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WASHINGTON.
Les dépenses de consommation ont augmenté de 0,8% aux Etats-Unis en mai, une hausse plus forte qu'attendu favorisée par le plan de relance de l'administration Bush, qui s'est concrétisé ces dernières semaines par l'envoi de millions de chèques de remboursement d'impôts.
Le rebond des dépenses des ménages annoncé vendredi par le département du Commerce est d'autant plus encourageant que l'inflation est restée relativement contenue.
La consommation a bénéficié des quelque 48 milliards de dollars (30,5 milliards d'euros) de restitutions fiscales, particulièrement bienvenues dans un contexte de ralentissement de l'économie.
Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse de 0,6% seulement. La progression de mai est la plus forte enregistrée depuis novembre et elle intervient après une hausse de 0,4% en avril.
Le département du Commerce précise que les revenus des ménages américains ont augmenté de 1,9% en mai, leur plus forte hausse depuis septembre 2005, après +0,3% en avril.
Le revenu disponible, lui, affiche un bond de 5,7% en mai, du jamais vu depuis mai 1975, grâce principalement aux aides de l'Etat fédéral. Le département du Commerce précise en effet que, sans ces chèques, le revenu disponible n'aurait augmenté que de 0,4%.
La Réserve fédérale espère que les dépenses de consommation resteront soutenues même quand les chèques du fisc auront fini d'arriver dans les boîtes aux lettres. Mais certains économistes s'attendent à ce que l'économie accuse le coup de la disparition de ce soutien au cours des prochains mois.
L'INFLATION SEMBLE SE STABILISER
En laissant sa politique monétaire inchangée mercredi, la banque centrale a mis fin au cycle de baisse des taux d'intérêt entamé en septembre pour tenter d'amortir l'impact de la crise de l'immobilier. Depuis septembre, son principal taux a été ramené de 5,25% à 2,0%.
Signe de l'anxiété ambiante, le taux d'épargne des Américains a atteint 5% le mois dernier, soit 555,7 milliards de dollars en rythme annualisé, le montant le plus élevé depuis le début du suivi de cette statistique en 1959.
"On observe une consommation très solide mais la majeure partie des remboursements d'impôts est allée à l'épargne, ce qui veut peut-être dire que l'on va en rester là", a commenté Pierre Ellis, économiste senior du cabinet new-yorkais Decision Economics.
Le plan de relance de l'administration Bush, voté sous le nom d'"Economic Stimulus Act", prévoit d'injecter au total 106,7 milliards de dollars dans l'économie cette année pour compenser en partie les effets de la crise des crédits "subprime" et de la baisse des prix de l'immobilier.
Le versement de la majeure partie a débuté à la fin du mois d'avril et devrait s'échelonner jusqu'à la mi-juillet.
Sur le front de l'inflation, autre préoccupation des Américains alors que les prix des carburants ne cessent de grimper, l'indice des prix à la consommation PCE, indicateur très suivi, affiche une hausse de 0,4% en mai, le double de celle d'avril. Sur un an, la hausse est de 3,1% après 3,2% en avril.
Hors éléments volatils (énergie et alimentation), l'indice PCE affiche une hausse de 0,1% - le marché attendait 0,2% - de même ampleur que celle d'avril. En rythme annuel, cet indice PCE "core" est en hausse de 2,1% comme en avril.
"Le PCE 'core' est toujours un peu supérieur à la zone jugée confortable par la Fed mais il s'est stabilisé ces derniers mois", note Kim Rupert, analyste obligataire d'Action Economics.
Par Alister Bull, version française Danielle Rouquié.
Sources : Reuters
Les dépenses de consommation ont augmenté de 0,8% aux Etats-Unis en mai, une hausse plus forte qu'attendu favorisée par le plan de relance de l'administration Bush, qui s'est concrétisé ces dernières semaines par l'envoi de millions de chèques de remboursement d'impôts.
Le rebond des dépenses des ménages annoncé vendredi par le département du Commerce est d'autant plus encourageant que l'inflation est restée relativement contenue.
La consommation a bénéficié des quelque 48 milliards de dollars (30,5 milliards d'euros) de restitutions fiscales, particulièrement bienvenues dans un contexte de ralentissement de l'économie.
Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une hausse de 0,6% seulement. La progression de mai est la plus forte enregistrée depuis novembre et elle intervient après une hausse de 0,4% en avril.
Le département du Commerce précise que les revenus des ménages américains ont augmenté de 1,9% en mai, leur plus forte hausse depuis septembre 2005, après +0,3% en avril.
Le revenu disponible, lui, affiche un bond de 5,7% en mai, du jamais vu depuis mai 1975, grâce principalement aux aides de l'Etat fédéral. Le département du Commerce précise en effet que, sans ces chèques, le revenu disponible n'aurait augmenté que de 0,4%.
La Réserve fédérale espère que les dépenses de consommation resteront soutenues même quand les chèques du fisc auront fini d'arriver dans les boîtes aux lettres. Mais certains économistes s'attendent à ce que l'économie accuse le coup de la disparition de ce soutien au cours des prochains mois.
L'INFLATION SEMBLE SE STABILISER
En laissant sa politique monétaire inchangée mercredi, la banque centrale a mis fin au cycle de baisse des taux d'intérêt entamé en septembre pour tenter d'amortir l'impact de la crise de l'immobilier. Depuis septembre, son principal taux a été ramené de 5,25% à 2,0%.
Signe de l'anxiété ambiante, le taux d'épargne des Américains a atteint 5% le mois dernier, soit 555,7 milliards de dollars en rythme annualisé, le montant le plus élevé depuis le début du suivi de cette statistique en 1959.
"On observe une consommation très solide mais la majeure partie des remboursements d'impôts est allée à l'épargne, ce qui veut peut-être dire que l'on va en rester là", a commenté Pierre Ellis, économiste senior du cabinet new-yorkais Decision Economics.
Le plan de relance de l'administration Bush, voté sous le nom d'"Economic Stimulus Act", prévoit d'injecter au total 106,7 milliards de dollars dans l'économie cette année pour compenser en partie les effets de la crise des crédits "subprime" et de la baisse des prix de l'immobilier.
Le versement de la majeure partie a débuté à la fin du mois d'avril et devrait s'échelonner jusqu'à la mi-juillet.
Sur le front de l'inflation, autre préoccupation des Américains alors que les prix des carburants ne cessent de grimper, l'indice des prix à la consommation PCE, indicateur très suivi, affiche une hausse de 0,4% en mai, le double de celle d'avril. Sur un an, la hausse est de 3,1% après 3,2% en avril.
Hors éléments volatils (énergie et alimentation), l'indice PCE affiche une hausse de 0,1% - le marché attendait 0,2% - de même ampleur que celle d'avril. En rythme annuel, cet indice PCE "core" est en hausse de 2,1% comme en avril.
"Le PCE 'core' est toujours un peu supérieur à la zone jugée confortable par la Fed mais il s'est stabilisé ces derniers mois", note Kim Rupert, analyste obligataire d'Action Economics.
Par Alister Bull, version française Danielle Rouquié.
Sources : Reuters