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Je me refuse à faire de la politique avec l'affaire de Lounès.

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  • Je me refuse à faire de la politique avec l'affaire de Lounès.

    Sans utiliser de raccourcis, incisive, l’oratrice parle de ce 10e anniversaire de l’assassinat de Lounès avec la détermination de la revendication nodale de la fondation “Quête et vérité sur l’assassinat”, comme aussi elle a mis l’accent sur l’impunité qui continue de sévir, aussi bien pour les assassins que les commanditaires du crime.
    La Fondation Matoub-Lounès a organisé hier une conférence de presse à la médiathéque “Amusnaw” de Tizi-Ouzou, animée par la présidente de la Fondation Malika, la soeur du Rebelle.
    Sans utiliser de raccourcis, incisive, l’oratrice parle de ce 10e anniversaire de l’assassinat de Lounès avec la détermination de la revendication nodale de la fondation “Quête et vérité sur l’assassinat”, comme aussi elle a mis l’accent sur l’impunité qui continue de sévir, aussi bien pour les assassins que les commanditaires du crime. La présidente de la fondation précise que pour ce dixième anniversaire, il revient exclusivement à la famille du Rebelle de se prononcer sur le retard, voire le refus, que manifeste l’institution judiciaire algérienne sur l’affaire, pourtant la promesse avait été faite, y compris par le président de la République, d’actionner la procédure judiciaire et faire la lumière sur cet assassinat. La fondation, selon sa présidente, s’occupera beaucoup plus du patrimoine culturel légué par le Rebelle et de son œuvre artistique à perpétuer et à promouvoir. Pour le programme de ce 10e anniversaire, la commémoration serait l’implication du tissu associatif de la région, la fondation Matoub, la société civile, qui ont, d’un commun accord, arrêté un programme dont les activités se déroulent pour une quinzaine de jours, à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou et à Taourit Moussa.
    Un appel de la famille Matoub est lancé pour la tenue d’un rassemblement symbolique, aujourd’hui 24 juin, devant la cour de Tizi-Ouzou, cette manifestation, selon la présidente de la fondation, se tient la veille de la date anniversaire de l’assassinat de Lounès Matoub, une façon d’interpeller les autorités judiciaires en cas de prescription de l’affaire.
    Comme aussi des actions, à rendre publiques le mois de septembre, , seront menées dans le cadre de ce 10e anniversaire. Il s’agit aussi de l’institution “prix Matoub Lounès pour la poésie”, en réponse à la demande de personnalités culturelles de la région. L’appel est lancé à tous les jeunes poètes de Kabylie pour participer au concours, car la poésie est l’arme redoutable du Rebelle, qui s’est imprégné de la Kabylie profonde, des malmenés, des damnés. Les premiers lauréats de ce concours auront un prix symbolique avec édition d’un livre de poésie regroupant toutes les œuvres poétiques de Lounès. Ce concours aura lieu tous les ans et à partir de 2009 il aura une dimension nationale.
    Ce concours annuel sera sous l’égide de la Fondation et les parrains seront les poètes attitrés, les départements de tamazight, des universités, qui bénéficieront d’une autonomie financière et d’un budget spécial qui leur sera alloué. La présidente de la fondation fait aussi de l’organisation d’une journée d’étude sur l’œuvre poétique et artistique de Matoub, les travaux se dérouleront aujourd’hui, à partir de 13h à la Maison de la culture M.Mammeri, avec la participation de Yala Seddiki, Hacène Hireche, Saïd Chemakh, Malika et Idir Ahmed Zayed, Djazia Megouda et Rachid Mokhtari.
    Lors de son point de presse, Malika Matoub revient sur les 10 ans de démarches pour connaître la vérité sur l’assassinat de Lounès. Elle dira que le crime est éminemment politique, complexe et à enjeux colossaux, la famille Matoub refuse de se constituer partie civile dans une parodie judiciaire. Selon la présidente de la fondation, l’affaire Matoub n’est pas encore classée.
    La revendication de la famille et de la fondation est largement soutenue par la société civile, n’empêche face à un système fort, il n’y a point d’avancée. Chaque année des éléments nouveaux sont apportés aux enquêteurs et à la justice. La fondation demande le respect de la procédure judiciaire en levant les irrégularités qui l’entâchent. Rouvrir le dossier de l’affaire Matoub est une demande urgente formulée par la fondation, en insistant sur la reconstitution des faits, l’étude balistique et écouter les témoins. La présidente dira “il s’agit du côté technique de l’affaire que nous revendiquons, je me refuse de mener une lutte politique à ce niveau, il revient aux organisations politiques de le faire”, quant à l’omerta qui pèse sur un crime complexe où la raison d’Etat est mise en exergue selon la déclaration de la présidente de la fondation, qui a tenu aussi à citer des cas de crimes classés comme ceux de Boudiaf, Kasdi Merbah, Hachani, Djaout.
    Elle évoque au passage , que devant l’embellie financière de l’Algérie, les instances internationales et les ONG, saisies sur l’affaire, ont fini par choisir leur camp, intêréts économiques obligent, le pouvoir algérien est préféfé devant la revendication de la vérité sur l’affaire de Lounès Matoub. Ele a tenu à souligner aussi que Nadia Matoub, la veuve de Lounès, a fini par rejoindre la Fondation et la famille, dans toutes leurs revendications relatives à la demande de faire la lumière sur l’assassinat et concernant les irrégularités de la procédure judiciaire et la recherche de la vérité, a tenu à souligner la présidente de la Fondation.
    L’affaire de l’assassinat de Lounès Matoub, ne sera jamais un alibi politique pour des règlements de comptes, encore moins une question électoraliste il s’agit à travers la vérité recherchée sur son crime, de combattre l’impunité et juger les assassins.

    Khaled Zahem
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