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Emeutes de la jeunesse à Oran

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  • Emeutes de la jeunesse à Oran

    Les 28 et 29 et 30 mai 2008, de violentes émeutes ont éclaté dans la seconde ville d’Algérie, Oran. La relégation en seconde division du club de football de la ville, le MCO, a été le détonateur de l’explosion d’une colère nourrie par le chômage, la misère et la malvie. Les jeunes des différents quartiers, dont certains étaient encagoulés, s’en sont pris à plusieurs édifices publics, dont des agences bancaires. 70 policiers ont été blessés et 157 émeutiers ont été arrêtés. 84 personnes ont été gravement blessées.La population a été sommée de rester chez elle pendant que les affrontements éclataient dans toute la ville. Tous les magasins de la capitale de l’ouest algérien ont baissé rideau pendant 48h. C’est la plus grosse émeute depuis celle octobre 1988, qui avait emporté le système du parti unique, il y a tout juste vingt ans.Très vite, le ministère de l’Intérieur algérien s’est interrogé sur une éventuelle complicitéde ces personnes avec « d'autres parties étrangères ». La thèse du complot de l’étranger, inusable thème de propagande en Algérie, a refait surface, d’autant que d’autres émeutes se déroulaient dans une partie du pays, à Berriane.Des analystes, proches du pouvoir, ont invoqué l’irresponsabilité, l’attitude de victimes adoptée par la jeunesse, placée en situation de consommateurs, et non de citoyens. Ces observateurs ont réclamé moins de clientélisme d’Etat, et plus de responsabilité avec des valeurs morales transmises par l’école
    Mais d’autres explications peuvent être avancées pour appréhender cette situation qui a vu des jeunes d’à peine 15 ans se lancer dans des émeutes.

    DansLe Quotidien d’Oran, on peut lire : « Ce qui se passe dans notre pays est la remise en cause d’un système qui a dépossédé le peuple de son Etat, le privant du droit de citoyenneté. Ses désillusions sont amères et la colère à fleur de peau ».


    Dans le même journal, Kamel Daoud écrit : « La Réconciliation nationale (il s’agit de l’amnistie ayant permis aux islamistes armés de réintégrer leurs vie antérieure) a «marché» pour les adultes pas pour leurs enfants. Elle est donc là, la génération de ceux qui sont nés durant les années 1990. Les enfants d'une guerre n'étant jamais des enfants, il ne faut pas s'étonner, aujourd'hui, de les voir nous revenir sous la forme d'une monstruosité, la nôtre. On a cru que l'on pouvait clore la décennie avec un référendum, une réconciliation entre survivants et en payant les plus récalcitrants. C'est donc faux. Pour les enfants des années 90, rien n'a donc été fait, ni narration assumée de l'histoire sale de cette époque, ni prise en charge pour leur reconstruire un univers habitable, ni rien qui puisse ressembler à une guérison. On peut toujours traficoter une réconciliation entre adultes, mais tout le monde sait que les enfants sont perspicaces, devinent le mensonge et savent le contourner ».


    Le 31mai dans le quotidien El-Watan Chawki Amari note, sous le titre «Peuple sourd, Etat muet ». « Etrangement, le président de la République reste silencieux, absent, muet, comme non concerné par la situation, lui qui ne s’est pas adressé à son peuple depuis très longtemps ».


    Silence du Président de la République algérienne, crise de la réconciliation nationale et résurgence de violence venant d’une jeunesse amnésique, mal vivre de la population et difficultés économiques, toutes ces raisons peuvent, bien sûr, être évoquer. A quoi, il faut ajouter celle des libertés publiques. Car au moment même où se développaient les émeutes de la jeunesse à Oran, se déroulait un autre événement qui allait davantage retenir l’attention des médias internationaux : l’arrestation de Habiba Kouider, interpellée la veille des émeutes, le mardi 27 mai. Cette jeune femme a comparu devant un tribunal pour « prêche d’un culte non musulman sans autorisation ». Elle avait été arrêtée dans un autobus en possession d’une dizaine de bibles. Depuis Février 2006 l’exercice d’un culte est conditionné à l’obtention d’une autorisation en Algérie, et les persécutions de Chrétiens se sont multipliées.


