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Ce qui s’est passé dans l’ex-Gare de Maâtkas

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  • Ce qui s’est passé dans l’ex-Gare de Maâtkas

    Autrefois, il y avait une ligne ferroviaire qui reliait Boghni à l’ex-Mirabeaux via cet endroit devenu de nos jours tristement célèbre pour avoir été le théâtre macabre de plusieurs assassinats dans les récurrents faux barrages que dressaient les terroristes du GIA, GSPC, Baqmi.

    Ce lieu pourtant paradisiaque du fait de sa topographie qui jonche sur une dizaine de kilomètres l’oued “Acif” apparaissait très calme, à notre arrivée sur les lieux, ce lundi.

    Il n’y avait que les passagers automobilistes qui s’interrogeaient sans doute sur notre présence dans un endroit pas si hospitalier de par sa vulnérabilité sur le plan sécuritaire. De plus, on trouvait toutes les peines du monde à rencontrer des personnes qui puissent nous informer sur ce qui s’est passé les 13 et 14 juin en ces lieux.

    Nous savions tout de même qu’un groupe de citoyens de Boumahni et plus particulièrement du village Aït Saïd Oumhamed, relevant de la commune de Aïn Zaouia, daïra de Draâ El Mizan, avaient fait une descente pour tout simplement crier leur ras-le-bol face aux incessantes atteintes à la morale publique dans les parages dues à ces bars clandestins, véritables lieux de débauche. Chose que nous a confirmé un citoyen riverain qui est venu à notre rencontre. Nous reconnaissant comme étant de la presse, il dira tout de go : “Dites dans votre journal que nous avons marre de ces multirécidivistes que nous avons pourtant chassés à maintes reprises d’ici que nous allons revenir à la charge si jamais ils reviennent encore”. Ainsi, c’est durant 2 jours que le CW128 a été coupé à la circulation par les villageois riverains. “C’était pour attirer l’attention des autorités et non pas pour pénaliser nos concitoyens !”, rajoutera-t-il en substance. En effet, 2 bars clandestins ont été littéralement saccagés puis incendiés le vendredi 13 juin.

    “Nos jeunes en colère ont fait comprendre que nous ne pouvons pas tolérer des lieux de proxénétisme ici. Nous ne pouvons plus sortir dans un champ en famille !”. Il est utile de souligner que l’ex-gare de Maâtkas est sise à la limite territoriale entre les communes de Maâtkas et de Aïn Zaouia.

    “Les seules autorités qui s’y sont déplacées pour nous écouter sont le chef de daïra de Maâtkas, le chef de sûreté de Maâtkas et le P/APC, le capitaine de gendarmerie de Draâ Ben Khedda et le chef de brigade de la gendarmerie de Tirmitine”. Ainsi, des engagements ont été pris par ces officiels pour intervenir et mettre fin à ces agissements qui portent atteinte à la morale publique et qui sont formellement interdits par la loi.

    En plus, le fait le plus curieux dans cette histoire reste que les propriétaires de ces lieux de débauche n’ont jamais été inquiétés par les islamistes qui écument les maquis avoisinants d’El Maj et de Boumahni.

    Ce territoire devenu un authentique “no man’s land” n’est fréquenté que par des clients qui viennent de partout. Ces baraques où l’on trouve toutes sortes de boissons alcoolisées et où l’on pratique le plus vieux métier du monde sont à chaque fois démantelées par les services de sécurité, plusieurs arrestations ont été déjà effectuées l’hiver dernier, mais d’autres arrivent à relancer cette “activité”.

    C’est une sorte de cache-cache que se joue entre ces malfaiteurs et les services de sécurité. En tout cas, ils sont désormais en ligne de mire à la fois chez les citoyens riverains, et surtout chez les policiers et gendarmes qui feront à l’avenir des descentes inopinées. Devrions-nous comprendre que l’ex-Gare de Maâtkas est “nettoyée” désormais ? Le proche avenir nous le dira.

    Par la Dépêche de Kabylie
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