Le nombre de détenus qui s’enfuient des prisons du Maroc ne cesse d’augmenter. La dernière fuite en date a été signée par cinq mineurs. Ils se sont fait la malle de la maison de correction de Salé. Retour sur ces faits si rocambolesques.
NOUVELLEMENT nommé par le Souverain à la tête de l’administration pénitentiaire, Hafid Benhachem ne risque pas de s’ennuyer dans son nouveau poste. Le lundi 2 juin à l’aube, il a encore appris que des prisonniers se sont enfuis. Il s’agit de cinq jeunes délinquants dont des mineurs qui ont pris la poudre d’escampette de la maison de correction de Salé. Une prison pour mineurs qu’on appelle officiellement « Centre de réforme et d’éducation ».
Arrivé au lever du jour sur les lieux de l’évasion, le nouveau responsable sur les prisons marocaines a failli piquer une crise de nerfs en découvrant que la caméra de surveillance qui pouvait donner les premières indications sur le mode opératoire des fugitifs, n’était pas en marche et n’avait donc rien enregistré du tout. Sur le champ, H. Benhachem a ordonné la suspension du directeur de la prison et de son principal assistant. Une enquête a été ouverte pour élucider cette affaire.
Le même jour au soir, le moins jeune des cinq évadés, Younès H., 19 ans, a été arrêté à Kénitra, selon des services de sécurité de la ville cités par la MAP. Le fuyard a été retrouvé à proximité de la station des grands taxis, dans le quartier du Mellah. Avant de s’enfuir, il purgeait une peine de 2 ans, depuis le mois de septembre dernier, dans la prison de Salé pour constitution d’une bande criminelle spécialisée dans le vol de fils électriques et détérioration d’édifices d’utilité publique, indique la MAP.
La nouvelle escapade des cinq jeunes détenus de Salé vient confirmer que les prisons marocaines en étant des enfers à barreaux, tant les conditions de détention sont souvent inhumaines, deviennent assez « perméables ». Surtout pour les plus dangereux prisonniers. Rappelons-le, le 7 avril dernier, neuf détenus islamistes, condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement pour avoir participé aux attentats de Casablanca de 2003, avaient pu se jouer des gardiens de la prison de Kenitra. Ils ont pris la clé des champs après avoir emprunté un tunnel qu’ils ont creusé sous les murs des cellules. Seul, l’un d’entre eux, a été appréhendé. Ses compères cavalent toujours. Avant eux, il y a eu aussi le cas du célèbre baron de la drogue Néné.
En tout, selon les statistiques officielles, il y a eu près d’une centaine d’évasions durant ces trois dernières années. Mais la cadence des évasions semble s’intensifier ces derniers temps. La première mission du nouveau patron des établissements pénitentiaires est d’arrêter les fuites. Pour ce faire, fermer les serrures des portes des prisons à double tour ne suffit plus. Tous les rapports établis sur la réalité des prisons marocaines lui conseillent de chercher d’autres solutions, moins classiques.
Il lui faudrait aussi, préconisent ceux qui connaissent le monde sombre des cellules et des cachots, motiver les gardiens. Tant que ses derniers se sentent aussi prisonniers que ceux qu’ils sont censés avoir en permanence à l’œil, Hafid Benhachem ne pourra plus dormir tranquillement.
Le Reporter
NOUVELLEMENT nommé par le Souverain à la tête de l’administration pénitentiaire, Hafid Benhachem ne risque pas de s’ennuyer dans son nouveau poste. Le lundi 2 juin à l’aube, il a encore appris que des prisonniers se sont enfuis. Il s’agit de cinq jeunes délinquants dont des mineurs qui ont pris la poudre d’escampette de la maison de correction de Salé. Une prison pour mineurs qu’on appelle officiellement « Centre de réforme et d’éducation ».
Arrivé au lever du jour sur les lieux de l’évasion, le nouveau responsable sur les prisons marocaines a failli piquer une crise de nerfs en découvrant que la caméra de surveillance qui pouvait donner les premières indications sur le mode opératoire des fugitifs, n’était pas en marche et n’avait donc rien enregistré du tout. Sur le champ, H. Benhachem a ordonné la suspension du directeur de la prison et de son principal assistant. Une enquête a été ouverte pour élucider cette affaire.
Le même jour au soir, le moins jeune des cinq évadés, Younès H., 19 ans, a été arrêté à Kénitra, selon des services de sécurité de la ville cités par la MAP. Le fuyard a été retrouvé à proximité de la station des grands taxis, dans le quartier du Mellah. Avant de s’enfuir, il purgeait une peine de 2 ans, depuis le mois de septembre dernier, dans la prison de Salé pour constitution d’une bande criminelle spécialisée dans le vol de fils électriques et détérioration d’édifices d’utilité publique, indique la MAP.
La nouvelle escapade des cinq jeunes détenus de Salé vient confirmer que les prisons marocaines en étant des enfers à barreaux, tant les conditions de détention sont souvent inhumaines, deviennent assez « perméables ». Surtout pour les plus dangereux prisonniers. Rappelons-le, le 7 avril dernier, neuf détenus islamistes, condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement pour avoir participé aux attentats de Casablanca de 2003, avaient pu se jouer des gardiens de la prison de Kenitra. Ils ont pris la clé des champs après avoir emprunté un tunnel qu’ils ont creusé sous les murs des cellules. Seul, l’un d’entre eux, a été appréhendé. Ses compères cavalent toujours. Avant eux, il y a eu aussi le cas du célèbre baron de la drogue Néné.
En tout, selon les statistiques officielles, il y a eu près d’une centaine d’évasions durant ces trois dernières années. Mais la cadence des évasions semble s’intensifier ces derniers temps. La première mission du nouveau patron des établissements pénitentiaires est d’arrêter les fuites. Pour ce faire, fermer les serrures des portes des prisons à double tour ne suffit plus. Tous les rapports établis sur la réalité des prisons marocaines lui conseillent de chercher d’autres solutions, moins classiques.
Il lui faudrait aussi, préconisent ceux qui connaissent le monde sombre des cellules et des cachots, motiver les gardiens. Tant que ses derniers se sentent aussi prisonniers que ceux qu’ils sont censés avoir en permanence à l’œil, Hafid Benhachem ne pourra plus dormir tranquillement.
Le Reporter
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