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Flambée des prix oblige, le niveau du Smic devrait être relevé de 0,9% le 1er juillet, date de sa revalorisation annuelle, selon l'indice de référence publié mercredi par l'Insee. Le dérapage des prix avait déjà obligé à une augmentation anticipée du salaire minimum de 2,3% dès le mois de mai, du jamais vu depuis 1996.
Cette double hausse s'explique par la progression de 3,2 % depuis mai 2007 de l'indice de référence de l'Insee, c'est à dire l'indice des prix à la consommation hors tabac pour les ménages urbains dont le chef est un ouvrier ou un employé. Selon les chiffres de l'Insee dévoilés mercredi, cet indice était de 118,38 en mai, contre 114,71 en mai 2007.
Le nouveau montant du Smic sera officiellement annoncé le 23 juin devant la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) par le ministre du Travail Xavier Bertrand. Depuis le 1er mai, il s'élève à 8,63 euros brut/heure, soit environ 1.308 euros brut par mois pour un temps plein à 35 heures hebdomadaires. Il est versé à un peu plus de deux millions de personnes, qui représentent 17% des salariés du privé.
En théorie, la revalorisation du Smic doit également tenir compte des gains de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO). Mais cette année, sous l'effet du choc pétrolier, le pouvoir d'achat des ouvriers a progressé moins vite que l'évolution relative des prix à la consommation. Le pouvoir d'achat des ménages ouvriers a donc baissé de -0,1% entre mars 2007 et mars 2008, une situation inédite depuis 1984-85 de mémoire d'expert. Ouvriers et employés payés au Smic devront donc probablement se contenter de ce seul rattrapage de l'inflation lors de la revalorisation traditionnelle du 1er juillet.
«Des cadeaux qui sont en fait des chèques en blanc»
Cette hausse automatique intervient alors que le gouvernement planche sur une réforme des modalités de fixation du Smic. Depuis l'élection présidentielle, la doctrine du gouvernement est claire : pas de politisation du Smic, donc pas de coup de pouce.
Interrogé mercredi sur France Inter, le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a répété la position du gouvernement. «Il est absurde et même contreproductif de faire ces coups de pouce complètement artificiels» car «cela aboutit à scotcher tout le monde au niveau du Smic», a-t-il affirmé. Or, a-t-il ajouté, «quand on est au Smic, c'est très difficile ensuite d'en sortir et de partir sur des augmentations de salaire».
Laurent Wauquiez a aussi levé un coin du voile sur la réforme du Smic, en expliquant le fonctionnement du petit comité d'experts que le gouvernement veut créer. «On a mis en place un système qui permet d'objectiver (le niveau du Smic) avec des économistes qui feront des évaluations, un groupe de travail qui est technique et administratif (...). On a un processus de décision, on regarde l'inflation, on regarde les perspectives salariales et il y a des recommandations qui sont faites», a-t-il développé. En concluant : «ne retombons pas dans les vieilles errances où le politique fait semblant de faire des cadeaux qui sont en fait des chèques en blanc».
Par le Figaro
Cette double hausse s'explique par la progression de 3,2 % depuis mai 2007 de l'indice de référence de l'Insee, c'est à dire l'indice des prix à la consommation hors tabac pour les ménages urbains dont le chef est un ouvrier ou un employé. Selon les chiffres de l'Insee dévoilés mercredi, cet indice était de 118,38 en mai, contre 114,71 en mai 2007.
Le nouveau montant du Smic sera officiellement annoncé le 23 juin devant la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) par le ministre du Travail Xavier Bertrand. Depuis le 1er mai, il s'élève à 8,63 euros brut/heure, soit environ 1.308 euros brut par mois pour un temps plein à 35 heures hebdomadaires. Il est versé à un peu plus de deux millions de personnes, qui représentent 17% des salariés du privé.
En théorie, la revalorisation du Smic doit également tenir compte des gains de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO). Mais cette année, sous l'effet du choc pétrolier, le pouvoir d'achat des ouvriers a progressé moins vite que l'évolution relative des prix à la consommation. Le pouvoir d'achat des ménages ouvriers a donc baissé de -0,1% entre mars 2007 et mars 2008, une situation inédite depuis 1984-85 de mémoire d'expert. Ouvriers et employés payés au Smic devront donc probablement se contenter de ce seul rattrapage de l'inflation lors de la revalorisation traditionnelle du 1er juillet.
«Des cadeaux qui sont en fait des chèques en blanc»
Cette hausse automatique intervient alors que le gouvernement planche sur une réforme des modalités de fixation du Smic. Depuis l'élection présidentielle, la doctrine du gouvernement est claire : pas de politisation du Smic, donc pas de coup de pouce.
Interrogé mercredi sur France Inter, le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a répété la position du gouvernement. «Il est absurde et même contreproductif de faire ces coups de pouce complètement artificiels» car «cela aboutit à scotcher tout le monde au niveau du Smic», a-t-il affirmé. Or, a-t-il ajouté, «quand on est au Smic, c'est très difficile ensuite d'en sortir et de partir sur des augmentations de salaire».
Laurent Wauquiez a aussi levé un coin du voile sur la réforme du Smic, en expliquant le fonctionnement du petit comité d'experts que le gouvernement veut créer. «On a mis en place un système qui permet d'objectiver (le niveau du Smic) avec des économistes qui feront des évaluations, un groupe de travail qui est technique et administratif (...). On a un processus de décision, on regarde l'inflation, on regarde les perspectives salariales et il y a des recommandations qui sont faites», a-t-il développé. En concluant : «ne retombons pas dans les vieilles errances où le politique fait semblant de faire des cadeaux qui sont en fait des chèques en blanc».
Par le Figaro