    A ce propos, et concernant ce dernier fait, il faut signaler le signe d’espoir qu’est « l’appel à la tolérance et aux respects des libertés », publié par un groupe d’intellectuels algériens. Cet appel a recueilli plus de 2500 signatures. Dépassant leurs divergences, ils ont dénoncé les violations des libertés démocratiques, réaffirmé le droit de chacun de pratiquer le culte de son choix, ou de ne pas pratiquer, proclamant ainsi cette farouche volonté de vivre ensemble, dans le respect de chacun. Des dizaines de personnalités maghrébines, françaises et européennes ont soutenu cette initiative faisant de Habiba un symbole de courage et de liberté.

    Il y a plus qu’une coïncidence de date entre l’émeutes des jeunes d’Oran et le procès de Habiba Kouider, car dans les deux cas il en va de l’espérance de vivre dans une société plurielle, et pouvant donner, à tous, espoir dans l’avenir. L’émeute d’Oran nous dit que 20 ans après octobre 1988, la question des espérances démocratiques reste toujours à l’ordre du jour en Algérie.

    PAR BENJAMIN STORA

    === MODERATION ===
    Lisez la FAQ pour apprendre à rédiger correctement les titres et les messages de vos sujets de discussions, SVP : http://www.algerie-dz.com/forums/faq...edaction_topic

  • #2
    L’émeute d’Oran nous dit que 20 ans après octobre 1988, la question des espérances démocratiques reste toujours à l’ordre du jour en Algérie.
    pour tous ceux qui pensent qu'ont tirés d'affaire .

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    • #3
      Bonsoir Révo-Réso

      L'article décrit assez bien la situation.

      L'auteur, qui est un des plus grands historiens traitant de l'Algérie, est fidèle à lui même.

      Mais à quand une prise de conscience collective?

      Le régime sais maintenant gérer des situation d'émeutes prolonger, il s'est adapté à ce genre de situation et est maintenant mure pour affronter ce genre de crises. Les procédés sont toujours les mêmes : main de l'étranger, division du peuple (musulmans contre chrétiens, Kabyles contre Arabes,...etc).

      La solution doit venir d'un front formé par une classe politique au dessus de tout reproche. Malheureusement, la plupart des chefs de partis sont soit décrédibilisés pour leur compromission avec le pouvoir, soit trop âgés pour être compris d'une jeunesse avide de liberté.

      Le pouvoir s'est employé durant les neuf dernières années à ne laisser dépasser aucune tête. Toute personne qui n'avait pas fait allégeance au pouvoir avait été éjecté de la scène politique algérienne. Cette politique fait qu'aujourd'hui, aucune structure ne peut contrôler les mouvements de colère de la population, ce qui les rend dangereux pour la stabilité même du pays. Cette politique est purement suicidaire.
      « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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      • #4
        Envoyé par samirlechequier
        Le pouvoir s'est employé durant les neuf dernières années à ne laisser dépasser aucune tête. Toute personne qui n'avait pas fait allégeance au pouvoir avait été éjecté de la scène politique algérienne.
        Ah oui ? Comme si la critique publique, libre, ne s'entends plus en Algérie, alors que la liberté de parole n'a jamais été aussi éffective qu'en ce moment.

        Vraiment encore une fois quelle crédibilité.

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        • #5
          bonsoir samir

          Mais à quand une prise de conscience collective?
          toutes la questions est la .
          la réponse ?

