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Le Rapport de Amnesty international sur les droits de l’homme en Algérie

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  • Le Rapport de Amnesty international sur les droits de l’homme en Algérie

    C’est un rapport plutôt mitigé que vient de rendre public Amnesty International qui épingle l’Algérie sur la mise en œuvre de la Charte pour la réconciliation et la liberté d’expression, et la distribution de la richesse.

    L’ONG reconnaît néanmoins certaines avancées notam - ment en ce qui concerne le moratoire sur l’exécution des peines de mort et les violences à l’égard des femmes.

    Le rapport qui concerne 150 pays fait état de l’échec de ces derniers à instaurer une véritable politique en matière des droits de l’homme. Amnesty ne demande ni plus ni moins aux Etats concernés de présenter des excuses pour leur incapacité à respecter à la lettre la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    L’Algérie ne fait pas exception. Le volumineux rapport d’Amnesty présenté hier par Mahieddine Bachir, directeur exécutif de la section Algérie, fait état de violences, de harcèlements des militants des droits de l’homme et d’impunité. Situant le contexte de l’élaboration dudit rapport, l’ONG rappelle que «le faible taux de participation aux élections législatives traduisait le manque de confiance de la population dans l’efficacité des autorités à régler les problèmes de la sécurité, du chômage, du manque de logements et de pénurie d’eau, entre autres.

    Le mécontentement était exacerbé par les problèmes de corruption, les revenus provenant des exportations croissantes de pétrole et de gaz ne bénéficiant pas à l’ensemble de la population. Le flux de migrants pour l’Europe n’a pas cessé».

    Amnesty considère en effet que «le gouvernement n’a pris aucune mesure pour tenter de remédier aux atteintes flagrantes et massives des droits humains. Evoquant la charte pour la paix, le rapport considère qu’elle accorde «l’impunité aux forces de sécurité et rend passible de poursuites toute critique du comportement de celles-ci». Concernant la liberté d’expression, le constat n’est pas meilleur. «Des défenseurs des droits humains et des journalistes ont été harcelés par les autorités.

    Un certain nombre d’entre eux ont fait l’objet de poursuites et ont été menacés d’emprisonnement pour diff amation. Ces manœuvres visaient, selon toute apparence, à les dissuader de critiquer la politique gouvernementale et les agents de l’Etat, ou à les punir pour l’avoir fait», notent les rédacteurs du rapport 2008 qui critique également l’Algérie au sujet de sa politique vis-à-vis des migrants et des réfugiés. «Les réfugiés, les demandeurs d’asile et les migrants en situation irrégulière risquaient d’être arrêtés et maltraités et de faire l’objet d’expulsions collectives.

    Bien qu’il soit difficile d’obtenir des informations précises, on estimait que plusieurs milliers de personnes avaient été renvoyées vers des pays d’Afrique subsaharienne sans avoir la possibilité de solliciter l’asile ni d’interjeter appel de la décision d’expulsion.»

    Amnesty International trouve cependant quelques motifs de satisfaction en ce qui concerne la situation des femmes. «Tout en saluant les modifications importantes adoptées en 2005 en vue de réduire la discrimination envers les femmes, la rapporteuse spéciale des Nations unies a attiré l’attention sur certains aspects du code de la famille qui établissent un traitement inégal en matière de logement et de succession.
    »

    A ce sujet, Amnesty espère que le gouvernement algérien introduira la notion de circonstances aggravantes lorsque c’est l’époux qui agresse sa femme. Une disposition que le législateur français a déjà adoptée. Autre combat de l’ONG, l’abolition de la peine de mort dont la mise en application reste pour le moment suspendue, ce qui laisse bon espoir de la voir un jour abolie.


    - Le Soir D'Algerie
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