Le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement a annoncé hier sa nouvelle vision du redéploiement du secteur public avec à la clé «un vaste programme de mise à niveau» de près de 2.500 entreprises. Dans l'intervalle, il a décidé de suspendre son programme de privatisation.
Les femmes «chefs d'entreprises» membres de Seve ont offert hier au ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, un petit déjeuner à l'hôtel Sheraton d'Alger. Objectif de la rencontre, faire part de leurs doléances et des problèmes qu'elles rencontrent dans le cadre de leurs tâches «entreprenariales.» Hamid Temmar a préféré en premier, fixer les contours de sa «stratégie» d'entreprendre à lui pour, dit-il, «transformer l'économie nationale». Pour ce faire, il exposera les grands principes de «la stratégie globale économique» qu'il qualifie «de très simple» mais aussi «d'instrument puissant et de très bien organisé.»
Pour la période 2000-20004, Temmar estime «qu'on n'a jamais voulu faire de la croissance économique mais qu'on se devait d'oeuvrer pour la stabilité du pays.» Ce qui n'était pas forcément du goût de ceux qui ont poussé à son éviction du ministère de la Participation. «J'ai perdu deux fois mon poste de privatiseur parce que j'étais déstabilisateur... On m'a mis après un peu au commerce. En 2004, on a compris qui était qui, la politique qu'on menait a été sanctionnée par 80 % du peuple, donc notre politique était bonne !», note-il. Il refuse que la comparaison entre l'Algérie et les pays voisins soit faite «parce que l'Algérie a été socialiste (de type soviétique) pendant 30 ans et tout investissement était de l'Etat.» Il rappelle aussi «les années 90 que les autres pays n'ont pas eu et durant lesquelles l'Etat a été déstabilisé.» Pour lui, «ce sont les années où le monde changeait en faveur d'une mondialisation, les pays se plaçaient mais l'Algérie était totalement absente.» Temmar estime que «maintenant, le pays a une santé économique et financière très intéressante, cela ne veut pas dire qu'on a résolu nos problèmes, aujourd'hui, même les grands pays se cassent les dents.»
La transformation de l'économie nationale, le ministre a décidé de l'entreprendre pour en corriger les dysfonctionnements qui ont bloqué durant ce qu'il appelle «la longue période d'effilochage du système d'Etat» ou «comment transformer le système, la fameuse transition.» Temmar rappelle que pour le faire, le gouvernement a initié quatre politiques, à savoir la réforme bancaire, la création du marché des capitaux, le marché en lui-même et enfin le marché foncier.» Il explique: le marché des capitaux doit être ce marché financier qui «initie» à l'investissement «avant d'aller vers la banque.» Au passage, il reconnaît la faillite née de la Bourse d'Alger. «La Bourse, on a mis dedans des entreprises d'Etat, c'était donc artificiel, le développement ne peut se faire par l'Etat mais par le marché des capitaux», a-t-il affirmé.
«Notre économie est mondialisée et le gouvernement n'y peut rien»
Et «Le marché local fonctionne avec l'informel, sans chèques, sans prix...» Le ministre en vient au marché du foncier pour lequel si, dit-il, «on met en avant les histoires de sang du peuple, il n'y a plus de discussion possible parce que la terre, il faut en faire des possibilités de création de richesses.» Résultat de ce qui a été entrepris pour la mise en oeuvre de ces quatre politiques: «sur tous ces plans, nous avons avancé» mais pour ce qui est du système bancaire, «nous avons un peu avancé, les banques ne sont pas formées pour traiter le risque parce qu'il y a 40 ans de dressage du secteur public !» Et pour le marché des capitaux, «on avance doucement», avoue-t-il. Quant au marché local, «l'Etat ne peut le créer, ce n'est pas un problème d'Etat, ce sont les opérateurs économiques qui doivent le faire. Je m'étonne aussi que les consommateurs en soient absents !», s'est-il exclamé. Tandis que pour le marché du foncier, il affirme «c'est réglé ! Terminé ! Nous venons de signer une convention avec le ministère des Finances par laquelle nous mettons les portefeuilles en ligne.» Ainsi, selon lui, «les grandes stratégies ont-elles été toutes entamées.»