          Le régime sais maintenant gérer des situation d'émeutes prolonger, il s'est adapté à ce genre de situation et est maintenant mure pour affronter ce genre de crises. Les procédés sont toujours les mêmes : main de l'étranger, division du peuple (musulmans contre chrétiens, Kabyles contre Arabes,...etc).
          une chose est sur a mon avis ,sans des situatios comme celle ci ,comme celle d'oran et d'autres ,ils vont enfoncé le clou un tout petit peu moins profond que d'habitude ,je dit bien un tout petit peu .mais le clou est bien entendu assez enfoncé déja.
          on doit pas s'attendre a grand choses ,méme si quelque ptites réformette vont étre concédés.

          ce que je souhaite le plus ,est que a force de donner des coup de gueule comme ceux la ,tot ou tard ,un partis ou une organisations crédible veras le jours et apprendras a ce construire avec toute ces lutes ,pseudo-archaique aprés je ne sais pas .

          si on prend 54-62 ,ils n'aurais pas existé sans les événement de mais 45 et d'autreévénement aussi .

          pour tut le reste ,on peut pas prévoir .
          j'ai posté cet articles ,pour répondre a certaines personne qui traites ces jeunes gens livré a eux méme de zombies ,de voyeux ,pour qu'ils arrive peut étre a voir un peu plus clair.

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          • #6
            Ah oui ? Comme si la critique publique, libre, ne s'entends plus en Algérie, alors que la liberté de parole n'a jamais été aussi éffective qu'en ce moment.

            Vraiment encore une fois quelle crédibilité.
            Tu me parle de la liberté accordée à Benchikou ou celle qui permet à Hakim Laalam d'aller devant les tribunaux un jour sur deux?

            Cette même liberté qui à value au rédacteur en chef d'El Watan et un des ces journalistes un condamnation à 6 mois de prisons?

            Tu parle de cette liberté de pousser Le Matin à la faillite, ou la liberté qu'a eu le fils de Nezzar d'aller mettre une patate à un chroniqueur de ce même journal?

            Mendz!! parle pas de crédibilité stp.
            Dernière modification par samirlechequier, 18 juin 2008, 23h36.
            « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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            • #7
              Tu a raison Révo-Réso

              Il vont encore pousser la situation au pourrissement un peu, puis ils vont jeter un os pour calmer les gens. Pour cette fois, je parie sur un changement du mode de compétition du championnat et quelques bus distribués ici et la. peut être quelques logements sociaux pour créer une division parmi les émeutiers et les monter les uns contre les autres.
              « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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              • #8
                Mendz

                Le sérail est une citadelle fermée....


                Il est vrai que tous les quotidiens ne sont pas sur la même ligne de conduite que L'Expression ou Le Jour d'Algérie

                “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                • #9
                  Bonsoir l'imprévisible

                  Belle photo!!!

                  Je suis sur, qu'en plus, elle est achetée à l'initiative de celui qui l'utilise
                  « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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                  • #10
                    Envoyé par samirlechequier
                    Tu me parle de la liberté accordée à Benchikou ou celle qui permet à Hakim Laalam d'aller devant les tribunaux un jour sur deux?
                    Je savais que tu allais biensur m'évoquer ton idole Benchicou

                    Et bien Benchicou était un mercenaire de la plume payé et commandé par certains pour déniger d'autres, et quand ses parrains ont perdu la partie, il a payé le prix de sa vulguarité et de sa méchanceté journalistique.

                    Mais remarque comme maintenant il est entièrement libre de ses déclarations et ses mouvements et vit le plus normalement du monde en Algérie sans jamais etre inquiété.



                    Envoyé par samirlechequier
                    Cette même liberté qui à value au rédacteur en chef d'El Watan et un des ces journalistes un condamnation à 6 mois de prisons?
                    La diffamation est un délit reconnu comme tel dans tous les pays du monde, mais maintenant l'Algérie devient le seul pays arabe ou il y aucun journaliste en prison.

                    Envoyé par samirlechequier
                    Tu parle de cette liberté de pousser Le Matin à la faillite, ou la liberté qu'a eu le fils de Nezzar d'aller mettre une patate à un chroniqueur de ce même journal.
                    Nezzar et le Matin

                    Tu penses sérieusement que Nezzar a un problème avec Benchicow ??

