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Evo Morales, défenseur des immigrés de l'Union européenne

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  • Evo Morales, défenseur des immigrés de l'Union européenne

    Après Libération, c'est dans le quotidien britannique The Guardian du lundi 16 juin que le président bolivien, Evo Morales, a lancé un appel aux chefs d'Etat européens pour leur demander d'abandonner la directive "retour" concernant les immigrés, qui doit être votée cette semaine au Parlement européen.

    Evo Morales constate que l'Union européenne est aujourd'hui la principale destination des migrants dans le monde, en raison de "son image positive de l'espace, de la prospérité et des libertés publiques". Pour lui, la grande majorité des immigrés "contribuent, plutôt qu'ils ne l'exploitent, à cette prospérité". Et le président bolivien d'ajouter : les immigrés "font les travaux que les Européens ne peuvent pas faire ou ne font pas", et ils offrent "une solution aux problèmes démographiques et financiers de l'UE".

    "ÉNORME TRANSGRESSION" DE LEURS DROITS HUMAINS


    Le président bolivien écrit dans le Guardian que la directive "retour" impose "des conditions très dures concernant la détention et l'expulsion des immigrés sans-papiers" et qu'elle constitue une "énorme transgression" de leurs droits humains. "J'appelle les chefs d'Etat européens à abandonner cette directive", interpelle Evo Morales dans ce point de vue. Si les mesures sont adoptées, le président bolivien se réserve le droit, "grâce au principe diplomatique de la réciprocité", d'appliquer les règles européennes d'immigration aux immigrés européens de Bolivie.

    La directive "retour" doit permettre aux pays européens d'aligner leurs législations en matière d'immigration, notamment concernant la légalisation ou l'expulsion des sans-papiers, ainsi que la durée légale de leur rétention administrative qui varie en fonction des Etats. Avec ce projet de directive, cette durée serait portée, pour les étrangers en situation irrégulière, à six mois maximum, avec toutefois la possibilité de l'allonger à dix-huit mois (elle est aujourd'hui de trente-deux jours en France). Les expulsés pourraient aussi être bannis du territoire européen pour une durée de cinq ans. C'est le 18 juin que les eurodéputés voteront en première lecture sur cette directive.

    Par Le Monde
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