Temmar met ensuite en avant «le 2e grand bloc des réformes» mis en branle à partir de 2005-2006. Il rappelle «les réunions», ou ce qui est appelé auditions, «tenues durant le Ramadhan en comité restreint avec le président de la République.» Pour dire «nous rentrons dans la relance de la production.» Il indique au passage que «notre dépendance des hydrocarbures est plus importante qu'il y a 15 ans.» Comment s'en sortir ? Temmar met en avant cinq politiques (NDRL: c'est le 2e bloc) «très précises», en premier: le dispositif d'investissement. L'ANDI a été, selon lui, «une administration qui emmerd... l'investisseur, on était dans une situation extrêmement compliquée, on a donc fait une trentaine de textes, aujourd'hui, nous avons un des meilleurs dispositifs au monde, nous avons beaucoup de demandes même si une grande partie est pour le transport.» En second vient la privatisation au sujet de laquelle Temmar dit que «ce n'est pas un transfert de la propriété mais il faut que les entreprises publiques se remettent à produire.» «Mais faut-il les subventionner pour cela ?», interroge-t-il pour répondre «je n'ai rien contre, le pays a beaucoup d'argent, mais 80 % de ces entreprises ont un gabarit de PME et sont dans une situation extrêmement difficile.» La privatisation, dit-il en outre, «n'est pas tant l'argent mais l'équipement technologique, les hommes qui les gèrent...» Son exemple «Air Algérie faisait de l'argent pendant longtemps, elle faisait une contribution à l'Etat mais maintenant elle ne peut plus le faire, elle n'a que le tiers du marché alors est-ce qu'elle pourra survivre dans le long terme ?» Il affirme: «notre économie est mondialisée et le gouvernement n'y peut rien.» Sa définition de la privatisation, «c'est une opération de relance de la production.»
Les femmes «chefs d'entreprises» membres de Seve ont offert hier au ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, un petit déjeuner à l'hôtel Sheraton d'Alger. Objectif de la rencontre, faire part de leurs doléances et des problèmes qu'elles rencontrent dans le cadre de leurs tâches «entreprenariales.» Hamid Temmar a préféré en premier, fixer les contours de sa «stratégie» d'entreprendre à lui pour, dit-il, «transformer l'économie nationale». Pour ce faire, il exposera les grands principes de «la stratégie globale économique» qu'il qualifie «de très simple» mais aussi «d'instrument puissant et de très bien organisé.»
Pour la période 2000-20004, Temmar estime «qu'on n'a jamais voulu faire de la croissance économique mais qu'on se devait d'oeuvrer pour la stabilité du pays.» Ce qui n'était pas forcément du goût de ceux qui ont poussé à son éviction du ministère de la Participation. «J'ai perdu deux fois mon poste de privatiseur parce que j'étais déstabilisateur... On m'a mis après un peu au commerce. En 2004, on a compris qui était qui, la politique qu'on menait a été sanctionnée par 80 % du peuple, donc notre politique était bonne !», note-il. Il refuse que la comparaison entre l'Algérie et les pays voisins soit faite «parce que l'Algérie a été socialiste (de type soviétique) pendant 30 ans et tout investissement était de l'Etat.» Il rappelle aussi «les années 90 que les autres pays n'ont pas eu et durant lesquelles l'Etat a été déstabilisé.» Pour lui, «ce sont les années où le monde changeait en faveur d'une mondialisation, les pays se plaçaient mais l'Algérie était totalement absente.» Temmar estime que «maintenant, le pays a une santé économique et financière très intéressante, cela ne veut pas dire qu'on a résolu nos problèmes, aujourd'hui, même les grands pays se cassent les dents.»
