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Le coût de la vie en Algérie a progressé de 6,3 % en un an

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  • Le coût de la vie en Algérie a progressé de 6,3 % en un an

    par Ali Babès

    Les prix des fruits et légumes flambent. Avec l'été, les prix de la pomme de terre, de la tomate ou des poivrons, le couffin classique de la ménagère en somme, devraient être à portée des bourses modestes. Mais, le contraire est, hélas, constaté au niveau de l'ensemble des marchés des fruits et légumes. La vie est devenue trop dure pour les Algériens. Officiellement, les prix à la consommation ont enregistré en Algérie une augmentation (record) de 5,4 % au cours des cinq premiers mois de l'année 2008, avec une surchauffe des prix des biens alimentaires ( 10,4 %), et 6,8 % pour les produits agricoles frais et 14,3 % pour les produits alimentaires industriels. Du jamais vu ! Autrement dit, pour un bon mesfouf le week-end, il faudrait compter au moins 300 dinars, quand le même plat servi à toute la famille chaque vendredi que Dieu fait ne dépassait pas les 150 DA, le l'ben y compris. Entre mai 2007 et mai 2008, le coût de la vie en Algérie a progressé à 6,3 %, selon l'ONS. L'office national confirme ainsi que l'inflation a atteint le niveau de 6,3 %. Un niveau qui est loin de refléter la réalité du terrain où la hausse du coût de la vie touche tous les produits de consommation, mais également ceux des services (transports, eau, électricité, etc.). Le poids pour l'Algérien moyen de ces hausses est devenu insupportable. Alors même que les salaires, formellement, n'ont pas augmenté d'un iota, sinon une simple mise à niveau a été refilée à certaines catégories de personnels comme une mirifique augmentation salariale. Que signifie un salaire net de 20.000 dinars quand le kg de patates est au-dessus de 30 DA, les poivrons à 80 DA ou la tomate à 35 DA. Rien sinon que pour des travailleurs, et ils sont des millions, c'est, pardonnez-nous l'expression, un «pipi de chat». Eh oui ! Faut en parler de ces augmentations salariales qui ne concordent ni avec le niveau de la croissance économique ni avec celui du coût de la vie. Bien sûr, l'Algérie n'a jamais recouru à la planche à billets, même au plus fort de la crise monétaire dans les années 90. Mais les responsables peuvent recourir à une stratégie salariale plus humaine, qui redonne la dignité aux Algériens, quitte à imposer des critères draconiens qui permettent autant une croissance soutenue que de nouveaux comportements des travailleurs. Est-ce trop demander aux responsables qui sont payés pour bien gérer, et non pour régner, de prendre les mesures adéquates pour que les Algériens se retrouvent dans leur pays, retrouvent leur dignité de salariés. Et pouvoir déguster au moins une fois par mois cette quiétude que procure un salaire digne. Même si le baril de pétrole est à plus de 136 dollars. Et que les caisses du Trésor sont pleines. Et que la dette extérieure a été réduite à sa portion congrue.
    Quotidien d'Oran
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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