Qui connaît Muhammad Asad ?
Fils d’un avocat et petit fils d’un rabbin et d’un banquier, Léopold Weiss est né en 1900 à Lviv qui faisait partie alors de l’empire Austro-hongrois.
Jusqu’à l’âge de 13 ans il étudia le Talmud et était capable de « disserter avec une certaine assurance sur les différences entre les Talmud de Babylone et de Jérusalem ».
A l’âge de 20 ans il quitte l’université pour tenter de faire un carrière dans le journalisme, projet auquel son père était fermement opposé. Il se rendit à Prague, puis à Berlin où il contribua à l’écriture de scripts de films avant d’être recruté comme « téléphoniste » par M. Dammert qui venait de lancer une agence de presse, le « United telegraph ». Ce poste de téléphoniste ne répondait pas aux aspirations du bouillonnant jeune homme de 21 ans. Une opportunité inespérée allait le propulser dans le monde du journalisme ! Il apprit en effet que l’épouse de l’homme de lettre Maxim Gorky séjournait, sous le sceau de l’anonymat, à Berlin pour récolter des dons aux sinistrés russes. Elle accepte d’aider le jeune homme en lui accordant, en exclusivité une interview, qui lui vaudra les remontrances de ses chefs et…une carte de « reporter ».
Léopold Weiss rejetait le sionisme. Il était en quête d’une philosophie qui permet à l’Homme d’être en symbiose avec sa destinée. Le vide spirituel qui a caractérisé cette génération qui a vécu la première guerre mondiale l’interpellait et il appréhendais le monde matériel qui se profilait, un monde sans repères spirituels. Il n’aimait pas cette façon qu’avait (qu’ont ?) les hommes de vouloir définir Dieu selon leurs propres critères et leurs caprices, un Dieu assaisonné à leur goût ! Dans son « Chemin de La Mecque », il qualifie le Dieu de l’ancien testament de « Dieu tribal », car il semblait avoir ajusté toute la création aux besoins d’un seul peuple au lieu de se préoccuper du sort de l’humanité entière !
Il découvre l’orient musulman à l’occasion d’une invitation d’un oncle psychiatre, lui aussi antisioniste, qui exerçait à Jérusalem.
Son cheminement l’amena à se convertir à l’Islam et prendre le nom de Muhammad Asad.
Il se lia d’amitié à Abdelaziz Ibn Seoud et contribua aux cotés de Mohammed Iqbal à l’élaboration des fondements idéologiques du Pakistan. Suite à quoi le gouvernement de Karachi lui confia la direction du département de la reconstruction islamique. Son ouvrage « Les principes de l’état et du gouvernement en Islam » (The principles of State and government in Islam) faisait alors référence. Il fût par la suite nommé ambassadeur du Pakistan aux nations unies, avant de se retirer de la vie politique et se consacrer à l’écriture.
Il apporta son soutien à tous les mouvements de libération de l’époque et rencontra plusieurs leaders de ces mouvements, notamment Omar El Moukhtar et Bourguiba.
Mohammed Asad est décédé en 1992. Allah Yrahmou.
Fils d’un avocat et petit fils d’un rabbin et d’un banquier, Léopold Weiss est né en 1900 à Lviv qui faisait partie alors de l’empire Austro-hongrois.
Jusqu’à l’âge de 13 ans il étudia le Talmud et était capable de « disserter avec une certaine assurance sur les différences entre les Talmud de Babylone et de Jérusalem ».
A l’âge de 20 ans il quitte l’université pour tenter de faire un carrière dans le journalisme, projet auquel son père était fermement opposé. Il se rendit à Prague, puis à Berlin où il contribua à l’écriture de scripts de films avant d’être recruté comme « téléphoniste » par M. Dammert qui venait de lancer une agence de presse, le « United telegraph ». Ce poste de téléphoniste ne répondait pas aux aspirations du bouillonnant jeune homme de 21 ans. Une opportunité inespérée allait le propulser dans le monde du journalisme ! Il apprit en effet que l’épouse de l’homme de lettre Maxim Gorky séjournait, sous le sceau de l’anonymat, à Berlin pour récolter des dons aux sinistrés russes. Elle accepte d’aider le jeune homme en lui accordant, en exclusivité une interview, qui lui vaudra les remontrances de ses chefs et…une carte de « reporter ».
Léopold Weiss rejetait le sionisme. Il était en quête d’une philosophie qui permet à l’Homme d’être en symbiose avec sa destinée. Le vide spirituel qui a caractérisé cette génération qui a vécu la première guerre mondiale l’interpellait et il appréhendais le monde matériel qui se profilait, un monde sans repères spirituels. Il n’aimait pas cette façon qu’avait (qu’ont ?) les hommes de vouloir définir Dieu selon leurs propres critères et leurs caprices, un Dieu assaisonné à leur goût ! Dans son « Chemin de La Mecque », il qualifie le Dieu de l’ancien testament de « Dieu tribal », car il semblait avoir ajusté toute la création aux besoins d’un seul peuple au lieu de se préoccuper du sort de l’humanité entière !
Il découvre l’orient musulman à l’occasion d’une invitation d’un oncle psychiatre, lui aussi antisioniste, qui exerçait à Jérusalem.
Son cheminement l’amena à se convertir à l’Islam et prendre le nom de Muhammad Asad.
Il se lia d’amitié à Abdelaziz Ibn Seoud et contribua aux cotés de Mohammed Iqbal à l’élaboration des fondements idéologiques du Pakistan. Suite à quoi le gouvernement de Karachi lui confia la direction du département de la reconstruction islamique. Son ouvrage « Les principes de l’état et du gouvernement en Islam » (The principles of State and government in Islam) faisait alors référence. Il fût par la suite nommé ambassadeur du Pakistan aux nations unies, avant de se retirer de la vie politique et se consacrer à l’écriture.
Il apporta son soutien à tous les mouvements de libération de l’époque et rencontra plusieurs leaders de ces mouvements, notamment Omar El Moukhtar et Bourguiba.
Mohammed Asad est décédé en 1992. Allah Yrahmou.
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