Les Etats-Unis repoussent les limites de la lutte contre le terrorisme et provoquent une crise ouverte avec le Pakistan. La coalition sous commandement américain en Afghanistan a reconnu jeudi avoir frappé, dans la nuit de mardi à mercredi, une région pakistanaise frontalière avec l’Afghanistan, affirmant cibler des «éléments anti-Afghans». Faux, rétorque Islamabad qui accuse Washington d’avoir tué 11 de ses soldats.
Le Pentagone est monté au créneau, jeudi, pour défendre ses troupes. Selon lui, il s’agissait de «frappes légitimes» d’autodéfense, les soldats de la coalition ayant essuyé une attaque peu de temps auparavant. Mais le ministère des Affaires étrangères pakistanais ne l’entend pas de cette oreille: il s’agit selon lui d’une violation de territoire pure et simple. «Le recours à la force aérienne contre un poste à la frontière pakistanaise par les forces de coalition est tout à fait inacceptable», a-t-il fait savoir, mercredi soir, avant de convoquer l’ambassadrice des Etats-Unis au Pakistan pour lui signifier son mécontentement.
L’heure est donc à la crise entre les deux pays. Depuis le début du conflit afghan, les Etats-Unis pressent le Pakistan de se joindre à la lutte anti-terrorisme. Une requête que le président Pervez Musharraf a du mal à satisfaire: le chef de l’Etat pakistanais fait face à une contestation croissante dans son pays depuis plus d’un an, l’influence des talibans repliés au Pakistan, dans la région frontalière avec l’Afghanistan, prenant de l’ampleur. Les Etats-Unis reprochent au Pakistan, jusqu'alors l'un de ses «alliés-clés», de ne pas fournir assez d'efforts pour empêcher les incursions de combattants fondamentalistes en Afghanistan et répètent, de manière insistante, qu'Al-Qaïda a reconstitué ses forces dans les zones tribales pakistanaises d'où, selon eux, le réseau d'Oussama Ben Laden prépare de nouveaux attentats dans les pays occidentaux.
Il s’agit néanmoins de la première frappe américaine sur le territoire pakistanais, pays qui dispose de l’arme nucléaire depuis au moins 1998.
Sandrine Cochard
Le Pentagone est monté au créneau, jeudi, pour défendre ses troupes. Selon lui, il s’agissait de «frappes légitimes» d’autodéfense, les soldats de la coalition ayant essuyé une attaque peu de temps auparavant. Mais le ministère des Affaires étrangères pakistanais ne l’entend pas de cette oreille: il s’agit selon lui d’une violation de territoire pure et simple. «Le recours à la force aérienne contre un poste à la frontière pakistanaise par les forces de coalition est tout à fait inacceptable», a-t-il fait savoir, mercredi soir, avant de convoquer l’ambassadrice des Etats-Unis au Pakistan pour lui signifier son mécontentement.
L’heure est donc à la crise entre les deux pays. Depuis le début du conflit afghan, les Etats-Unis pressent le Pakistan de se joindre à la lutte anti-terrorisme. Une requête que le président Pervez Musharraf a du mal à satisfaire: le chef de l’Etat pakistanais fait face à une contestation croissante dans son pays depuis plus d’un an, l’influence des talibans repliés au Pakistan, dans la région frontalière avec l’Afghanistan, prenant de l’ampleur. Les Etats-Unis reprochent au Pakistan, jusqu'alors l'un de ses «alliés-clés», de ne pas fournir assez d'efforts pour empêcher les incursions de combattants fondamentalistes en Afghanistan et répètent, de manière insistante, qu'Al-Qaïda a reconstitué ses forces dans les zones tribales pakistanaises d'où, selon eux, le réseau d'Oussama Ben Laden prépare de nouveaux attentats dans les pays occidentaux.
Il s’agit néanmoins de la première frappe américaine sur le territoire pakistanais, pays qui dispose de l’arme nucléaire depuis au moins 1998.
Sandrine Cochard
Commentaire