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Ultime "roi africain", Joseph Désiré Mobutu fut un des plus anciens et des plus tenaces dictateurs issus de la guerre froide et de la décolonisation. Contrairement à l'indifférence quasi générale, la vie de Mobutu est une leçon en elle-même. Une leçon dont doit s'inspirer tous les présidents dictateurs.
Abandonné de tous, Mobutu est mort dans le dénuement le plus absurde ignoré de ses pairs. Triste fin pour un homme considéré comme l'un de plus riches de la planète. Mobutu s'est effacé dans la plus grande indifférence du peuple de son pays et de pseudos amis pourtant nombreux à travers le monde. Sa déchéance précédée d'une dégradation pitoyable de sa santé avant sa mort sont véritablement un signe et un présage pour les dirigeants africains pour qu'ils se souviennent de sa gloire, de son pouvoir, de son arrogance et sa misérable fin de vie tout à fait paradoxale afin de ne jamais mépriser les aspirations de leurs concitoyens.
Pour rappel, Mobutu a accédé au pouvoir en novembre 1965 avec l'aide de la CIA( Les Etats-Unis le considéraient, à l’époque, comme un rempart contre les leaders communistes tels Patrice Lumumba) suite à un coup d'état militaire. Il prend le pouvoir dans l'ex-Congo belge. Il impose à son peuple une paix fondée sur la peur, la violence, la répression. En moins d'un quart de siècle, ce jeune sergent de l'armée coloniale devient un des hommes les plus craints et les plus riches du monde. Allié à l'occident, il édifie la pyramide d'un pouvoir autocratique et prédateur, cimenté par l'argent. Il distribue faveurs et disgrâces, et règne sans partage sur les ruines d'un pays ravagé par la corruption.
La chute de Mobutu a commencé au début des années 1990 grâce à une opposition menée par la gauche, se revendiquant de l'héritage de Patrice Lumumba, et de personnalités issues de diverses minorités ethniques et régionales opposées à la mainmise de Kinshasa sur le reste du pays. Kabila était l'un d'eux. Il était aussi par ailleurs originaire du Katanga, province traditionnellement opposée au gouvernement de Mobutu.En 1996, le vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu ordonna aux Banyamulenge de quitter le Zaïre sous peine de mort. Ces derniers se rebellèrent et s'allièrent aux opposants à Mobutu pour former l'Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Zaïre (AFDL). L'AFDL bénéficia du soutien des chefs d'État de la région des Grands Lacs, en particulier de Paul Kagame, président du Rwanda, et de Yoweri Museveni, président de l'Ouganda. Devant l'inaction des alliés traditionnels de Mobutu, de nombreux membres de l'armée zaïroises rejoignirent les troupes de Laurent-Désiré Kabila au cours de leur marche des frontières orientales du pays vers Kinshasa, où ils entrèrent le 17 mai. La résistance s'effondra face à eux, et Mobutu quitta le pays pour le Maroc où il périt peu après. Kabila prit officiellement le pouvoir en le 20 mai 1997, et rebaptisa le Zaïre République démocratique du Congo.
Le plus tragique dans l’histoire de Mobutu est ce lâchage dramatique par les puissances occidentales qui lui déroulaient la tapis rouge et le considéraient comme le messie de la démocratie. A t-il trouvé à son secours la Belgique, les USA ou la France qui l’a soutenu jusqu'au bout parce qu'elle avait besoin d'un régime totalitaire pour exploiter les richesses du Congo. Au crépuscule de sa vie, le Maréchal était désespérément seul. La France n'a-t-elle pas déclaré que sa mort n'était qu'un événement individuel et privée plutôt qu'un événement politique?Alors qu'il croyait être encore le sauveur, le Maréchal, l'homme seul, est mort seul. A sa mort, le beau maréchal, svelte, géant, ne pesait plus que 40 kg, en dépit du fait qu'il était multimillionnaire parce qu'il pensait qu'il ne devait rien au peuple congolais, le légendaire empire du silence, mais qui sait se réveiller à des moments imprévisibles.
Le hic est que Kabila qui l’a remplacé au pouvoir n’a pas appris la lecon et s’est avéré comme un grand corrupteur. Il a été tué à son tour le 16 janvier 2001 par sa garde rapprochée.
