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ZIMBABWE: Tsvangirai réfugié dans l'ambassade des Pays-Bas

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  • ZIMBABWE: Tsvangirai réfugié dans l'ambassade des Pays-Bas

    Le leader de l'opposition, qui a fuit la répression en se réfugiant dans l'ambassade des Pays-Bas à Harare, s'est déclaré prêt à négocier avec le régime si les violences politiques s'arrêtent.


    Le leader du principal parti d'opposition zimbabwéen, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, s'est réfugié dans l'ambassade des Pays-Bas à Harare, a annoncé, lundi 23 juin, l'agence néerlandaise ANP citant le ministre des Affaires étrangères Maxime Verhagen.
    Morgan Tsvangirai, qui a donné lundi une interview à une radio sud-africaine, s'est déclaré prêt à négocier avec le régime si les violences politiques s'arrêtaient dans le pays. Il a par ailleurs appelé le président sud-africain Thabo Mbeki à inclure d'autres leaders régionaux dans ses efforts de médiation au Zimbabwe.
    Face à la répression, Morgan Tsvangirai, qui devait affronter le chef de l'Etat sortant Robert Mugabe au second tour de la présidentielle prévu vendredi, avait jeté l'éponge dimanche. Le régime de Robert Mugabe a toutefois appelé lundi l'opposition à continuer de faire campagne.

    Raid policier


    La police zimbabwéenne a mené lundi à la mi-journée à Harare un raid au siège du principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a constaté un journaliste de l'AFP.
    Plus de dix policiers, certains vêtus de tenues anti-émeutes, sont entrés au siège du parti et ont appréhendé des militants et des sympathisants du MDC qu'ils ont faits monter dans un bus, tandis que d'autres agents bloquaient la circulation dans le quartier.
    "Ils ont probablement agi par désespoir, ce qui révèle leur vraie nature violente. Sinon, pourquoi mener un raid contre un parti légal d'opposition ?", a déclaré le porte-parole du MDC, Nelson Chamisa. Selon le MDC 60 personnes ont été arrêtées lors de ce raid.

    Washington et Harare se critiquent mutuellement

    Aussitôt après l'annonce de son abandon, la Maison Blanche a appelé le gouvernement zimbabwéen "et ses voyous à arrêter la violence maintenant", en défendant le principe d'élections "légitimes". Les Etats-Unis ont également annoncé qu'ils allaient soulever la situation du Zimbabwe devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
    Le régime à Harare accuse les Etats-Unis d'"alimenter" financièrement les violences et l'ambassadeur américain au Zimbabwe d'être un "porte-parole" de Morgan Tsvangirai, rapporte, lundi, le quotidien d'Etat The Herald.
    "Les Etats-Unis mettent des millions de dollars pour alimenter la violence (au Zimbabwe) et une partie de cet argent va servir à payer le transport et l'entraînement paramilitaire de millions de Zimbabwéens à l'extérieur du pays", a déclaré le ministre de l'Information, Sikhanyiso Ndlovu, cité par The Herald.
    L'ambassadeur américain au Zimbabwe James McGee "a complètement échoué en tant que diplomate et est devenu un porte-parole du MDC", Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Morgan Tsvangirai, a ajouté le ministre.
    "Nous appelons M. McGee à cesser l'activité clandestine et liée à la CIA qu'il mène (au Zimbabwe) par le biais des organisations non-gouvernementales", a-t-il poursuivi.

    Le régime appelle l'opposition à ne pas abandonner

    Le régime zimbabwéen a appelé l'opposition à continuer de faire campagne pour le second tour de l'élection présidentielle, selon un porte-parole du gouvernement interrogé lundi à la radio publique sud-africaine SAFM.
    "Ce serait regrettable que Tsvangirai décide effectivement de se retirer de cette élection. Je l'appelle, lui et son parti, à réfléchir à deux fois et à prendre part à ce processus démocratique", a déclaré le ministre adjoint zimbabwéen de l'Information, Bright Matonga.
    Le gouvernement a par ailleurs mis en doute le retrait du chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, rapporte lundi le quotidien d'Etat The Herald. Selon The Herald, Morgan Tsvangirai n'aurait pas formellement notifié son retrait à la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) qui continue ses préparatifs pour le second tour.
    "Nous avons seulement appris son retrait par la presse. Nous espérons qu'il écrive une lettre à la commission (...). Si cette lettre arrive, nous prendrons les mesures nécessaires", a déclaré, sans plus de précisions, le président de la ZEC, George Chiweshe, cité par le journal.

    L'opposition n'a pas pu mener campagne

    Arrivé en tête au premier tour le 29 mars, Morgan Tsvangirai a fini dimanche par jeter l'éponge, acculé par l'intransigeance de Robert Mugabe. L'ancien héros de l'indépendance, 84 ans, s'estime en effet investi d'un pouvoir de droit divin.
    "Nous cessons de participer à ce qui est une parodie de processus électoral, entachée de violence et illégitime", a-t-il déclaré dimanche, ajoutant : le MDC "ne peut pas demander aux électeurs de risquer leur vie en votant le 27 juin."
    Depuis la défaite historique du régime le 29 mars, les violences se sont déchaînées et l'opposition n'a pas pu mener campagne.
    Le régime impute les violences au MDC, mais selon Morgan Tsvangirai, "200.000 personnes ont été déplacées, plus de 86 partisans du MDC tués, plus de 20.000 maisons brûlées et plus de 10.000 personnes blessées".
    Dernière modification par absente, 23 juin 2008, 15h33.
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