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Près de cinq millions d'enfants meurent encore chaque année en Afrique

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  • Près de cinq millions d'enfants meurent encore chaque année en Afrique

    À l'occasion de la journée de l'enfant africain, le Bureau régional de l’OMS a lancé un appel aux dirigeants du continent afin de progresser plus rapidement vers l'objectif qui prévoit de réduire des deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans d'ici 2015. Avec 4,7 millions d'enfants qui meurent chaque année, l'Afrique concentre la moitié des décès d'enfants dans le monde.

    La Journée de l’Enfant africain est célébrée chaque année depuis 1991, année de son lancement à l’initiative de l’Organisation de l’Unité africaine, pour honorer la mémoire des enfants qui ont été brutalement abattus alors qu’ils manifestaient dans les rues de Soweto, en Afrique du Sud, pour protester contre la faible qualité de l’éducation qui leur était dispensée. Le thème retenu cette année par l’Union africaine pour cette journée spéciale est le suivant : Le droit à la participation : Que les enfants soient vus et entendus.
    À cette occasion spéciale, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique voudrait attirer l’attention sur les questions en suspens en matière de survie de l’enfant dans la Région africaine.
    Les enfants d’Afrique subsaharienne sont confrontés aux plus grands défis associés à la survie des enfants. La Région abrite 10% de la population du monde, mais enregistre 50% de la mortalité des enfants de moins de cinq ans à l’échelle mondiale. Sur les 46 pays que compte la Région africaine de l’OMS, cinq seulement sont sur la bonne voie pour réaliser l’objectif du Millénaire pour le développement 5, à savoir réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans.
    Le taux de mortalité moyen des enfants de moins de cinq ans dans la Région africaine est de 165 décès pour 1 000 naissances vivantes, contre 6 décès pour 1 000 naissances vivantes dans les pays industrialisés.
    Des progrès notables ont été réalisés dans la Région dans certains domaines: 84% des jeunes enfants sont effectivement vaccinés contre la rougeole, et la mortalité due à la rougeole a ainsi enregistré une réduction de 91% entre 2000 et 2007. De même, la pleine couverture de l’apport de vitamine A chez les enfants de 6 à 59 mois a atteint un taux de 79%. Toutefois, d’autres interventions en faveur de la survie de l’enfant n’atteignent pas les enfants qui en ont le plus besoin : 40% seulement des enfants de moins de cinq ans, suspectés de développer une pneumonie,z sont présentés à un prestataire de soins de santé approprié ; 39% seulement des enfants de moins de cinq ans souffrant de diarrhée reçoivent la thérapie par réhydratation orale ; 37% seulement des enfants de moins de cinq ans ayant la fièvre reçoivent des antipaludiques dans les pays d’endémie ; 30% seulement des nourrissons sont allaités exclusivement au sein ; 14% des enfants dorment sous des moustiquaires, bien que le paludisme soit une maladie meurtrière majeure.
    La majorité de ces enfants vivent également dans des milieux qui ne favorisent guère leur survie, leur croissance et leur développement. Seules 55% des populations de la Région utilisent de l’eau provenant d’une source améliorée, et 37% seulement utilisent des installations d’assainissement appropriées.
    Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, en collaboration avec de nombreux partenaires, a fourni aux pays un appui technique et financier pour les aider à améliorer la santé du nouveau-né, la survie de l’enfant et la santé de l’adolescent. Cet appui visait à promouvoir les partenariats et la collaboration avec l’UNICEF, l’Union africaine et la Banque mondiale pour élaborer la Stratégie régionale de survie de l’enfant et appuyer par la suite la mise en œuvre des stratégies nationales de survie de l’enfant.
    Le Bureau régional a continué de plaider en faveur de l’intensification d’interventions prioritaires telles que les soins essentiels au nouveau-né, la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant, l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, y compris l’apport en micronutriments et le déparasitage, l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et le traitement préventif intermittent pour la prévention du paludisme, la vaccination des mères et des enfants, la prévention de la transmission mère-enfant du VIH, et le traitement et les soins des enfants exposés au VIH/sida ou qui en sont infectés. La mobilisation des ressources pour appuyer l’intensification de ces interventions s’est poursuivie.
    À l’occasion de la célébration de la Journée de l’Enfant africain, nous lançons un appel à tous les dirigeants de la Région pour qu’ils honorent leurs engagements, afin que tous les enfants de la Région qui en ont besoin puissent avoir accès aux interventions susmentionnées qui permettent de sauver des vies.
    Au XXIè siècle, nous ne pouvons pas continuer d’enregistrer chaque année 4,7 millions de décès d’enfants africains, alors que la plupart de ces décès sont évitables.
    Nous ne pouvons pas tolérer que des multitudes d’enfants continuent d’être exclus des soins de santé auxquels ils ont pourtant droit. Les dirigeants africains ont volontiers convenu que ne pouvons pas laisser cela perdurer, mais dans bon nombre de pays, la situation est soit en train de s’améliorer à un rythme trop lent ou ne s’améliore pas du tout, soit en train d’empirer. Les enfants représentent le bien-être de notre société et son potentiel de demain. On ne peut pas s’abstenir de répondre aux besoins en matière de santé de l’enfant sans que cela ait des effets néfastes sur l’ensemble de la société.
    Les familles et les communautés elles-mêmes peuvent jouer un rôle majeur dans les efforts visant à changer cette situation. Elles peuvent, par exemple, améliorer la position des femmes dans la société et pour ce qui est du métier de parent, de la prévention de la maladie, des soins aux malades et de l’utilisation des services. Ces aspects de la santé constituent également une responsabilité publique. La prise en charge communautaire des maladies de l’enfant, et notamment de la pneumonie, de la diarrhée et du paludisme, devrait être intensifiée dans les endroits où l’accès aux services de santé est limité. Les programmes de santé publique devraient œuvrer de concert pour que toutes les familles aient accès à un continuum de soins, depuis la grossesse (et même avant) jusqu’à l’enfance, en passant par l’accouchement, au lieu d’offrir des services fragmentés comme c’est le cas actuellement.
    Il ne suffit pas d’administrer des soins à un enfant, mais en ignorant la santé de sa mère, tout comme il ne suffit pas de fournir une assistance à une mère pendant l’accouchement, mais en ignorant le nouveau-né. Pour s’assurer que toutes les familles ont accès aux soins, les gouvernements africains devraient accélérer la mise en place de systèmes de santé cohérents, intégrés et efficaces, en utilisant les principes des Soins de Santé primaires comme pivots de leurs systèmes de soins de santé. C’est de cette manière que nous pouvons progresser vers la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement et continuer à exécuter des projets bien après.

    OMS - Organisation Mondiale de la Santé (ONU)
    Le 20-06-2008 (Publié sur internet le 28-06-2008 )
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