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La Russie, eldorado des constructeurs automobiles

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  • La Russie, eldorado des constructeurs automobiles

    LE MONDE | 12.06.08 |

    Au moment où la flambée des prix des carburants touche de plein fouet la plupart des marchés automobiles et que les constructeurs américains voient leurs ventes de 4 × 4 s'effondrer mois après mois, le marché automobile russe, lui, est en pleine forme. Ce secteur profite à plein de la croissance économique de la Russie : 7,8 % en 2007 après 6,7 % en 2006.
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    Ce boom économique est en grande partie entretenu par les revenus tirés des matières premières, notamment énergétiques. Le nombre de milliardaires en dollars aurait quasiment doublé en 2007, passant de 60 à 110. Les millionnaires augmentent plus que n'importe où ailleurs. Mais cette richesse croissante commence à se diffuser dans la société russe. L'émergence d'une classe moyenne tire la consommation, à commencer par l'automobile.

    En 2007, les immatriculations sur le marché russe ont largement dépassé celle du marché français (2,450 millions contre un peu plus de 2 millions pour la France). Et le potentiel est énorme. En effet, le taux d'équipement n'est que de 210 véhicules pour 1 000 habitants, contre 600 en Europe occidentale et 800 aux Etats-Unis. Le marché devrait dépasser 4 millions de voitures en 2012. A cette date ou même avant, la Russie pourrait devenir le premier marché européen devant l'Allemagne.

    Cette forte hausse profite essentiellement aux marques étrangères : leurs ventes ont augmenté de 62 % en 2007. La Russie est déjà le premier marché européen des Japonais Toyota, Lexus, Mitsubishi, Subaru ou du coréen Kia. En revanche, la croissance du marché ne profite pas aux constructeurs locaux. Du fait d'une qualité médiocre et d'une mauvaise image de marque, leurs ventes plongent. De 800 000 en 2007, elles devraient tomber à 350 000 en 2015.

    MULTIPLES INVESTISSEMENTS


    La classe moyenne préfère se porter sur les modèles occidentaux comme la Peugeot 308, la Citroën C4 ou encore la Renault Megane. Les plus riches, eux, s'affichent dans de luxueux 4 × 4 ou des véhicules encore plus haut de gamme. "Nous avons vendu plus de 8 000 voitures Infiniti (groupe Nissan) dès la première année. C'est bien au-delà de toutes nos espérances", confie Carlos Ghosn, le patron de Renault-Nissan. Mais le boom est tel que même la voiture à bas coût de Renault, la Logan, connaît un vrai succès. Depuis 2005, le constructeur français en a écoulé 150 000.

    Pas étonnant donc que tout le monde veuille une part de ce nouvel eldorado. Après General Motors et Ford sur place depuis longtemps, d'autres constructeurs ont investi récemment.

    Volkswagen n'a pas lésiné en dépensant plus de 1 milliard d'euros dans une usine pour produire 150 000 voitures par an. Toyota a commencé sa production fin 2007 et Nissan doit ouvrir en 2009 une usine à Saint-Pétersbourg. Quant à Renault, grâce au rachat au printemps de 25 % du russe Avtovaz, propriétaire de la marque Lada, le pays va devenir en 2009 son premier marché.

    PSA Peugeot Citroën tente de rattraper son retard. La Russie constitue sa troisième zone de développement prioritaire après le Brésil et la Chine. Le constructeur français a posé, mardi 10 juin à Kalouga, la première pierre de son usine en partenariat avec Mitsubishi. L'investissement total atteint 470 millions d'euros dont 70 % pour PSA. L'usine emploiera 3 000 personnes et doit entrer en production en 2011 avec une capacité initiale de 160 000 véhicules. Mais elle pourrait être portée à 300 000 unités.

    Comme Volvo ou encore Volkswagen, PSA a été largement soutenu par Anatoly Artamonov, le gouverneur de la région de Kaluga. "Il y a quelques années, nous nous sommes fixés pour objectif de faire de cette région une des régions les plus attractives pour les investissements et le premier pôle automobile du pays. Nous avons réussi", se félicite M. Artamonov.

    Premier pôle automobile de la Russie, Kaluga devrait accueillir de nombreux fournisseurs. L'équipementier Faurecia est dans la phase finale de sélection d'un site pour fournir PSA et Volkswagen. Pour faire face à ce développement, la région a augmenté de plus de 72 % les logements. Et la construction d'un centre de formation automobile est en cours pour répondre à la forte demande en main-d'oeuvre.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

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