Une longue parenthèse. La chronique de Patrice, un Français à Alger
Je vis Alger comme une longue parenthèse dont je ne préfère pas imaginer la fin. Jusqu’au s’investir quand un contrat d’expatriation met noir sur blanc une date ? Date que je vis comme un mur. Derrière ce mur, l’inconnu. À l’instar d’une année auparavant lorsque je suis venu en Algérie il y a un an. Mon jeune âge faisait que la triste actualité des années 90 ne m’avait pas « marqué ». C’est donc avec enthousiasme et soif de découverte que je venais ici. Alger est une corne d’abondance ; derrière les hauts murs, les grandes avenues, il y a les escaliers que seul le piéton peut emprunter, les commerces pléthoriques et surtout une ville au caractère fabuleux.
Petit aparté sur les mises en garde que j’ai pu avoir avant mon départ. Cette expérience corrobore à l’idée qu’il ne faut pas vivre par les reportages diffamatoires que l’on peut lire dans les journaux ou voir à la télévision. L’acharnement des médias français face à la situation algérienne me désole. Laissez-moi-vous conter succinctement mes moments algérois.
Mon « chez-moi » n’est pas mon appart reclus derrière des murs plus hauts que l’imaginable gardé des agents de sécurité surabondants. Mes lieux de quiétude sont ces dédales de marches, parcourus par des jeunes gens dont la dextérité à manier le ballon rond me laisse de marbre, servant plus bas de banc improvisé pour les discussions prolixes si importantes à la vie de quartier et une librairie d’habituer. Tout cela m’a demandé quelques efforts : les entreprises exportant en Algérie se font un malin plaisir à « embuller » leurs expatriés. Objectif affiché : minimiser les contacts avec « l’extérieur ». Chauffeur, déplacements limités, restaurants choisis. Quelle tristesse. Il y a tant à découvrir, à apprendre. Je prends ici une bonne leçon de vie. Je me tais, j’observe, j’apprends.
Vivre à l’étranger c’est aussi accepter de voir des personnes appréciées reprendre leur baluchon et partir sous d’autres cieux (souvent moins bleus et moins radieux). Je pense notamment à la personne qui tenait cette plume avant moi et qui me l’a aujourd’hui cédée. Qu’il puisse se reconnaître en ces mots et y voir toute l’expression de ma profonde amitié.
autre exemple: http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=85341
Je vis Alger comme une longue parenthèse dont je ne préfère pas imaginer la fin. Jusqu’au s’investir quand un contrat d’expatriation met noir sur blanc une date ? Date que je vis comme un mur. Derrière ce mur, l’inconnu. À l’instar d’une année auparavant lorsque je suis venu en Algérie il y a un an. Mon jeune âge faisait que la triste actualité des années 90 ne m’avait pas « marqué ». C’est donc avec enthousiasme et soif de découverte que je venais ici. Alger est une corne d’abondance ; derrière les hauts murs, les grandes avenues, il y a les escaliers que seul le piéton peut emprunter, les commerces pléthoriques et surtout une ville au caractère fabuleux.
Petit aparté sur les mises en garde que j’ai pu avoir avant mon départ. Cette expérience corrobore à l’idée qu’il ne faut pas vivre par les reportages diffamatoires que l’on peut lire dans les journaux ou voir à la télévision. L’acharnement des médias français face à la situation algérienne me désole. Laissez-moi-vous conter succinctement mes moments algérois.
Mon « chez-moi » n’est pas mon appart reclus derrière des murs plus hauts que l’imaginable gardé des agents de sécurité surabondants. Mes lieux de quiétude sont ces dédales de marches, parcourus par des jeunes gens dont la dextérité à manier le ballon rond me laisse de marbre, servant plus bas de banc improvisé pour les discussions prolixes si importantes à la vie de quartier et une librairie d’habituer. Tout cela m’a demandé quelques efforts : les entreprises exportant en Algérie se font un malin plaisir à « embuller » leurs expatriés. Objectif affiché : minimiser les contacts avec « l’extérieur ». Chauffeur, déplacements limités, restaurants choisis. Quelle tristesse. Il y a tant à découvrir, à apprendre. Je prends ici une bonne leçon de vie. Je me tais, j’observe, j’apprends.
Vivre à l’étranger c’est aussi accepter de voir des personnes appréciées reprendre leur baluchon et partir sous d’autres cieux (souvent moins bleus et moins radieux). Je pense notamment à la personne qui tenait cette plume avant moi et qui me l’a aujourd’hui cédée. Qu’il puisse se reconnaître en ces mots et y voir toute l’expression de ma profonde amitié.
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