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L'inflation en hausse dans la zone euro

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  • L'inflation en hausse dans la zone euro

    L'inflation dans la zone euro a probablement atteint un nouveau record en juin tandis que les ménages continuent de broyer du noir, selon diverses statistiques publiées jeudi, ce qui a renforcé les anticipations de resserrement du coût du crédit. Les économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne un taux d'inflation de 3,9% en juin. Eurostat publiera son estimation provisoire le 30 juin.

    Conséquence de la poussée des prix du pétrole, le taux d'inflation en Belgique a atteint 5,80% en juin contre 5,21% en mai, soit son niveau le plus élevé depuis 24 ans, et les données publiées par trois Länder allemands vont dans le même sens. En Saxe, Hesse et Rhénanie du Nord-Westphalie, le coût de la vie a augmenté de 0,2 ou 0,3 point de pourcentage par rapport à mai, laissant prévoir pour ce mois-ci un taux d'inflation de 3,3% - sans équivalent depuis la fin 1993 - contre 3,0% en mai, selon la mesure nationale de l'inflation.

    Ces éléments donnent à penser que les tensions inflationnistes continuent d'augmenter dans la zone euro, où le taux d'inflation était de 3,7% en mai - un record depuis la création de la monnaie unique il y a dix ans. La BCE vise officiellement un niveau proche de 2%, mais en-dessous.

    "Pour l'instant on peut supposer que le taux sera de 3,8%, mais avec encore une mauvaise surprise, ce sera 3,9%", prédit Christoph Weil, économiste chez Commerzbank.

    LE BLUES DU CONSOMMATEUR

    L'envolée des prix du pétrole, à près de 140 dollars le baril ce mois-ci, fait craindre une spirale prix/salaires.

    Stefan Schilbe, économiste chez HSBC Trinkaus, explique que les tensions inflationnistes devraient encore augmenter dans les prochains mois, créant un "environnement inconfortable" pour la BCE.

    La banque centrale des Quinze se réunira jeudi prochain pour discuter du niveau des taux d'intérêt.

    "Une hausse de taux actuellement peut se justifier", dit-il. "Nous ne prévoyons pas d'autres tours de vis après celui de juillet, mais il y a un risque résiduel que les choses se passent autrement".

    Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a redit mercredi que la banque centrale était dans un "état d'alerte renforcé", ce qui a conforté les anticipations de hausse des taux le 3 juillet.

    La hausse de l'inflation érode le pouvoir d'achat des ménages et freine ainsi leur consommation, ce qui assombrit aussi les perspectives de croissance.

    En France, l'indicateur synthétique du moral des ménages calculé par l'Insee a reculé en juin à un nouveau plus bas depuis sa création en 1987, à -46 contre -42 en mai.

    "La perception de la situation économique est absolument catastrophique", commente Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas. "Les ménages ont une impression de baisse du pouvoir d'achat qui est absolument énorme".

    Mardi, l'indicateur avancé du moral des ménages en Allemagne, établi par l'institut GfK, avait aussi montré une détérioration plus forte que prévu du moral des consommateurs.

    Les entreprises se montrent elles aussi plus prudentes.

    La BCE a annoncé jeudi une décélération de la croissance du crédit aux entreprises pour la première fois depuis sept mois en mai, à 14,2% après un record de +14,9% en avril.

    La croissance de la masse monétaire est cependant restée stable à 10,5%, un chiffre supérieur aux attentes.

    En Italie, le moral des chefs d'entreprises est tombé à son plus bas niveau depuis juillet 2005.

    source : Reuters
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