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Le Tchad accuse le Soudan d'opérer sur son sol

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  • Le Tchad accuse le Soudan d'opérer sur son sol

    Le gouvernement tchadien a accusé mardi l'armée soudanaise d'avoir attaqué dans la matinée la garnison de la ville tchadienne d'Adé, dans l'est du pays et dénoncé le soutien de Khartoum aux rebelles dont la nouvelle offensive a interrompu les opérations humanitaires internationales.

    Selon N'Djamena, des soldats soudanais appuyés par des hélicoptères ont pris le relais des "colonnes de mercenaires envoyées en territoire tchadien ayant échoué à s'implanter dans des points stratégiques".

    "L'armée soudanaise est entrée elle-même en action ce matin 17 juin 2008 en attaquant la garnison de l'armée tchadienne à Adé avec des troupes au sol appuyées par des hélicoptères", précise un communiqué gouvernemental remis à Reuters par le ministre de la Communication Mahamat Hissène.

    "En intervenant ouvertement en territoire tchadien avec son armée et son aviation, Khartoum a fait tomber le masque de son agression contre notre pays", ajoute-t-il.

    L'état-major soudanais a démenti ces nouvelles allégations, qui, affirme-t-il, ne comportent "aucune once de vérité". Les deux Etats limitrophes s'accusent mutuellement de soutenir les rébellions qui opèrent sur leurs territoires. Le mois dernier, Khartoum affirmait que N'Djamena avait soutenu une incursion de rebelles du Darfour jusque dans les faubourgs de la capitale soudanaise.

    Toujours dans l'Est tchadien, les rebelles de l'Alliance nationale, qui ont lancé une nouvelle offensive la semaine dernière, ont annoncé mardi avoir pris la localité d'Am-Zoer, se rapprochant ainsi de la ville d'Abéché, centre névralgique des opérations humanitaires internationales le long de la frontière avec le Soudan.

    Ali Gadaye, porte-parole de l'alliance rebelle, a précisé par téléphone à Reuters que de "violents combats" avaient précédé le prise de cette localité située à 70 km au nord-est d'Abéché.

    Il a précisé que le commandant de la place avait été fait prisonnier et qu'un canon anti-aérien avait été saisi. La chute de la ville n'a pas été confirmée de source indépendante et le gouvernement tchadien n'a pas réagi à cette annonce.

    SOLANA DÉFEND L'EUFOR

    Des colonnes rebelles ont attaqué ces derniers jours plusieurs localités de l'est du pays, y restant quelques heures avant de repartir. Les rebelles affirment vouloir atteindre N'Djamena, la capitale, à 700 km plus à l'ouest.

    Ce regain de violences a conduit le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) à suspendre ses activités dans la région, où sont implantés douze camps de réfugiés du Darfour.

    Le président tchadien, Idriss Déby, a accusé lundi soir les soldats européens de l'Eufor de "fermer les yeux" sur les meurtres de civils et de réfugiés par les rebelles.

    "Nous sommes en droit de nous interroger sur l'efficacité de cette force de l'utilité de sa présence au Tchad", a-t-il dit dans une allocution à la nation.

    L'Eufor opère sous mandat de l'Onu avec mission de protéger les quelque 500.000 civils réfugiés dans l'est du Tchad en raison de la crise dans la région soudanaise du Darfour.

    A Paris, Javier Solana, le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, a pris la défense de l'Eufor, soulignant qu'elle respectait son mandat de neutralité.

    "Je puis vous dire que l'Eufor fait un travail fantastique sur le terrain", a-t-il dit, mettant l'attaque de Déby sur le compte de la "période difficile" que traverse le Tchad.

    source : Reuters
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