Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La France héritera d'une Europe en panne

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La France héritera d'une Europe en panne

    L'Europe en panne après le "non" irlandais. Les Vingt-sept réunis jeudi et vendredi à Bruxelles ont renvoyé au mois d'octobre, sous présidence française, les discussions pour sortir de la crise institutionnelle, ainsi que les mesures face à l'envolée des prix du pétrole. Personne n'attendait de miracle lors de ce sommet de crise, et il n'y en a pas eu. Sans surprise, les Européens se sont mis d'accord pour se donner un peu de temps pour trouver une solution au casse-tête irlandais.

    "Le conseil européen s'est rallié à la suggestion de l'Irlande de revenir sur cette question lors de sa réunion du 15 octobre 2008, afin d'examiner la voie à suivre", dit la déclaration finale du sommet. Aucun calendrier n'a été fixé pour la fin de ce processus. Nicolas Sarkozy, qui prendra le 1er juillet la présidence de l'UE pour six mois, a néanmoins espéré une entrée en vigueur du nouveau traité avant les élections européennes de 2009.

    En attendant le 15 octobre, le processus de ratification se poursuivra dans les sept pays qui n'ont pas ratifié le traité. Les Européens ont dû faire une exception: l'eurosceptique République tchèque. Les Vingt-sept ont dû reconnaître que la procédure y était suspendue le temps que la Cour constitutionnelle s'assure de la conformité du traité à la loi fondamentale. Le calendrier politique tchèque (élections sénatoriales en octobre, congrès du parti majoritaire à l'automne) empêche toute ratification avant la fin de l'année. Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek a toutefois assuré qu'il n'avait "aucune intention de retirer sa signature".

    Lors du sommet, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont multiplié les "amicales pressions" sur M. Topolanek afin qu'il ratifie le traité. Leur argument: la République tchèque ne peut pas se permettre de rester à l'écart alors qu'elle exercera la présidence de l'Union au premier semestre 2009.

    Le président français a proposé aux Tchèques et aux Suédois, qui lui succéderont à la présidence de l'UE, de travailler en commun. Il a ainsi annoncé qu'il les recevrait le 12 juillet pour leur faire un compte-rendu de son voyage en Irlande, où il a prévu de se rendre la veille.

    Dans un autre argument en direction des Tchèques, Nicolas Sarkozy a aussi fait valoir qu'il n'y aurait pas de nouvel élargissement tant que le nouveau traité ne sera pas ratifié. Le traité de Nice, qui régit le fonctionnement actuel de l'UE, n'est conçu que pour 27 pays.

    La situation n'est donc pas exactement la même qu'en 2005, après les "non" français et néerlandais au traité constitutionnel. Aucun dirigeant européen n'a demandé une renégociation du traité. "On ne va pas refaire un traité simplifié-bis", a résumé M. Sarkozy.

    Il n'empêche que la présidence slovène laisse une Union en panne. L'incapacité des Vingt-sept à se mettre d'accord sur des mesures pour répondre à la première préoccupation des 500 millions de citoyens européens, l'envolée des prix du pétrole, en témoigne.

    Les chefs d'Etat et de gouvernement ont seulement convenu de demander à la présidence française de présenter un rapport avant le conseil européen d'octobre sur cette question, selon M. Sarkozy. Réalisée en association avec la Commission, cette étude portera sur la faisabilité des propositions des Etats-membres, dont celle de la France d'un plafonnement de la TVA sur les carburants au-delà d'un certain niveau de prix du baril. Cette idée n'a pas convaincu la majorité des Etats-membres, à commencer par l'Allemagne plus favorable à un dialogue avec les pays producteurs.

    source : AP
Chargement...
X