ne permet que des actions à court terme. Pour l’heure, les hôteliers de la ville veulent surtout communiquer sur l’état d’avancement des travaux de la corniche.
L'economiste
· Le recul des nuitées a atteint 13% à fin avril
· Les marchés impactés par la flambée du pétrole et des produits alimentaires
· Le déficit de promotion et le chantier de la corniche aggravent la situation
Les temps sont durs pour les hôteliers de la station balnéaire d’Agadir. La tendance à la baisse, qui marque l’activité touristique de la destination depuis le début de l’année, se confirme.
En avril dernier, les nuitées ont régressé de 14% dans les établissements d’hébergement classés comparativement à la même période de l’année 2007, soit un taux supérieur à celui constaté à l’échelle nationale
(-12%). C’est ce qui ressort des statistiques communiquées par le ministère en charge du secteur.
A l’issue des quatre premiers mois de l’année 2008, le recul des nuitées enregistré sur la destination est de 13% au niveau des nuitées par rapport à la même période en 2007.
Cette contre-performance s’est manifestée au mois d’avril dernier par une chute du taux d’occupation qui a atteint 56%, perdant 11 points par rapport à la même période de l’année précédente. En outre, la baisse du taux d’occupation enregistrée était de 12 points pour passer à 53% contre 65% à fin avril 2007.
Ce repli est dû principalement au recul des marchés britannique (-42%), allemand (-26%), scandinave (-23%). Même le marché français, qui d’habitude sauve la mise est en recul de 4%.
Par ailleurs, la tendance à la baisse touche également le marché interne qui accuse une chute du nombre des nuitées de 2% pour la période janvier-avril 2008.
Derrière ces baisses, il y a bien sûr des facteurs exogènes, mais aussi des causes d’ordre local. De l’avis de Salah Eddine Benhammane, président de l’Association régionale de l’industrie hôtelière (AIH), les travaux d’aménagement sont en partie la cause de la situation. Le professionnel va même jusqu’à dire que le recul de l’activité était prévisible avant le début de la saison. La communication du planning des travaux auprès des tour-opérateurs a en effet engendré une baisse de la demande sur la destination, car bon nombre de clients ne voulaient pas supporter les nuisances du chantier. Aussi, le nombre de liaisons aériennes a été revu à la baisse sur tous les marchés.
«Au niveau du marché anglais, le nombre de connexions aériennes est ainsi passée de 8 en 2007 à 4 cette année. Pour le marché allemand, de 24 vols l’an dernier, nous sommes aujourd’hui à 14», indique l’hôtelier. Il souligne aussi que les principaux marchés ont été durement impactés par la flambée du pétrole et autres produits alimentaires. Ce qui n’est pas sans affecter le pouvoir d’achat des visiteurs potentiels. «Dans des situations pareilles, ce sont les destinations les plus réactives comme l’Egypte ou la Tunisie qui tirent leur épingle du jeu», lance Benhammane.
Comment faire pour inverser la tendance? Pour le président, il faut renforcer la promotion à la mesure des objectifs. Or, le niveau limité du budget ne permet que des actions à court terme. Pour l’heure, les hôteliers de la ville veulent surtout communiquer sur l’état d’avancement des travaux de la corniche.
L'economiste
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