La transformation de l'économie nationale, le ministre a décidé de l'entreprendre pour en corriger les dysfonctionnements qui ont bloqué durant ce qu'il appelle «la longue période d'effilochage du système d'Etat» ou «comment transformer le système, la fameuse transition.» Temmar rappelle que pour le faire, le gouvernement a initié quatre politiques, à savoir la réforme bancaire, la création du marché des capitaux, le marché en lui-même et enfin le marché foncier.» Il explique: le marché des capitaux doit être ce marché financier qui «initie» à l'investissement «avant d'aller vers la banque.» Au passage, il reconnaît la faillite née de la Bourse d'Alger. «La Bourse, on a mis dedans des entreprises d'Etat, c'était donc artificiel, le développement ne peut se faire par l'Etat mais par le marché des capitaux», a-t-il affirmé.
«Notre économie est mondialisée et le gouvernement n'y peut rien»
Et «Le marché local fonctionne avec l'informel, sans chèques, sans prix...» Le ministre en vient au marché du foncier pour lequel si, dit-il, «on met en avant les histoires de sang du peuple, il n'y a plus de discussion possible parce que la terre, il faut en faire des possibilités de création de richesses.» Résultat de ce qui a été entrepris pour la mise en oeuvre de ces quatre politiques: «sur tous ces plans, nous avons avancé» mais pour ce qui est du système bancaire, «nous avons un peu avancé, les banques ne sont pas formées pour traiter le risque parce qu'il y a 40 ans de dressage du secteur public !» Et pour le marché des capitaux, «on avance doucement», avoue-t-il. Quant au marché local, «l'Etat ne peut le créer, ce n'est pas un problème d'Etat, ce sont les opérateurs économiques qui doivent le faire. Je m'étonne aussi que les consommateurs en soient absents !», s'est-il exclamé. Tandis que pour le marché du foncier, il affirme «c'est réglé ! Terminé ! Nous venons de signer une convention avec le ministère des Finances par laquelle nous mettons les portefeuilles en ligne.» Ainsi, selon lui, «les grandes stratégies ont-elles été toutes entamées.»
Temmar met ensuite en avant «le 2e grand bloc des réformes» mis en branle à partir de 2005-2006. Il rappelle «les réunions», ou ce qui est appelé auditions, «tenues durant le Ramadhan en comité restreint avec le président de la République.» Pour dire «nous rentrons dans la relance de la production.» Il indique au passage que «notre dépendance des hydrocarbures est plus importante qu'il y a 15 ans.» Comment s'en sortir ? Temmar met en avant cinq politiques (NDRL: c'est le 2e bloc) «très précises», en premier: le dispositif d'investissement. L'ANDI a été, selon lui, «une administration qui emmerd... l'investisseur, on était dans une situation extrêmement compliquée, on a donc fait une trentaine de textes, aujourd'hui, nous avons un des meilleurs dispositifs au monde, nous avons beaucoup de demandes même si une grande partie est pour le transport.» En second vient la privatisation au sujet de laquelle Temmar dit que «ce n'est pas un transfert de la propriété mais il faut que les entreprises publiques se remettent à produire.» «Mais faut-il les subventionner pour cela ?», interroge-t-il pour répondre «je n'ai rien contre, le pays a beaucoup d'argent, mais 80 % de ces entreprises ont un gabarit de PME et sont dans une situation extrêmement difficile.» La privatisation, dit-il en outre, «n'est pas tant l'argent mais l'équipement technologique, les hommes qui les gèrent...» Son exemple «Air Algérie faisait de l'argent pendant longtemps, elle faisait une contribution à l'Etat mais maintenant elle ne peut plus le faire, elle n'a que le tiers du marché alors est-ce qu'elle pourra survivre dans le long terme ?» Il affirme: «notre économie est mondialisée et le gouvernement n'y peut rien.» Sa définition de la privatisation, «c'est une opération de relance de la production.»
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