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Euro 2008: Les Bleus et la réthorique du doute

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  • Euro 2008: Les Bleus et la réthorique du doute

    Douter, encore et toujours. A 36 ans, après six phases finales, un titre de champion du monde et un sacre continental, Lilian Thuram n'a toujours qu'une religion : douter. De soi, d'abord. L'arrière central l'a assez répété, durant cette saison, où il n'a joué qu'épisodiquement avec son club de Barcelone. Il ne savait pas si le physique suivrait, s'il aurait la moelle, l'envie, le mental. Finalement, comme d'habitude, il est là, fidèle au poste, un peu moins rapide, un peu plus sage. En l'absence de Patrick Vieira, c'est lui qui mène la cadence, qui sacrifie au rituel de la conférence de presse d'avant-match. Ce dimanche 8 juin, à 24 heures de l'entrée en compétition des Bleus contre une intrigante Roumanie, il assure le service minimum. Phrases courtes, discours prémâché, il se dévoue. Mais tient à répéter son message : "Le doute, c'est l'état d'esprit idéal (…). La crainte de perdre, c'est toujours une bonne chose."

    Au regard des trois matchs de préparation disputés par l'équipe de France, quels enseignements peut-on tirer sur son niveau de jeu, ses qualités et ses faiblesses ? Système de jeu, choix du onze de départ, que reste-t-il à améliorer avant de défier les meilleures équipes européennes ?

    Il faut le croire. Le vieux soldat a suffisamment donné pour qu'on daigne lui faire confiance. En 2002, lors du désastre asiatique, et en 2004, au Portugal, les Bleus avaient pêché par excès de suffisance. Des buteurs prolifiques, un meneur d'exception nommé Zidane, un goal fou et génial, qui pouvait leur résister? Les épouses assistaient aux entraînements, tous décolletés dehors, au bord de la pelouse, les marchands du temple se pressaient dans les lobbies des grands hôtels hébergeant cette sélection de stars. Ça, c'était pour la Corée du Sud. On se souvient, au Portugal, d'une équipe en fin de cycle, d'un Marcel Desailly préposé aux conférences de presse, sans jamais jouer, d'un entraîneur démissionnaire, Jacques Santini.

    La suite de l'histoire est connue. Echec au premier tour en Asie, défaite contre une vraie équipe, la Grèce, en quart de finale, au Portugal. Et Thuram ne l'a pas oublié, lui qui avait stigmatisé les comportements douteux d'alors, les briseurs de collectif."Je ne pense pas que l'équipe de France soit plus forte que les autres", martèle-t-il encore. C'est vrai, ou faux. Mais, définitivement, seul le message importe. Personne ne sait réellement ce qui se passe dans le bunker qui les héberge, en surplomb du lac Léman. On devine juste que les Bleus ont bouffé de la Roumanie, matin, midi et soir. Vidéos, causeries tactiques, forces en présence, ils connaissent forcément tout de l'adversaire aujourd'hui.

    Raymond Domenech a de la mémoire, on le sait. Il a décortiqué les échecs précédents de la sélection."Le pire, c'est la routine, disait-il au Monde, en avril. Il faut un groupe qui vit." Du coup, la campagne allemande, en 2006, fut un remarquable galop d'essai, construit sur de réels ressorts psychologiques : réhabiliter Patrick Vieira, et faire taire les glorieux anciens. Deux ans après, il attend les premières critiques. Avec une certaine délectation, tant il sait à quel point une sélection se fabrique d'abord un destin dans l'opposition."Moi, je leur dis, 'les vieux, vous avez fait votre temps, vous nous avez fait rêver, maintenant, foutez-nous la paix'. Ils sont payés pour critiquer, j'espère qu'on les paye cher…", lâchait-il encore, par avance, quelques semaines avant le départ en Suisse. Les Dugarry, Lebœuf et autres Deschamps sont prévenus.

    Que reste-t-il de tout cela, deux ans plus tard? Un isolement toujours plus manifeste, quand les Pays-Bas, eux, décident d'ouvrir leurs entraînements au public."On subit tout ce qui se passe, fait mine de râler Raymond Domenech lors de sa dernière conférence. On n'y est pour rien, allez voir directement le gouvernement suisse." Obsédé par le contrôle total de ses troupes, de leur psyché, le coach a obtenu tout ce qu'il voulait de la Fédération française, question conditions matérielles. Le reste, il s'en charge. Comme de gérer le doute qu'il appelle, lui aussi de ses vœux."Mais les trois adversaires [Roumanie, Pays-Bas, Italie] suffisent à installer cette forme de doute", veut-il croire. La Roumanie, selon lui, est"une équipe qui ressemble fortement à l'Italie". Probablement excessif, mais diablement motivant.


    Par Le Monde


  • #2
    les francais ont tjrs abordè les competitions avec cette tactique de doute qui leurs a tjrs reussi facon de brouiller un peu les pistes mais cette fois ils sont tombès ds le groupe de la mort sans oublier bien sur les roumains

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    • #3
      Moha

      numérik: Oui, quand le 2ème match, c'est face au Togo, c'est clair qu'il se reprennent, mais on va voir leur vieux défenseurs courrir après les fusées van persi, babel, snejder........

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      • #4
        on as deja vu des equipes mal commencer le tournoi et le remporter ,les italiens lors de la coupe du monde nous presentè un foot ball du moyen age donc il faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuèe ,les francais ont tjrs eu des ressources pour remonter la pente ,pour les neerlandais ,ils ont tjrs possedè une equipe de reve mais van basten ne donnes pas trop de libertè ds le sens de l'imagination a ses poulains ,si slmt cruyff etait entraineur des hollandais

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