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mustapha Dahleb, ex stratège du psg à la dépèche de kabylie

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  • mustapha Dahleb, ex stratège du psg à la dépèche de kabylie

    Mustapha Dahleb,ex-stratège du PSG à la Dépêche de Kabylie“Paris La Dépêche de Kabylie :


    Pourquoi avoir choisi le PSG alors que plusieurs autres clubs européens, plus huppés, vous ont contacté à l’époque ?
    Pour nous, les Algériens qui vivions en France à cette époque-là, Paris était considérée comme une autre ville de Kabylie.
    Donc pour moi c’était clair, le PSG devait passer avant le Bayern de Munich et bien d’autres clubs qui m’avaient contacté. Et puis, la création du PSG en 1970 véhiculait un grand projet des Parisiens suite à la chute des autres clubs de la capitale française à ce moment-là.
    Le discours qu’avaient tenu les dirigeants m’a vite convaincu.
    Il y avait aussi Juste Fontaine qui était entraîneur, pour qui j’avais beaucoup d’admiration. Tout cela a fait que le PSG était pour moi une destination tout désignée.

    On dit que vous avez été approché par les autorités françaises, à maintes reprises, pour vous convaincre d’endosser le maillot tricolore. Peut-on connaître les raisons de votre refus ?
    C’est une chose que je ne peux expliquer. Pour moi c’était une question de principe. Mon cœur battait pour l’Algérie, je ne pouvais trahir mes sentiments. Je suis fier de ce que j’ai fait et si c’était à refaire, je referai le même choix.

    Est-ce cette volonté de toujours bien vouloir servir sa patrie qui vous a permis de jouer à un poste inhabituel face à l’Allemagne lors du Mondial 82 ?
    Il faut savoir se mettre au service du groupe. L’important, c’était de permettre à l’équipe de tirer profit au maximum des capacités de chacun d’entre nous pour espérer avoir le meilleur rendement possible. C’était ce qui comptait pour nous.

    Lorsque Mahieddine Khalef vous a demandé de reculer d’une cran au milieu du terrain pour laisser Lakhdar Belloumi jouer libre devant, quelle a été votre première réaction ?
    Mais ce n’était pas lui qui avait opté pour cette stratégie.
    Ce n’était pas Khalef qui m’avait demandé de jouer à ce nouveau poste, c’est moi-même qui avait procédé à cette réorganisation.

    Comment cela ?
    Avant le match, aux vestiaires, c’était à Belloumi que Khalef avait demandé de reculer d’un cran pour que moi je puisse jouer en numéro 10.
    Sur le terrain, avant le coup d’envoi, j’avais appelé Belloumi et Fergani avec lesquels je me suis entendu sur cette nouvelle disposition sur le terrain.


    Pourquoi avec-vous opté pour ce remaniement ?
    C’était une chose qui s’imposait, Belloumi, en dépit de ses grandes qualités techniques était jeune.
    Il avait à peine 23 ans et il revenait d’une blessure. Il pouvait ne pas s’adapter à ce nouveau poste et quand on a la grande équipe de la RFA en face, on n’a pas le droit de prendre des risques.

    Pensez-vous que sans ce match de “la honte” entre la RFA et l’Autriche, l’Algérie aurait pu aller très loin dans ce Mondial ?
    C’était nous qui lui avions offert cette possibilité de combine. On aurait pu faire mieux et éviter tout cela. On avait la possibilité de battre l’Autriche ou encore de ne pas encaisser les deux buts face au Chili alors qu’on menait 3 à 0.

    Soyez plus explicite …
    Il y avait des choses qui s’étaient passées bien avant ce Mondial, qui à mon sens, restent sans explications. Tous les acteurs de la qualification, dirigeants et entraîneurs notamment, ont été virés étrangement avant le début de cette phase finale. Khaled n’avait que 36 ans ; il était trop jeune pour occuper ce poste, d’ailleurs, il devait refuser. On avait bien vu que contre l’Autriche, il y avait un manque flagrant de rigueur tactique, des défenseurs s’étaient retrouvés attaquants.
    Nous avions trop versé dans l’autosatisfaction au point de croire qu’on ne veut retenir que les bonnes choses.

    Que voulez-vous dire ?
    Il faut savoir faire dans l’autocritique pour avancer même quand le résultat nous parait positif. Il faut toujours chercher à faire plus. Il n’y avait pas que les bonnes choses. Pourquoi a-t-on écarté Medjadi et retenu Korichi alors qu’ils avaient été condamnés pour la même faute ?
    Ce deux poids deux mesures s’explique par le fait que Medjadi était remplaçant alors que Korichi, on ne pouvait pas s’en passer. Où est la discipline du groupe ? En outre, Bourebou a été remplacé face au Chili alors qu’il était le meilleur joueur sur le terrain et qu’on menait 3 à 0 ? Moi je suis convaincu qu’on pouvait faire mieux, on avait un bon groupe. Dommage …

    Après votre génération, celle des années 80, nos responsables n’arrivent toujours pas à assurer la relève. Qu’en pensez-vous ?
    Il faut peut-être penser à changer le système et non les personnes comme certains continuent de le croire.
    Il faut qu’il y ait une véritable refonte, basée sur un travail de fond pour espérer y remédier. Un suivi permanent s’impose. L’équipe de 80 n’a été que le résultat d’un travail étalé sur une dizaine d’années.

    Maintenant, rapidement, que pensez-vous de la JSK ?
    Encore une fois, elle est sacrée champion d’Algérie et confirme ainsi son statut de meilleure équipe du pays.

    De Saïb ?
    On lui a fait confiance et il n’a pas déçu…

    De la JSMB ?
    J’espère de tout cœur qu’elle remporte la Coupe d’Algérie face à Tlemcen. D’ailleurs je ferai tout pour y assister.

    De Lakhdar Belloumi ?
    C’est du talent à l’état pur. Il avait une classe mondiale.

    De Zinedine Zidane ?
    Tout simplement le meilleur joueur issu de parents émigrés après l’époque de Platini.
    Entretien réalisé par A. Kaci

  • #2
    myra, c'est pas bien de nous rappeler la belle époque... tu réouvres des plaies douloureuses hihi
    Je suis une Légende, je suis l'Histoire: je suis BYLKUSDU94!

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