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Instauration d'une cellule veille-tech en Algérie

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  • Instauration d'une cellule veille-tech en Algérie

    Le corps de la gendarmerie a été le premier à installer une cellule «veille-tech» en Algérie . Créée en juillet 2007, cette cellule est le premier maillon d’un réseau que la Gendarmerie nationale aspire à mettre en place et qui va lui permettre une mise à niveau avec toutes les gendarmeries dans le monde. Son objectif est de développer une stratégie de recherche, de produire de l’information à valeur ajoutée et de la diffuser par la suite aux centres de décision. Simplement dit, «ce sera du renseignement pris de façon légale. C’est ce qu’on peut appeler aussi de l’espionnage légal. La «veille-tech» est une partie de l’intelligence économique.

    Aujourd’hui, l’information est devenue, dans tous les domaines, la principale ressource stratégique pour le fonctionnement de toute institution. «Cette information, dans 95% des cas, existe légalement, il faut juste savoir aller la chercher», avait déclaré, lors de l’installation de cette cellule, M. Mustapha Bourroubi, membre du bureau d’études Veille-Tech, qui a participé, en collaboration avec le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) et un expert international algérien, M. Rebhi, à la formation d’une dizaine d’officiers de la Gendarmerie algérienne aux concepts de la veille technologique. Ces derniers, de formation pluridisciplinaire, ont bénéficié d’un stage de quinze jours consacré, notamment, à l’information des décideurs sur les méthodes et les façons de faire, tant au niveau national qu’international, pour l’amélioration de la sécurité publique en Algérie. Ils ont appris les méthodes de recherche de l’information, la définition des sources et la transformation d’une information en une donnée exploitable. Comme soutien pédagogique, ces gendarmes, appelés «veilleurs», ont eu un droit d’accès au progiciel «Vigipro» pour apprendre les méthodes de recherche.

    Le lieutenant-colonel Mezghiche, chargé du suivi de ce projet, avait affirmé que la gendarmerie qui a, parmi ses missions, la lutte contre la criminalité (ambiante, violente, économique et financière), a décidé, pour mieux accomplir sa tâche, de se doter d’une nouvelle méthodologie de travail qui va lui permettre d’exploiter toutes les informations disponibles. C’est d’ailleurs la petite cellule de «veille-tech» qui a permis à la gendarmerie de lancer deux importants projets. Il s’agit, en premier, du projet N-AFIS, un système automatisé d’identification des empreintes digitales, actuellement opérationnel sur tout le territoire national.

    Le deuxième projet est l’offset qui a permis d’attirer les IDE (investissements directs étrangers). «Grâce à notre cellule de veille, nous avons mis en application la réglementation qui prévoit qu’un fournisseur étranger est tenu d’investir 10 à 20% du coût global du marché obtenu. Sur cette base, nous avons imposé à deux entreprises étrangères d’investir, pour l’une, dans la réparation des cartes électroniques et, pour l’autre, dans la fabrication des puces électroniques, et cela en prévision des cartes et des passeports biométriques», avait annoncé le lieutenant-colonel Mezghiche. La «veille-tech», qui n’est qu’un volet de l’intelligence économique, prévoit donc de prévenir pour mieux gouverner et c’est le rôle des veilleurs. Elle n’est au fait que la maîtrise, la protection et l’exploitation d’une information stratégique utile pour tous les décideurs. A bien regarder, l’intelligence économique est une évolution des renseignements qui, initialement, était uniquement d’ordre géopolitique et militaire. Avec le développement des technologies, les horizons se sont élargis.

    Ainsi, il ne s’agit plus aujourd’hui de la mobilisation d’un agent de renseignement pour la quête des informations mais de lui donner les moyens de veille pour ratisser large au travers des sources ouvertes, de synthétiser automatiquement et de n’intervenir que pour compléter et affiner la recherche. Ce qui permet de gagner du temps, de l’argent mais surtout de mieux cibler l’objectif à atteindre. Dans le domaine sécuritaire, cela évite la perte humaine puisqu’il s’agit d’anticiper même le crime et l’attentat terroriste. Dans les entreprises, en plus de la prise de la bonne décision, il y a aussi une meilleure gestion de la ressource humaine. Pour arriver à ce stade, il faut maîtriser l’information, acquérir la maîtrise d’anticipation et savoir orienter les données vers le centre décisionnel idoine.

    La gendarmerie vise cette rigueur afin de mieux gérer la criminalité (kidnapping, viol, terrorisme, scènes de crime) et d’assurer avec une certaine méthodologie les situations de crise (manifestation) ou encore les IDE. En Algérie, il n’y a pas que la gendarmerie qui vise la maîtrise de l’intelligence économique puisque, précisons-le, le gouvernement a décidé de lancer le chantier d’une politique nationale d’intelligence économique en 2006.
    En examinant le dossier portant «stratégie et politique de relance et de développement industriels» dont l’un des volets porte sur l’intelligence économique, le gouvernement a affirmé que le rôle de l’Etat est de mettre en place une politique nationale de veille stratégique, à même d’offrir à l’entreprise, en amont, les moyens de se doter des outils de veille informationnelle (analyse et synthèse de l’information, études prospectives et technico-opérationnelles…), et, en aval, les outils d’exploitation de l’information, la sécurisation des systèmes d’information, la mise en place de cellules de crise, de stratégies d’influence, de lobbying, entre autres. Nos gouvernants ont donc compris que dans un monde dominé par la toute puissance de l’information, celui qui n’en dispose pas se trouve en position défavorable.

    Par la Tribune

  • #2
    un conseil : --------> virez ce colonel et mettez un jeune lieutenant à la tête du projet


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    • #3
      Leur logo


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