Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Razzia immobilière à Manhattan

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Razzia immobilière à Manhattan

    Les fonds souverains font leurs emplettes à Manhattan.
    ----------------------------------------------------------

    Après les immeubles Flatiron et General Motors, c'est au tour du Chrysler Building de passer sous pavillon étranger.

    « Des étrangers raflent des icônes de la ville ». « Garez vos pétrodollars ici ». Les manchettes de la presse américaine témoignent de la stupéfaction des New-Yorkais. Trois joyaux de la ville sont en passe d'être vendus à des investisseurs étrangers. Chrysler, General Motors, Flatiron : ces trois gratte-ciel incarnent l'architecture de Manhattan et son histoire. Les deux premiers portent le nom de leurs constructeurs. Le troisième doit son surnom à sa forme en fer à repasser.

    C'est la vente du Chrysler Building, construit en 1930 dans le style Art déco, qui a provoqué la plus vive émotion. Haut de 320 mètres, cet immeuble situé à l'est de la ville (à l'intersection de la 42e rue et de Lexington Avenue) était le plus haut de son époque avant d'être détrôné par l'Empire State Building. Le décor de la tour, qui l'a rendu célèbre, rappelle la calandre et les emblèmes d'une automobile Chrysler. Un fonds d'Abou Dhabi, qui a pris récemment une participation dans un groupe de BTP américain (Toll Brothers), serait en train de racheter pour 800 millions de dollars (514 millions d'euros) une participation de 75 % dans l'immeuble, selon le New York Post. Le Chrysler Building appartient aux américains Prudential et Tishman Speyer.
    Après les Japonais…
    Premier à passer sous pavillon étranger, le General Motors Building a été vendu le mois dernier à deux investisseurs du Golfe (Kuwait Investment Authority et Qatar Investment Authority), allié à l'américain Boston Properties, propriétaire du Daily News et de US News & World Report. Ensemble, ils ont déboursé 2,8 milliards de dollars pour s'offrir cet immeuble en marbre blanc de 50 étages construit en 1968. Situé sur la 5e Avenue, il abrite notamment un Apple Store. Coulé par la crise du subprime, le magnat américain de l'immobilier Harry Macklowe a dû se séparer de ce joyau new-yorkais.

    Quant au Flatiron, l'un des premiers gratte-ciel à structure en acier de la ville, sa vente n'est pas encore bouclée. Mais l'italien Sorgente, un groupe immobilier familial, déjà actionnaire des lieux ainsi que du Chrysler building, aimerait porter sa participation à 53 %, selon Time Magazine. S'il parvenait à ses fins, il n'exclut pas de transformer en hôtel de luxe cet immeuble de 102 étages construit en 1902 et également situé plus au sud sur la 5e Avenue.

    Ce n'est pas la première fois qu'un taux de change favorable incite les investisseurs étrangers à venir faire leurs emplettes à Manhattan. Il y a vingt ans, les Japonais raflaient deux monuments new-yorkais, l'Empire State building (Hideki Yokoi) et le Rockefeller Center, cédés depuis à des Américains. À Chicago, en 1989, la Sears Tower (110 étages) est également passée un temps sous pavillon japonais.

    Parce que c'est une valeur sûre, moins chère que Londres, New York continue de faire recette parmi les investisseurs étrangers qui disposent de liquidités. Les fonds moyen-orientaux n'en sont pas à leur coup d'essai. Istithmar, l'un des bras armés du gouvernement de Dubaï, a acheté en 2005, pour 740 millions de dollars, le Helmsley Building, près de la gare de Grand Central, revendu entre-temps 1,15 milliard à des investisseurs américains. Par ailleurs, deux sociétés d'investissement israéliennes (Tao Tsuot et Financial Levers) ont acheté l'an passé le Lipstick Building, sur la 53e Rue, pour 648,5 millions de dollars.

    Le Figaro
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
Chargement...
X