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Sarkozy révolutionne l'organisation du renseignement français

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  • Sarkozy révolutionne l'organisation du renseignement français

    Le Livre blanc de la défense et de la sécurité intérieure, que le président de la République présentera mardi à 11 heures à la porte de Versailles, annoncera la suppression de 54.000 emplois au ministère de la Défense, dans les six ans qui viennent. Il va également officialiser une nouvelle fonction stratégique pour les armées françaises : la connaissance et l'anticipation. En clair, le renseignement. Globalement, le budget affecté à cette fonction va doubler, pour passer de 350 millions d'euros à 700 millions d'euros par an. L'accent sera mis sur des moyens techniques nouveaux (renseignement spatial - avec un commandement autonome rattaché à l'état-major des armées-, drones, etc.) et l'organisation va être entièrement revue, avec la création d'un Conseil national du renseignement (CNR) placé sous l'autorité du président de la République. Concrètement, le SGDSN (Secrétariat général de la défense et de la sécurité intérieure) assurera le secrétariat du CNR.

    Mais la grande innovation introduite dans le dispositif français à l'occasion du Livre blanc, c'est la création d'un poste de coordonnateur du renseignement attaché directement au président de la République . Cette importante fonction, qui sera prochainement confiée au diplomate Bernard Bajolet, actuellement ambassadeur à Alger, va changer une pratique institutionnelle mise en place depuis les débuts de la Ve République. L'ambassadeur Bajolet sera la porte d'entrée des services vers le président de la République de l'ensemble des services du ministère de la Défense (DRM-Direction du renseignement militaire ; DGSE, direction générale de la sécurité extérieure ; DPSD, Direction de la protection et de la sécurité de la défense) et du ministère de l'Intérieur (DCRI, Direction centrale du renseignement intérieur).

    "Maintenant, la France et ses services appliquent les règles de l'État de droit !"


    Jusqu'alors, l'organisation du renseignement français fonctionnait dans le non-dit. Sur le papier, les deux plus importants services, la DST et la DGSE, rendaient compte à leurs ministres de tutelle, respectivement ceux de l'Intérieur et de la Défense. Mais dans la réalité, les patrons ne traitaient les dossiers les plus importants qu'avec un collaborateur du chef de l'État, soit le secrétaire général, soit le chef de l'état-major particulier. Ils ne rencontraient le président qu'exceptionnellement, le plus souvent en tête à tête, et pour évoquer des dossiers de la plus haute confidentialité. Mais jamais cette relation n'est apparue sur un organigramme officiel. L'avantage de ce système, auquel la nouvelle organisation voulue par Nicolas Sarkozy met fin, c'était bien entendu le "démenti plausible".

    Le général de Gaulle a pu ainsi expliquer qu'il n'était pas au courant des pratiques en cours au SDECE (l'ex-DGSE), aussi bien lors de l'affaire Markovic que lors de l'affaire Ben Barka, et personne n'a pu prouver le contraire. Quant à François Mitterrand, il a pu laisser dire qu'il n'avait pas donné l'ordre de couler le Rainbow Warrior... Ce ne sera plus possible demain, car personne ne pourrait croire que le nouvel organigramme soit faux, et que Bernard Bajolet, donc le président de la République, ne serait pas au courant d'une quelconque opération des services secrets. Il n'y aura donc plus de fusible entre le président et les services, en cas de mauvais coup - toujours possible. Une source à l'Élysée joue une suave partition : "Ce n'est plus le problème. Maintenant, la France et ses services appliquent les règles de l'État de droit !". Plus réaliste sans doute, une autre source précise : "Cette question a été évoquée directement avec le Président. Il estime que, dans tous les cas, c'est lui qui prendrait tous les coups. Et que si un problème survient, il n'y aura pas de fusible. Coordonnateur ou pas..."

    Bajolet, une "grande gueule couillue"

    Cette évolution revêt une telle importance que ces points ont été abordés à plusieurs reprises lors des réunions de définition du poste de coordonnateur. Avant même que le titulaire du poste ne soit choisi, ce qui n'a pas provoqué de grands débats, la discussion "a porté sur le point de savoir si le coordonnateur serait en poste auprès du président de la République , ou bien à la présidence de la République ", ironise un bon connaisseur du dossier. "Ça s'est réglé dans un Camp du drap d'or [allusion à l'âpre négociation entre François Ier et Henri VIII, en 1520, NDLR], un matin à 8 heures. Ce sera à la présidence ", poursuit notre interlocuteur. Sauf que Claude Guéant indiquait vendredi dernier à l'Élysée que Bernard Bajolet serait bien auprès du Président . Ça promet...
    Reste aussi à savoir si les locaux attribués à Bernard Bajolet se situeront au 14, rue de l'Élysée, à l'état-major particulier. Ou au 2, chez le sherpa Jean-David Lévitte. Un second expert conseille d'ailleurs à Bernard Bajolet de ne point accepter, pour lui-même et pour sa dizaine de collaborateurs, une implantation qui ne se situerait pas dans les locaux même de l'Élysée : "S'il n'y est pas, il est déjà mort... Mais je ne m'inquiète pas. C'est un homme courageux, qui a la confiance de la DGSE, et de son directeur Bernard Brochant en particulier." Les relations de Bernard Bajolet avec les services de renseignement sont celles que tout diplomate en poste dans des zones brûlantes peut avoir connues. Un homme qui fut conseiller à Damas (1986-1990), ambassadeur à Amman (1994-1998) et à Sarajevo (1999-2003), puis titulaire du poste de Bagdad (2003-2006), avant de rejoindre Alger en 2006, qui a traité et eu à connaître des affaires de journalistes otages, de poursuites de criminels de guerre, et de terrorisme arabo-islamique, ne peut pas être vraiment étranger aux affaires de renseignement. Parce qu'il faut chercher la petite bête, on retiendra quand même que certains, à la DGSE, n'ont pas toujours apprécié que Bernard Bajolet, dans certains de ses postes, n'ait pas toujours facilité l'attribution de couvertures diplomatiques aux agents secrets affectés dans les ambassades. Mais un agent des services n'a cure de ces chicaneries, et accorde à Bajolet le titre honorifique de "grande gueule couillue". Quel bon début !

    Par Le Point

  • #2
    >>>grande gueule couillue

    Un semeur de peaux de bananes selon ses futurs collaborateurs.

    Son passage à alger a du être un grand stage de formation au bout duquel il a obtenu sa karta de barbouze.

    Il pourront ainsi griller ou couvrir d'éloges leur patron cad sarko, lequel sera alors flanqué d'un sac de sable supplémentaire sur le dos.

    Il a toujours le temps de faire des footing ou bien il n'a plus le temps .

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    • #3
      Ils suivent les traces des americains qui ont reduit leurs effectives en sous-traitant certains services a des company exterieurs. Ils ont commencer par sous-traiter la restauration, apres le transport des material, puis la securite de certains sites et ainsi de suite .... dans quelques annees vous arrez une arme constituee essentiellement de groupes prives dans le seul objective est d'etre rentable comme toute autre societe.

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