Pourquoi l’être humain n’apprend jamais des erreurs des autres
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Abandonné de tous, Mobutu est mort dans le dénuement le plus absurde ignoré de ses pairs. Triste fin pour un homme considéré comme l'un de plus riches de la planète. Mobutu s'est effacé dans la plus grande indifférence du peuple de son pays et de pseudos amis pourtant nombreux à travers le monde. Sa déchéance précédée d'une dégradation pitoyable de sa santé avant sa mort sont véritablement un signe et un présage pour les dirigeants africains pour qu'ils se souviennent de sa gloire, de son pouvoir, de son arrogance et sa misérable fin de vie tout à fait paradoxale afin de ne jamais mépriser les aspirations de leurs concitoyens.
Pour rappel, Mobutu a accédé au pouvoir en novembre 1965 avec l'aide de la CIA( Les Etats-Unis le considéraient, à l’époque, comme un rempart contre les leaders communistes tels Patrice Lumumba) suite à un coup d'état militaire. Il prend le pouvoir dans l'ex-Congo belge. Il impose à son peuple une paix fondée sur la peur, la violence, la répression. En moins d'un quart de siècle, ce jeune sergent de l'armée coloniale devient un des hommes les plus craints et les plus riches du monde. Allié à l'occident, il édifie la pyramide d'un pouvoir autocratique et prédateur, cimenté par l'argent. Il distribue faveurs et disgrâces, et règne sans partage sur les ruines d'un pays ravagé par la corruption.
La chute de Mobutu a commencé au début des années 1990 grâce à une opposition menée par la gauche, se revendiquant de l'héritage de Patrice Lumumba, et de personnalités issues de diverses minorités ethniques et régionales opposées à la mainmise de Kinshasa sur le reste du pays. Kabila était l'un d'eux. Il était aussi par ailleurs originaire du Katanga, province traditionnellement opposée au gouvernement de Mobutu.En 1996, le vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu ordonna aux Banyamulenge de quitter le Zaïre sous peine de mort. Ces derniers se rebellèrent et s'allièrent aux opposants à Mobutu pour former l'Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Zaïre (AFDL). L'AFDL bénéficia du soutien des chefs d'État de la région des Grands Lacs, en particulier de Paul Kagame, président du Rwanda, et de Yoweri Museveni, président de l'Ouganda. Devant l'inaction des alliés traditionnels de Mobutu, de nombreux membres de l'armée zaïroises rejoignirent les troupes de Laurent-Désiré Kabila au cours de leur marche des frontières orientales du pays vers Kinshasa, où ils entrèrent le 17 mai. La résistance s'effondra face à eux, et Mobutu quitta le pays pour le Maroc où il périt peu après. Kabila prit officiellement le pouvoir en le 20 mai 1997, et rebaptisa le Zaïre République démocratique du Congo.
Le plus tragique dans l’histoire de Mobutu est ce lâchage dramatique par les puissances occidentales qui lui déroulaient la tapis rouge et le considéraient comme le messie de la démocratie. A t-il trouvé à son secours la Belgique, les USA ou la France qui l’a soutenu jusqu'au bout parce qu'elle avait besoin d'un régime totalitaire pour exploiter les richesses du Congo. Au crépuscule de sa vie, le Maréchal était désespérément seul. La France n'a-t-elle pas déclaré que sa mort n'était qu'un événement individuel et privée plutôt qu'un événement politique?Alors qu'il croyait être encore le sauveur, le Maréchal, l'homme seul, est mort seul. A sa mort, le beau maréchal, svelte, géant, ne pesait plus que 40 kg, en dépit du fait qu'il était multimillionnaire parce qu'il pensait qu'il ne devait rien au peuple congolais, le légendaire empire du silence, mais qui sait se réveiller à des moments imprévisibles.
Le hic est que Kabila qui l’a remplacé au pouvoir n’a pas appris la lecon et s’est avéré comme un grand corrupteur. Il a été tué à son tour le 16 janvier 2001 par sa garde rapprochée.
Pourquoi l’être humain n’apprend jamais des erreurs des autres
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