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Chakib Khellil sur France 24

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  • Chakib Khellil sur France 24

    Hello TLM
    Aujourd'hui en fin d'après-midi (18:30 heure algérienne) vous pouvez voir un talk-show avec Chakib Khellil sur France24! Il y sera bien évidemment question de prix de pétrole et autres perspectives.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    merci pour l'info

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    • #3
      je n'ai pas France24 mais il va certainement dire que l'approvisionnement est suffisant, que les prix reflètent la situation du marché et c'est la faute aux spéculateurs. Il va rassurer tt le monde que les pays consommateurs doivent s'habituer avec un pétrole cher.
      Dernière modification par zmigri, 27 juin 2008, 19h15.

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      • #4
        C'est ce qu'il vient dire pendant la première partie, surtout par la dévaluation du dollar a t-il ajouté.

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        • #5
          M. Ulysse GOSSET.- Bienvenue sur France 24 pour cette nouvelle édition du « Talk de Paris ». Le pétrole flambe, à qui la faute ? Comment faire face au troisième grand choc pétrolier de l'histoire ? Le prix du baril menace de passer la barre fatidique des 140 $ et pourrait même atteindre les 200 $. Il est grand temps, en tout cas, de préparer "l'après-pétrole".
          Notre invité est le Président de l'OPEP, Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, Chakib Khelil. Il est algérien, patron de l'OPEP et ministre de l'Energie et des Mines, l'un des hommes forts de l'Algérie, très proche du président Bouteflika. Passé par l'université du Texas et par la Banque mondial à Washington, Chakib Khelil gère le pétrole, l'électricité et également le nucléaire de l'Algérie, c'est l'homme de toutes les énergies !

          Monsieur le président, bonjour.

          M. Chakib KHELIL.- Bonjour.

          M. Ulysse GOSSET.- Je salue aussi la présence, sur notre plateau, de notre spécialiste des questions économiques à France 24, Raphaël Kahane. Bonjour.

          M. Raphaël KAHANE.- Bonjour.

          M. Ulysse GOSSET.- Monsieur le Président, vous êtes le patron de l'OPEP et la première question est toute simple : jusqu'où va grimper le baril ? Certains disent 200, 250 $, vous, que nous dites-vous ?

          M. Chakib KHELIL.- Comme vous le savez, le pétrole, et surtout le prix du pétrole est fonction des problèmes économiques qui se posent aux Etats-Unis, de la dévaluation du dollar et de un peu de tout ce qu'il se passe sur le plan de la politique monétaire américaine.

          J'ai entendu, ce matin, que la Federal Reserve ne va pas tellement changer son taux. Tout dépendra de la Banque Centrale Européenne et de la décision qu'elle pourrait prendre de relever les taux de l'euro. A ce moment-là, je pense que le prix du pétrole va augmenter.

          Bien sûr, dans le cadre de cette affaire, il y a aussi les menaces contre l'Iran. Si elles deviennent encore plus importantes, je pense que le prix du pétrole va encore augmenter durant cet été, ceci conjugué au fait que la demande en essence, en particulier aux Etats-Unis, sera encore plus importante.

          Je prévois probablement des prix de 150 à 170 $ durant cet été. Cela va peut-être décliner un peu vers la fin de l'année.

          M. Ulysse GOSSET.- Vous pensez que l'on n'atteindra pas les 200 $ ?

          M. Chakib KHELIL.- Je ne pense pas. Je pense que la dévaluation du dollar par rapport à l'euro, si tout se passe comme je le pense, sera de l'ordre de peut-être 1 ou 2 %, et ceci va générer probablement 8 $ d'augmentation sur le prix du pétrole. Bien sûr, pour les crises géopolitiques, on n'a vraiment aucune idée de ce que cela pourrait ajouter au prix du pétrole. C'est vraiment très difficile.

          Dans tous les cas de figure, il n'y a pas de problème d'offre sur le marché pétrolier. Il n'y a pas vraiment de demandes non satisfaites actuellement sur le marché.

