nquête sur les niveaux de vie
Pauvreté et vulnérabilité passées au peigne fin
Le Haut commissaire au Plan fait le point
Publié le : 26.06.2008 | 17h48
Les premiers résultats de l'enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages 2007 permettent de dégager les tendances et les changements des conditions de vie des ménages opérés depuis 2001, date du rapport sur la réduction de la pauvreté et de la faim présenté par les agences du PNUD.
Celui-ci faisait état de l'écart urbain-rural qui n'a pas changé depuis deux décennies. En 2001, la dépense annuelle moyenne par an et par personne en milieu rural ne représentait que la moitié de celle d'un urbain. Les disparités régionales étaient elles aussi importantes : 350 communes rurales ont un taux de pauvreté supérieur à 30% et 600 autres ont un taux de pauvreté supérieur à 20%. Aujourd'hui, six années après, ou en est-on ?
Au-delà des chiffres et des taux présentés par le Commissaire au Plan, A. Lahlimi, la pauvreté est un phénomène multidimensionnel recouvrant de nombreux aspects : revenus, accès aux services sociaux de base, culture, respects des droits humains, participation, égalité des chances, égalité des sexes, dignité, etc. Au Maroc, de très nombreux programmes de développement social et de lutte contre la pauvreté avaient été menés par des départements et des associations, mais leur impact sur le niveau de la pauvreté et de l'exclusion reste très limité.
En mars 2000 à l'occasion du Sommet du Millénaire organisé par les Nations unies, 189 pays dont le Maroc avaient adopté la Déclaration du Millénaire, avec pour premier objectif la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim. Cette déclaration se conjuguait de manière cohérente avec l'Initiative nationale pour le développement humain. Pour atteindre les OMD, les gouvernements doivent s'assurer que chacun dispose des moyens essentiels pour mener une vie productive. Cela signifie qu'il faut un capital humain adéquat, un accès aux infrastructures et un exercice des droits. Un capital humain adéquat, c'est une bonne alimentation de base, un accès à un système de soin de qualité universel ou les moyens pour disposer de qualification alimentaire.
L'accès aux infrastructures, c'est l'accès à l'eau potable, l'accès à l'environnement préservé, à l'énergie peu coûteuse, et les droits c'est l'exercice des droits politiques et sociaux fondamentaux, égalité de droits, protection contre la violence. Quand, en plus, l'administration est comptable de ses résultats et que la société civile est active, des progrès significatifs peuvent avoir lieu. couches les plus vulnérables. A. Lahlimi nous présente les premiers résultats qui, s'ils indiquent une amélioration, doivent rapidement constituer les bases d'une réflexion et d'une action gouvernementale pour un meilleur ciblage de la Caisse de compensation.
Par Farida Moha | LE MATIN
Pauvreté et vulnérabilité passées au peigne fin
Le Haut commissaire au Plan fait le point
Publié le : 26.06.2008 | 17h48
Les premiers résultats de l'enquête nationale sur les niveaux de vie des ménages 2007 permettent de dégager les tendances et les changements des conditions de vie des ménages opérés depuis 2001, date du rapport sur la réduction de la pauvreté et de la faim présenté par les agences du PNUD.
Celui-ci faisait état de l'écart urbain-rural qui n'a pas changé depuis deux décennies. En 2001, la dépense annuelle moyenne par an et par personne en milieu rural ne représentait que la moitié de celle d'un urbain. Les disparités régionales étaient elles aussi importantes : 350 communes rurales ont un taux de pauvreté supérieur à 30% et 600 autres ont un taux de pauvreté supérieur à 20%. Aujourd'hui, six années après, ou en est-on ?
Au-delà des chiffres et des taux présentés par le Commissaire au Plan, A. Lahlimi, la pauvreté est un phénomène multidimensionnel recouvrant de nombreux aspects : revenus, accès aux services sociaux de base, culture, respects des droits humains, participation, égalité des chances, égalité des sexes, dignité, etc. Au Maroc, de très nombreux programmes de développement social et de lutte contre la pauvreté avaient été menés par des départements et des associations, mais leur impact sur le niveau de la pauvreté et de l'exclusion reste très limité.
En mars 2000 à l'occasion du Sommet du Millénaire organisé par les Nations unies, 189 pays dont le Maroc avaient adopté la Déclaration du Millénaire, avec pour premier objectif la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim. Cette déclaration se conjuguait de manière cohérente avec l'Initiative nationale pour le développement humain. Pour atteindre les OMD, les gouvernements doivent s'assurer que chacun dispose des moyens essentiels pour mener une vie productive. Cela signifie qu'il faut un capital humain adéquat, un accès aux infrastructures et un exercice des droits. Un capital humain adéquat, c'est une bonne alimentation de base, un accès à un système de soin de qualité universel ou les moyens pour disposer de qualification alimentaire.
L'accès aux infrastructures, c'est l'accès à l'eau potable, l'accès à l'environnement préservé, à l'énergie peu coûteuse, et les droits c'est l'exercice des droits politiques et sociaux fondamentaux, égalité de droits, protection contre la violence. Quand, en plus, l'administration est comptable de ses résultats et que la société civile est active, des progrès significatifs peuvent avoir lieu. couches les plus vulnérables. A. Lahlimi nous présente les premiers résultats qui, s'ils indiquent une amélioration, doivent rapidement constituer les bases d'une réflexion et d'une action gouvernementale pour un meilleur ciblage de la Caisse de compensation.
Par Farida Moha | LE MATIN
Commentaire