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L'academie Française contre les langues regionnales dans la constitution.

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  • L'academie Française contre les langues regionnales dans la constitution.

    Par Ségolène de Larquier (avec agence)



    Entre la vieille dame du quai Conti et le Palais-Bourbon, les relations sont plutôt rares. Lundi, l'Académie française, temple de la langue de Molière, s'est pourtant élevée contre la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, au motif qu'elle porterait atteinte "à l'identité nationale". Les immortels réclament que le texte controversé, examiné dès mardi au Sénat, soit retiré du projet de loi de réforme des institutions.
    "Depuis plus de cinq siècles, la langue française a forgé la France. Par un juste retour, notre constitution a, dans son article 2, reconnu cette évidence : La langue de la République est le français , expliquent les académiciens dans leur déclaration. Or, dans le texte adopté le 22 mai en première lecture, les députés "ont souhaité que soit ajoutée dans la Constitution, à l'article 1er - dont la phrase commence par les mots : La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale - une phrase terminale : Les langues régionales appartiennent à son patrimoine ", poursuivent-ils.
    C'est précisément cette dernière phrase qui suscite l'ire des membres de la Coupole. Ces quelques mots ont été ajoutés en application d'un amendement déposé par Jean-Luc Warsmann, le président UMP de la commission des lois de l'Assemblée nationale, et voté à la quasi-unanimité. Si les membres de l'Institut ne contestent pas l'importance des langues régionales, ils s'interrogent cependant sur leur "apparition soudaine dans la Constitution", qui met en cause, notamment, "l'accès égal de tous à l'administration et à la Justice".
    "Déni de la République"
    Les académiciens s'inquiètent également de la primauté accordée aux langues régionales, désormais inscrites dans l'article 1 de la Constitution, alors que la langue française reste mentionnée dans l'article 2. "Il nous paraît que placer les langues régionales de France avant la langue de la République est un défi à la simple logique, un déni de la République, une confusion du principe constitutif de la Nation et de l'objet d'une politique", relèvent les immortels.
    L'Académie française est également intervenue au cours des dernières années pour donner sa position et "attirer l'attention" des différents acteurs lors des débats sur la simplification de l'orthographe, sur la place du français dans les programmes scolaires ou encore sur la féminisation des noms de métiers et des fonctions.
    Journal:
    Le Point.fr
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