          M. Ulysse GOSSET.- Je répète tout de même l'information : vous envisagez un baril à 170 $ cette année ?

          M. Chakib KHELIL.- Probablement.

          M. Ulysse GOSSET.- Et s'il y avait une grave crise politique, cela pourrait monter jusqu'à combien ?

          M. Chakib KHELIL.- Cela pourrait monter… mais cela dépend de la crise. Si la crise arrive à arrêter la production de l'Iran, par exemple, on aurait vraiment une grave situation sur les bras car aucun autre pays dans le monde ne pourrait remplacer la production iranienne.

          Je ne sais pas si vous vous souvenez que lorsqu'il y avait la crise de Katrina en Louisiane, il y avait environ 200 millions de barils qui avaient disparu du marché. Donc l'OPEP avait la possibilité de remplacer cette production.
          Il y avait aussi la situation de 2003 où la production complète du Venezuela avait disparu, soit environ 3 millions de barils et, en plus, à ce moment-là, le Nigeria avait baissé sa production d'un million de barils. L'OPEP avait pu remplacer cette production. Je ne pense pas que l'OPEP ait maintenant la capacité de remplacer plus de 3 millions de barils au plus. Ensuite, cela dépend du type de brut.

          M. Ulysse GOSSET.- Là, ce serait une crise mondiale et le baril serait à combien ?

          M. Chakib KHELIL.- Personne ne peut le dire ! Cela peut montrer monter jusqu'à 200, 300, 400 $. C'est possible

          M. Ulysse GOSSET.- Raphaël ?

          M. Raphaël KAHANE.- Vous parlez beaucoup effectivement de la politique américaine, c'est l'un des arguments de l'OPEP. Il n'est visiblement pas partagé par tous les pays, puisque l'Arabie Saoudite semble favorable à une augmentation de sa production. Elle a elle-même augmenté de 200 000 barils par jour.

          Est-ce que tout le monde, au sein de l'OPEP, est d'accord pour dire, finalement : "Haro les spéculateurs" comme vous le faites ?

          M. Chakib KHELIL.- Je pense que tout le monde est d'accord, même l'Arabie Saoudite à travers son ministre qui l'avait déclaré auparavant : sous la pression qu'avait subie l'Arabie Saoudite, il fallait qu'elle réponde. Elle avait répondu en invitant les pays consommateurs, producteurs et les opérateurs à se rassembler à Djeddah, ce que nous avons fait, pour, justement, délibérer sur ces questions-là.

          Je pense que la question des spéculations n'est plus posée maintenant. Même les sénateurs américains posent la question. Il y a des investigations. Le sénateur Lieberman - j'ai lu cela ce matin – a posé cette question concernant le marché à Londres, puisque 15 % du WTI se passe à Londres. Ce n'est donc plus une question, mais une certitude. Le problème est l'étendue de l'impact de cette spéculation sur le marché.

          Je pense que l'on a pu vraiment voir tout cela car lorsque l'on compare l'évolution des prix de 2007 par rapport à 2008, on voit que pour les six premiers mois, les prix sont pratiquement parallèles les uns aux autres. On voit une différence d'environ 40 $ entre 2007 et 2008. On se demande ce qu'il s'est passé entre les six premiers mois de 2007 et les six premiers mois de 2008.

          Je ne vois qu'une seule chose : la crise des subprimes aux Etats-Unis. Bien sûr, il y a eu l'introduction du bioéthanol qui, lui aussi, a eu une un impact sur les prix du gasoil. A cela s'ajoutent les problèmes géopolitiques.

          Il y a aussi les problèmes d'offre, de demande, de stock, etc., mais même s'il y a eu vraiment un manque sur le marché, je ne pense pas qu'il aurait eu un impact aussi important sur les prix comme nous le voyons aujourd'hui.

