Les députés suédois ont adopté une loi très controversée autorisant la surveillance de tous les courriers électroniques et appels téléphoniques franchissant les frontières du pays. Un texte qui a suscité l'indignation de certains élus et conduit des manifestants à distribuer devant le Parlement le célèbre roman de George Orwell "1984" décrivant la société totalitaire de Big Brother. Après un débat animé et des changements de dernière minutes, les députés ont approuvé le texte par 143 voix contre 138 et une abstention mercredi. Le texte sera promulgué en janvier prochain.
Google et le groupe de télécommunications suédois TeliaSonera voient dans cette loi le plus vaste plan de surveillance en Europe. "En introduisant ces nouvelles mesures, le gouvernement suédois suit les exemples donnés par des Etats allant de la Chine et de l'Arabie saoudite aux Etats-Unis", où a été instauré un programme de surveillance "très critiqué", souligne Peter Fleischer, conseil de Google. La loi a suscité une levée de bouclier depuis qu'elle a été proposée en 2005 dans le pays, réputé pour ses valeurs démocratiques, ses détracteurs soulignant qu'elle représente une menace pour la vie privée et les libertés civiles. Plusieurs centaines de manifestants s'étaient rassemblés devant le Parlement mercredi dans une ultime tentative pour empêcher son adoption.
Les partisans du texte le jugent nécessaire pour prévenir des attentats terroristes. La loi donne aux autorités suédoises le droit de rechercher dans tous les appels téléphoniques, e-mails et fax entrant ou sortant du pays des mots-clé, et ce sans décision de justice.
Le gouvernement suédois rejette les critiques selon lesquelles la disposition lui donnera un pouvoir illimité pour espionner ses propres citoyens. Il affirme que les communications intérieures ne seront pas concernées et dit n'être intéressé que par le trafic des communications internationales.
Mais le député du Parti vert Peter Radberg rétorque qu'"il est techniquement impossible de séparer le trafic intérieur du trafic international". Les organisations de jeunes des deux partis au pouvoir ont appelé les députés à rejeter le texte et la police a elle-même mis en garde contre le risque de violation de la vie privée des citoyens.
La controverse déborde également les frontières du pays. La Fédération européenne des journalistes évoque une menace potentielle sur la protection des sources d'information, et souligne que la surveillance électronique des appels téléphonique et du courriel enfreint les normes juridiques internationales et européennes.
source : AP
Google et le groupe de télécommunications suédois TeliaSonera voient dans cette loi le plus vaste plan de surveillance en Europe. "En introduisant ces nouvelles mesures, le gouvernement suédois suit les exemples donnés par des Etats allant de la Chine et de l'Arabie saoudite aux Etats-Unis", où a été instauré un programme de surveillance "très critiqué", souligne Peter Fleischer, conseil de Google. La loi a suscité une levée de bouclier depuis qu'elle a été proposée en 2005 dans le pays, réputé pour ses valeurs démocratiques, ses détracteurs soulignant qu'elle représente une menace pour la vie privée et les libertés civiles. Plusieurs centaines de manifestants s'étaient rassemblés devant le Parlement mercredi dans une ultime tentative pour empêcher son adoption.
Les partisans du texte le jugent nécessaire pour prévenir des attentats terroristes. La loi donne aux autorités suédoises le droit de rechercher dans tous les appels téléphoniques, e-mails et fax entrant ou sortant du pays des mots-clé, et ce sans décision de justice.
Le gouvernement suédois rejette les critiques selon lesquelles la disposition lui donnera un pouvoir illimité pour espionner ses propres citoyens. Il affirme que les communications intérieures ne seront pas concernées et dit n'être intéressé que par le trafic des communications internationales.
Mais le député du Parti vert Peter Radberg rétorque qu'"il est techniquement impossible de séparer le trafic intérieur du trafic international". Les organisations de jeunes des deux partis au pouvoir ont appelé les députés à rejeter le texte et la police a elle-même mis en garde contre le risque de violation de la vie privée des citoyens.
La controverse déborde également les frontières du pays. La Fédération européenne des journalistes évoque une menace potentielle sur la protection des sources d'information, et souligne que la surveillance électronique des appels téléphonique et du courriel enfreint les normes juridiques internationales et européennes.
source : AP
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