Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L'Algérie et la France sont liées par un accord militaire

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L'Algérie et la France sont liées par un accord militaire

    L'Algérie et la France sont liées, depuis hier samedi, par un accord militaire, le premier dans l'histoire des deux pays depuis les accords d'Evian en 1962 qui ont mis fin à la guerre. Incontestablement, c'en est là un événement historique aux répercussions psychologiques certaines.
    Kamel Amarni - Alger (Le Soir) -Jamais, en effet, depuis l'accession de l'Algérie à l'indépendance, Alger et Paris n'ont «osé» franchir ce cap psychologique de coopération militaire, officielle et publique, en dehors des arrangements d'Evian dans le domaine. L'accord, signé hier au Palais du gouvernement entre le ministre délégué à la Défense nationale Abdelmalek Guenaïzia et son homologue français Hérvé Morin dès la première journée de la visite officielle qu'effectue le Premier ministre français en Algérie, va-t-il définitivement «normaliser» les relations entre les deux pays ? Certes, ce n'est pas encore tout à fait «l'osmose», mais on est tout de même loin de la période sombre de l'embargo militaire et de la diabolisation systématique de l'armée algérienne en butte pourtant au terrorisme le plus sauvage qu'ait eu à connaître l'humanité. Le tabou des ventes d'armes pour l'Algérie a-t- il vécu ? Si le Premier ministre français, François Fillon, s'était abstenu de répondre à la question dans l'entretien qu'il a accordé, hier samedi, à nos confrères d' El Watan et d' El Khabar, se contentant de souligner la disposition de «la France à développer la coopération militaire avec l'Algérie, notamment dans toutes les activités de formation (...) et d'examiner l'ensemble des opportunités de coopération industrielle dans le domaine de l'armement», cela semble n'être plus qu'une question de temps. C'est d'autant plus probable que, contrairement aux «prévisions», c'est avec Alger et non pas Rabat que la France signe, à l'occasion de la même visite, le premier accord «sur le nucléaire civil» dans la région de l'Afrique du Nord. François Fillon a donc tout à fait raison de qualifier de «moment historique » la cérémonie d'hier au cours de laquelle a été paraphé cet «accord historique». L'ex-puissance coloniale, qui reste tout de même la troisième puissance militaire mondiale, a toujours entretenu des relations militaires à un niveau quasiment symbolique avec Alger. C'est en fait du côté de Rabat que les géants de l'industrie militaire de l'Hexagone ont de tout temps lorgné. Non pas, bien sûr, que le marché marocain soit plus porteur, loin s'en faut, mais en raison des choix politiques et stratégiques de Paris dont la proximité de la monarchie est de notoriété publique. Sarkozy, qui n'ignore pas que le salut de l'économie française est intimement lié à l'ampleur des marchés convoités, notamment dans un domaine aussi porteur que celui de l'armement, va-t-il déroger à la règle non écrite suivie par tous ses prédécesseurs de la VI République et jeter du lest sur cette question si sensible ? Les gigantesques contrats obtenus par les Russes dans le domaine de l'armement en Algérie n'ont en tout cas jamais laissé indifférents les Français qui savent, par ailleurs, parfaitement que s'ils veulent faire face à la progression vertigineuse des investissements américains dans notre pays, il y a un prix à payer. Issu de la droite comme Nicolas Sarkozy, François Fillon n'a-t-il pas, ainsi, comme rectifié la bourde de son ministre des Affaires étrangères de gauche, Bernard Kouchner, qui qualifiait récemment l'Algérie de «pays dangereux » après l'attentat qui a coûté la vie à un ingénieur français à Boumerdès ? «Nous ne cédons pas à la menace. Comme je l'ai dit, nous prenons toutes les précautions, mais les entreprises, les ressortissants peuvent et doivent rester en Algérie, et y vivre, aux côtés du peuple algérien. Il n'est pas question de rapatriement », répliquait le Premier ministre français à une question à propos dans la même interview à El Watan et El Khabar. Ce ton, manifestement conciliant, du numéro deux de l'exécutif français est de nature peut-être à près de six mois d'une période de «froid» dans les relations à très haut niveau entre les deux pays. Exactement depuis la dernière visite d'Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie en décembre 2007. Tout porte à croire, du reste, qu'à la deuxième journée de la visite de François Fillon, aujourd'hui, où il sera reçu par Bouteflika, s'officialisera la participation de ce dernier au sommet du 13 juillet à Paris qui lancera le projet de l'Union pour la Méditerranée, si cher à Nicolas Sarkozy.
    On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

  • #2
    Intéressant tout ça.

    Il ne faudrait que le flux d'échanges économiques soit à sens unique. Le plus important c'est le transfert du savoir, il faudra exiger des sociétés françaises un minimum de transfert technologiques.

    Sinon, bonjour la dépendance. Dès que l'Algérie n'aura plus l'argent du pétrole, ces société partiront.

    Certes, l'Algérie ne peut pas ambitionner de faire de la recherche de haut niveau orientée innovation, mais au moins faire de l'assemblage, du prototypage, puis progressivement aller vers le développement... la turquie et l'Iran sont des exemples vivants.

    Commentaire


    • #3
      InchAllah! Le jour ou il y aura de la place pour les gens compétents.
      On peut nouer un fil rompu, mais il y aura toujours le noeud.

      Commentaire

      Chargement...
      X