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L'Arabie saoudite prête à augmenter sa production de pétrole

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  • L'Arabie saoudite prête à augmenter sa production de pétrole

    L'Arabie saoudite est prête à augmenter sa production de pétrole si ses clients en expriment le besoin, a déclaré dimanche son ministre du Pétrole, sans pour autant évoquer une hausse chiffrée spécifique. Le plus grand producteur de pétrole du monde subit les pressions des Etats-Unis et d'autres grands pays consommateurs pour augmenter son volume afin d'enrayer la flambée des prix -135 dollars le baril à la fermeture des marchés vendredi.

    L'Arabie saoudite avait déjà annoncé qu'elle produirait 9,7 millions de barils par jour à partir de juillet, une augmentation marginale qui n'a rien fait pour corriger la tendance. Le pétrole cher affecte de très nombreux pays de par le monde, donnant lieu à des mouvements sociaux, comme chez les pêcheurs, agriculteurs et routiers en France, ou s'invitant dans la campagne électorale américaine. On ignorait cependant si les annonces du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Naïmi, dans un discours qu'il a prononcé à huis clos ce dimanche dans le cadre d'une réunion d'urgence entre pays producteurs et consommateurs à Djeddah, et dont l'Associated Press a obtenu un exemplaire, seraient en mesure de calmer les inquiétudes sur la scène internationale.

    Le ministre a répété que son gouvernement estime que la hausse du prix est due aux spéculateurs plus qu'à une offre insuffisante, mais souligné que tout pays doit faire ce qu'il peut "pour alléger ces conditions difficiles".

    "Par conséquent, étant donné notre capacité de stockage actuelle, j'aimerais déclarer aujourd'hui que d'ici la fin de l'année, l'Arabie saoudite est prête à produire des barils de pétrole brut supplémentaires au-dessus et au-delà des 9,7 millions de barils par jour que nous projetons de produire au cours du mois de juillet, si la demande pour de telles quantités se matérialise et que nos clients disent qu'elles sont nécessaires", pouvait-on lire dans le discours.

    M. Naïmi a ajouté que le royaume wahhabite était également disposé à investir pour améliorer sa capacité de production supplémentaire au-delà des 12,5 millions de barils quotidiens prévus pour la fin 2009, contrairement à ce qu'avait déclaré Riyad par le passé.

    Ouvrant dimanche la réunion des représentants de 36 pays et 22 sociétés pétrolières, le roi Abdallah d'Arabie saoudite avait imputé plus tôt l'envolée des cours aux spéculateurs sur les marchés, à l'augmentation de la consommation dans les pays en développement et aux taxes élevées sur les carburants dans les pays consommateurs.

    "En dépit de ces faits et bien que l'OPEP a essayé de satisfaire la demande, il y a ceux qui pointent la seule OPEP du doigt", s'est-il plaint, tout en encourageant les participants à la réunion de Djeddah à "révéler la vérité" et à faire taire les rumeurs pour trouver les "vraies et entières raisons" pour la flambée des prix.

    Les Etats-Unis estiment cependant que la production est nettement insuffisante. Le ministre américain de l'Energie Samuel Bodman a déclaré dimanche que la consommation mondiale de pétrole avait augmenté de 1,8% par an en moyenne depuis 2003, mais que la production était restée stable à environ 85 millions de barils par jour.

    Le Premier ministre britannique Gordon Brown a de son côté appelé les pays producteurs à prendre des engagements en faveur d'une hausse de leur production mais a aussi exhorté l'ensemble des pays à faire preuve d'une efficacité accrue dans le domaine énergétique et à développer d'autres sources d'énergie, dont le nucléaire. Ces mesures permettraient notamment d'assurer une "plus grande stabilité", a-t-il dit.

    Les participants ont publié une déclaration commune à l'issue de la réunion qui se voulait le plus équilibrée possible sur les causes de la hausse des prix, dans laquelle ils appellent également à améliorer la "transparence et la régulation des marchés financiers".

    Lors de la conférence de presse de clôture, M. Naïmi a appelé au compromis. "Nous devrions tous -producteurs et consommateurs- coopérer pour stabiliser le marché. Cela ne devrait pas être laissé à une seule partie", a-t-il déclaré.

    L'Arabie saoudite a décidé d'organiser la réunion de dimanche afin de montrer qu'elle n'était pas sourde aux griefs des pays consommateurs, mais aussi de peur que la crise actuelle freine la croissance économique aux Etats-Unis et dans d'autres pays industrialisés, provoquant une baisse de la demande de pétrole.

    Par ailleurs, le roi Abdallah a appelé à la création d'un fonds d'un milliard de dollars (640 millions d'euros) destiné à aider les pays pauvres face à la crise.

    source : AP
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