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Chirac lance sa Fondation pour le dialogue des cultures

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  • Chirac lance sa Fondation pour le dialogue des cultures

    Retiré de la vie politique, mais tout sauf inactif, Jacques Chirac.

    Démonstration éclatante ce lundi à Paris où, entouré de nombreuses personnalités françaises et étrangères, celui qui a réussi à s'inventer une vie après l'Elysée a lancé la Fondation qui porte son nom, et qui oeuvrera pour le développement durable et le dialogue des cultures. Celui qui avait notamment marqué les esprits en lançant au sommet de la Terre de Johannesburg en 2002 «la maison brûle, et nous regardons ailleurs» en a exposé les grandes lignes lors d'un discours au musée du Quai Branly à Paris, dit des «arts premiers», avant une conférence sur les langues en voie de disparition.

    «Ma conviction est que chaque peuple a un message singulier à délivrer au monde. Chaque peuple peut enrichir l'humanité en apportant sa part de beauté de création, de vérité», a assuré Jacques Chirac, qui a notamment appelé l'Onu et l'Unesco à organiser un sommet sur la diversité linguistique. Il «faut envisager une solution à la disparition de ce trésor commun qu'est le patrimoine linguistique de l'humanité. Grâce aux nouvelles technologies, les solutions existent».

    «Bâtir une société mondiale de justice et de paix»

    «Si chacun se mobilise à l'image de tous mes amis réunis ici», a-t-il ajouté, «peut-être pourrons nous bâtir tous ensemble, dans le respect de l'identité de chacun et de l'ouverture à l'autre, cette société mondiale de justice et de paix qui doit être notre seul horizon». Parmi les autres projets que soutient la Fondation, figurent également le soutien d'un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments à Cotonou, ou l'appui à un programme d'accès à l'eau au Sénégal et au Mali avec la Banque africaine de développement.

    L'ancien président de la République s'est exprimé devant Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'Onu, les prix Nobel de la Paix Rajendra Pachauri et Rigoberta Menchu, l'ancien président sénégalais Abdou Diouf ou le chanteur Youssou N'Dour, tous membres du comité d'honneur de sa Fondation. Une Fondation qui a reçu une dotation de base d'un million d'euros et peut ainsi recevoir des dons ouvrant droit à des réductions fiscales, en particulier sur l'ISF.

    «Je veux réveiller les consciences»

    Je veux aviver et réveiller les consciences», et «mener en toute liberté les combats qui ont toujours été les miens», avait auparavant déclaré Jacques Chirac, 75 ans, vendredi dans une interview au Figaro, la première accordée à la presse écrite depuis qu'il a laissé la place en juin 2007 à Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Un successeur qu'il «n'a pas vocation à critiquer», assurait-il encore au Figaro. Il ne souhaitait pas non plus lui «donner des conseils», une question de «principe» et d'«exigence républicaine». Nicolas Sarkozy le lui a bien rendu : il a fait une brève apparition avant le lancement de la Fondation et a salué les membres du «comité d'honneur».

    Pour Michel Camdessus, l'ancien directeur général du FMI qui a été l'une des chevilles ouvrières de la Fondation, le fait qu'autant de bonnes fées aient répondu à l'appel de l'ex-chef de l'Etat marque d'ailleurs une forme de reconnaissance de son action internationale à l'Elysée. Selon lui, la Fondation Chirac (www.fondationchirac.eu) a vocation à rester une relativement petite structure, animée par «quatre ou cinq personnes» autour d'un directeur général. Sous la houlette d'un président : Jacques Chirac.

    Par Le Figaro
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