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Le Zimbabwe dans l'impasse présidentielle

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    Une élection libre et démocratique n'est plus qu'une chimère pour le Zimbabwe. «Seul Dieu peut me retirer le pouvoir qu'il m'a donné, pas le Mouvement pour le changement démocratique [MDC, principal parti d'opposition] ni les Britanniques», a lancé vendredi Robert Mugabe, qui dirige d'une main de fer depuis 28 ans le Zimbabwe. Au cours d'une réunion devant des entrepreneurs à Bulawayo, la deuxième ville du pays, le président n'a pas caché son intention de rester au pouvoir quels que soient les résultats du deuxième tour de la présidentielle, qui aura lieu vendredi prochain. «Le MDC ne sera jamais, au grand jamais, autorisé à diriger ce pays», a répété le vieux dirigeant de 84 ans.

    Quelle que soit la décision dimanche de l'opposition zimbabwéenne, qui confirmera si elle participera au second tour de l'élection présidentielle, l'issue du scrutin n'aura guère d'importance. «Nous ne laisserons jamais un incident tel qu'une élection menacer notre indépendance, notre souveraineté, tout ce pour quoi nous avons combattu, ce pour quoi nos camarades sont morts, tués au combat», a déclaré franchement Robert Mugabe, qui doit affronter, à nouveau dans les urnes le 27 juin le leader du MDC Morgan Tsvangirai, qui l'avait devancé au premier tour du 29 mars dernier. Le MDC avait également raflé la majorité à la Chambre des députés.

    Le plus vieux chef d'Etat africain n'a pas non plus hésité à menacer les élus du MDC alors que les violences et les arrestations de membres de l'opposition se multiplient. « Le MDC ne doit pas nous pousser à reprendre les armes avec leurs promesses d'annulation de notre programme de redistribution des terres», a mis en garde le chef d'Etat sortant, avant de promettre de «s'occuper après l'élection des hommes d'affaires qui participent au complot pour renverser le régime». Celui qui fut le héros de la lutte pour l'indépendance reprenait ainsi un credo de plus en plus affirmé depuis le début de la campagne, selon lequel le MDC est responsable des violences et est le complice de l'ancienne puissance coloniale britannique pour reprendre aux paysans noirs la terre saisie aux fermiers blancs. Ainsi, le président a assuré au quotidien d'Etat The Herald, qu'il resterait au pouvoir tant que l'ensemble des terres du pays ne seront pas aux mains de la majorité noire.

    De nombreux partisans du MDC ont été arrêtés et jeudi le numéro 2 de l'opposition Tendai Biti a été inculpé pour subversion, accusation pour laquelle il risque la peine de mort. Le MDC fait également état de militants torturés à mort, 200 disparus, 3.000 hospitalisés et 25.000 déplacés.

    source : le figaro
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