          M. Ulysse GOSSET.- Pour le grand public, lorsque l'on pose la question : "A qui la faute", vous dites qui en premier ?

          M. Chakib KHELIL.- Je pense que c'est la dévaluation du dollar.

          M. Ulysse GOSSET.- Premièrement.

          M. Chakib KHELIL.- Le fait que le dollar... D'ailleurs, on le voit, chaque fois qu'il y a un renforcement du dollar, il y a une baisse du prix et lorsqu'il y a une faiblesse du dollar… La faiblesse du dollar ne vient pas seulement des actions prises par la Federale Reserve. J'ai dit, tout à l'heure, que des actions étaient prises par la Banque Centrale Européenne qui font en sorte que la valeur du dollar...

          M. Ulysse GOSSET.- Quel est le deuxième responsable après le dollar ?

          M. Chakib KHELIL.- Je pense que ce sont les problèmes géopolitiques, c'est-à-dire les menaces que nous avons sur l'Iran qui est l'un des plus grands producteurs, soit 4 millions de barils.

          Nous avons la situation en Irak sur laquelle nous n'avons pas de contrôle. On ne sait pas jusqu'à quel niveau ils peuvent monter. Ils montent parfois à 2,2, puis baissent à 1,5 en fonction des problèmes de crises internes, etc.

          Nous avons, bien sûr, les autres problèmes du Nigeria et autres.

          M. Ulysse GOSSET.- D'accord. Mais vous n'avez jamais dit que les pays de l'OPEP pourraient aussi faire un geste en ouvrant les vannes du pétrole et en produisant plus. Pourquoi l'OPEP ne fait-il pas un geste ? Encore hier, à Bruxelles, il n'y a pas eu d'accord, à Djeddah non plus. Pourquoi pas un vrai geste de l'OPEP pour calmer la crise ?

          M. Chakib KHELIL.- Les statuts de l'OPEP lui demandent de satisfaire les besoins sur le marché international. On l'a toujours fait. J'ai donné l'exemple de 2003, quand il y a eu un manque de 4 millions de barils. A ce moment-là, si l'OPEP avait voulu vraiment avoir des prix à 200 $, elle aurait pu les avoir, sans mettre de pétrole sur le marché. Or, elle a pris la décision de remplacer le pétrole de ses membres qui étaient le Venezuela et le Nigeria. J'ai donné l'exemple de Katrina, l'impact sur le marché et l'intervention de l'OPEP.

          Maintenant, il est très difficile de trouver un marché. Si vous me dites qu'il y a quelqu'un à qui on n'a pas vendu de pétrole et qui en a besoin, à ce moment-là, je verrai, mais pour le moment, je mets mon pétrole sur le marché et je ne trouve pas d'acheteurs.

          M. Ulysse GOSSET.- Pensez-vous que cela peut évoluer ? Par exemple, vous avez dit que la prochaine réunion de l'OPEP se tiendrait en septembre. Pourrait-il y avoir une évolution de la position de l'OPEP ?

          M. Chakib KHELIL.- Oui, bien sûr. A ce moment-là, nous reverrons la situation du marché en fonction de la demande. S'il y a une demande réelle sur le marché, l'OPEP prendra les mesures nécessaires pour satisfaire cette demande. C'est notre Statut qui le recommande.

          M. Ulysse GOSSET.- Très bien.


          « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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          • #6
            « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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            • #7
              IMPECCABLE !




              a retenir :

              Opep

              il n y a pas de crise énergétique mais une crise des prix
              le monde a encore 50 ans de pétrole devant lui
              le pétrole pourrait aller jusqu'à 400$ en cas de crise
              il est favorable a des subventions
              les revenus sur le pétrole des pays consommateurs est 4 fois plus elevé que celui des pays producteurs

              Algérie

              les réserves du pays sont intactes égales a celles de 1971
              les changements des ministres s'est fait parce que beaucoup sont malades
              reception des centrales nucléaires en 2020



              On peut ajouter que chakib khelil a eu droit a un portrait digne d'un candidat aux présidentielles. son parcours montre qu'il a été marginalisé dans les années 80 malgré son doctorat en pétrole.


              BRAVO

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