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Niveau historique de l'inflation en zone Euro

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    Annoncé initialement à 3,6%, le taux d'inflation conforte les dernières déclarations de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, sur un possible relèvement des taux le mois prochain. Une fois encore, le renchérissement des prix des matières premières explique en grande partie cette poussée inflationniste en zone Euro.

    Alors que les prix du pétrole restent à des plus hauts, que la protestation augmente en Europe face à la montée des prix des carburants et que les inquiétudes sur le pouvoir d'achat ne se dissipent pas, la deuxième estimation d'Eurostat en matière d'inflation ne va pas redonner le moral aux ménages européens. Elle fait ressortir un taux de 3,7% en mai sur un an, au lieu de 3,6% en première estimation. Ce niveau n'avait jamais été atteint depuis la création de la zone euro en 1999. Une fois encore, prix alimentaires (+6,4%) et prix de l'énergie (+13,7%) sont largement responsables de cette poussée inflationniste.

    Cette annonce conforte les déclarations des grands argentiers des pays les plus industrialisés de la planète, réunis ce week-end à Osaka, au Japon. Ces derniers se sont inquiétés de la menace que les prix élevés des matières premières font peser sur l'économie mondiale.

    Elle conforte également les dernières déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet. Le 5 juin dernier, celui-ci avait estimé possible "possible" un relèvement des taux, aujourd'hui à 4%, dès le mois prochain. Si le ton de la BCE s'est un peu plus radicalisé, c'est que "les risques pour la stabilité des prix ont encore augmenté", avait argué Jean-Claude Trichet. La banque centrale a d'ailleurs nettement revu à la hausse hier ses prévisions d'inflation, à 3,4 % pour 2008 et 2,4 % pour 2009. Un niveau bien au-dessus de son objectif moyen de 2 %. Pourtant, les perspectives économiques dans la zone euro s'assombrissent. La banque centrale a abaissé à 1,5 %, contre 1,8 % il y a trois mois, sa prévision de croissance pour 2009.

    Mais la BCE s'inquiète moins du ralentissement économique que "les effets du second tour". "Effet de second tour", dans le jargon des économistes, désigne cet enchaînement où la hausse des prix génère des revendications salariales alourdissant les coûts de production, ceux-ci générant à leur tour une inflation préjudiciable à l'économie. Depuis plusieurs mois, le président de la BCE met en garde préventivement tous les "décideurs" de la zone euro contre ce risque.


    Par Les Echos
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