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Concessions aux islamistes

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  • Concessions aux islamistes

    Lu dans le Figaro d'aujourdhui

    La recrudescence des attentats survient également dans un climat d'incertitude politique, sur fond de guerre de succession au sommet de l'État. Depuis quelques semaines, la campagne orchestrée par des apparatchiks pour une révision constitutionnelle, qui offrirait au président Bouteflika un troisième mandat, s'est brusquement arrêtée. Affaibli par la maladie depuis son opération d'un cancer gastrique, en novembre 2005 au Val-de-Grâce, le chef de l'État algérien serait dans l'incapacité de prolonger le bail pour cinq ans. Dans la hiérarchie militaire, de vives réticences commencent à se manifester, en raison d'une «réconciliation nationale» qui, au fil du temps, a pris des allures de reddition de l'État face à l'islamisme.

    Pour contourner ces obstacles, le président aurait, dit-on, opté pour une démarche «originale» : réviser la Constitution pour transformer le quinquennat en septennat avec effet rétroactif, et nommer un vice-président chargé de le seconder, avant de lui succéder en 2011.

    L'ex-premier ministre Ahmed Ouyahia, patron du Rassemblement national démocratique, occupe déjà le poste comme représentant du chef de l'État sur la scène internationale. S'il a les faveurs de certains cercles militaires, ce technocrate aux compétences reconnues, réputé hostile aux islamistes, est cependant loin de faire l'unanimité. Candidats au casting, d'autres personnages du sérail prêts à jouer les lièvres se chauffent dans les coulisses. À dix mois de la fin du second mandat présidentiel, la question est toutefois loin d'être tranchée par les «décideurs».

    À défaut d'avoir le feu vert de la hiérarchie militaire, on prête au président Bouteflika l'intention de passer à la hussarde en s'appuyant sur les islamistes. Depuis quelques mois, son gouvernement multiplie les gages de «bonne foi» en leur direction : des dizaines de débits de boissons alcoolisées sont fermés dans la capitale, des chrétiens pourchassés pour «pratique de culte non musulman sans autorisation», des femmes seules interdites de restaurant… Il y a deux semaines, le premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, déclarait : «Le Coran est la seule Constitution de la société algérienne !» Ces concessions ont dopé le moral des islamistes radicaux, déterminés à aller jusqu'au bout de leur aventure sanglante.
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    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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