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Le bœuf américain indésirable en Corée du sud

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  • Le bœuf américain indésirable en Corée du sud

    La Corée du Sud mène la vie dure à tous ses présidents, mais aucun n'aura connu un revers de fortune aussi fulgurant que Lee Myung-bak, en fonction depuis cent jours à peine. Son gouvernement au complet a offert mardi de démissionner, dans l'espoir de désamorcer une crise qui le déborde tous azimuts. Cela n'a pas empêché quelque 100 000 manifestants de se rassembler mardi soir à Séoul et de réclamer le départ du président. Près de 20 000 policiers antiémeutes étaient déployés dans la capitale en état de siège. Des barricades faites de conteneurs interdisaient l'accès aux bâtiments du gouvernement. D'autres défilés ont eu lieu dans plusieurs grandes villes.

    Le retour annoncé du bœuf américain sur les étals a fourni une étincelle inattendue à la crise. Les Coréens du Sud redoutent que la viande américaine, interdite depuis 2003, soit porteuse du syndrome de la vache folle (ESB) et surtout de l'affection humaine qui lui est associée : la maladie de Creutzfeldt-Jakob. L'Internet, tam-tam de la société civile la plus branchée du monde, a gonflé la rumeur et redoublé la mobilisation. Une jeunesse qui s'agite facilement est venue s'ajouter aux éleveurs et aux ménagères en colère.

    Les Coréens du Sud, soucieux du contenu de leurs grillades, entretiennent aussi des rapports compliqués avec le «protecteur» américain, jugé trop envahissant. La gauche, laminée à la présidentielle de décembre, y a finalement trouvé le prétexte d'un règlement de comptes avec le premier président conservateur porté au pouvoir depuis dix ans.

    Dans la crise du bœuf, Lee Myun-bak semble avoir manqué de flair politique. Surnommé «le Bulldozer», l'ancien maire de Séoul et dirigeant du groupe Hyundai s'était fait élire grâce à son image d'efficacité et de pragmatisme. Elle se retourne aujourd'hui contre lui en fédérant les mécontentements, des routiers aux écologistes en passant par les universités et les syndicats. La cote de popularité du président a sombré de 60 % en mars à moins de 20 % ces derniers jours. Sur le bœuf, dossier plus passionnel que scientifique, neuf Coréens du Sud sur 10 s'opposent à la décision de leur chef.

    Comme un fusible, la démission collective du gouvernement de Han Seung-soo vise à faire chuter la tension en offrant des têtes à l'opinion. Le président Lee n'a pas fait connaître son choix. Les ministres de l'Agriculture et de la Santé, directement liés à l'affaire du bœuf, sont donnés partants. Signe d'une crise plus profonde, la presse de Séoul avance aussi que les deux ministres des Finances et des Affaires étrangères pourraient être congédiés. La tempête risque de paralyser durablement les réformes promises par le candidat Lee : baisse des impôts, privatisations massives et ouverture à l'investissement étranger.

    Les nuages de la conjoncture ajoutent au malaise. «Notre économie est confrontée à de graves difficultés», a déjà reconnu le président en revenant sur sa promesse phare : le retour à une croissance de 6 % dès cette année. La quatrième économie asiatique, coincée entre le renchérissement du pétrole et les incertitudes du marché américain, est entrée en crise de confiance.

    source : le Figaro

  • #2
    De plus, les américains cachent leurs problèmes. Je ne serai pas surpris qu'ils aient eu des centaines de cas de vaches folles et que tout ait été camouflé !
    La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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    • #3
      Tiens, on parle des Coréens qui ne veulent pas de boeuf américain.

      Si je ne me trompe, l'Europe non plus ne permet pas l'importation du boeuf américain pour une raison particilière: Les européens (si je ne me trompe) ne permettent pas l'emploi des hormones dans les l'élevage des bovins.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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