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                    • #11
                      peut être quelques logements sociaux pour créer une division parmi les émeutiers et les monter les uns contre les autres.
                      comme toujours .
                      le même scénario c'est déja déroulé en kabylie.

                      pour éviter ça ,il fat qu toutes les grandes villes d'algérie ,bougeront d'un coups et ça ,c'est pas a l'ordre du jours .des émeutes sporadiques un coup par la ,un coup par ci ,c pas l'idéal .

                      cellede kabylie,été isolé politiquement car c'est tout le reste de l'algérie qui remonte la questions du régionnalisme pour l'éttouffer sur place .

                      mais quand ils s'agit d'une ville comme oran ,une population qui représente un vrai échantillon de toute l'algérie ,et on remarque qu'ils n'y a pas eux de soutient a travers le pays ,c'est vraiment désolant.

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                      • #12
                        Toujours cette main de l'étranger?!!!!!!

                        T'a pas trouvé mieux?!!!

                        Le seul pays ou il n'y a pas de journalistes en prison!!

                        Ne pas mettre de journaliste en prison ne veux pas dire qu'ils ont la liberté de dire la vérité.

                        Si "mon" Benchikou est libre et peut faire de déclarations, c'est parce que "TON" Bouteflika veux un mandat à vie. C'est un moyen comme un autre d'amadouer cette main de l'étranger qui lui sert tonto de prétexte, tonto d'allier lui garantissant le pouvoir.
                        « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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                        • #13
                          Envoyé par révo-réso
                          mais quand ils s'agit d'une ville comme oran ,une population qui représente un vrai échantillon de toute l'algérie ,et on remarque qu'ils n'y a pas eux de soutient a travers le pays ,c'est vraiment désolant.
                          A Oran, c'était uniquement une révolte de bandits, qui ont profité des troubles générés à cause de la défaites du MCO pour piller, détruire, casser.

                          D'ailleurs parmi les principaux victime de ces émeutes se sont les centaines de citoyens qui ont vu leur commerce, et leurs biens etre pillés par ces bandes de vouyous.

                          Et pour preuve de celà, ces bandes de pilleurs n'avaient aucune revendication politique.

                          Juste leur but, c'était de piller uniquement.

                          Voilà pour la réalité.

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                          • #14
                            Envoyé par samirlechequier
                            Si "mon" Benchikou est libre et peut faire de déclarations, c'est parce que "TON" Bouteflika veux un mandat à vie. C'est un moyen comme un autre d'amadouer cette main de l'étranger qui lui sert tonto de prétexte, tonto d'allier lui garantissant le pouvoir.
                            Pas du tout mon cher, l'occident s'accomode trés bien des dictateurs et si Bouteflika aurait voulu s'introniser comme dictateur, il avait tous les moyens nécessaires pour fermer la gueule de tous les récalcitrants étrangers et etre admiré de tous

                            Mais non, il ne c'est pas donné la peine de revenir de sa retraite dorée pour se salir les mains et etre considéré comme dictateur par l'histoire.

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                            • #15
                              Tu a bien raison Révo,

                              La solution se trouve donc au niveau d'une classe intellectuelle consciente des dangers d'une division du pays. Il faut qu'un mouvement ait à sa tête une personne au dessus de la mêlée, qui préserve une légitimité morale, ce qui lui permettra de positionner en interlocuteur crédible pour la population.

                              Khomayni n'a réussi à devenir crédible que le jour ou il s'est entouré d'intellectuels comme Bani Sadr.

                              Le roi Juan Carlos d'Espagne n'a réussi a se débarrasser du système franquiste, dont il était un produit, qu'en s'associant à des progressistes issus de toutes les régions espagnoles.

                              Le rassemblement des élites sera la voie du salut de notre nation
                              Dernière modification par samirlechequier, 19 juin 2008, 00h06.
                              « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.

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