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Bush veut la fin du moratoire protégeant les côtes.

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  • Bush veut la fin du moratoire protégeant les côtes.

    ''Tout ce que veut George Bush, c'est forer, forer, forer!''

    A l'époque, ce fut un traumatisme national. Le 28 janvier 1969, au large de Santa Barbara, une plate-forme pétrolière explosait, provoquant ce qui reste encore comme l'une des plus graves catastrophes écologiques du genre. L'épisode n'est pas seulement à l'origine de l'établissement d'un Jour de la Terre qui est célébré chaque année depuis lors. Il fut aussi déterminant dans la décision du Congrès américain de prononcer un moratoire, en 1982, sur l'exploitation des ressources pétrolières le long des côtes américaines. Un moratoire confirmé ensuite par un ordre exécutif du président George Bush senior qui s'était autoproclamé le président de l'environnement.
    Mais mercredi, George Bush junior a annoncé sa volonté de chercher à mettre fin à ce moratoire et à la mesure de son père. Le président en fin de mandat fait face à une autre catastrophe nationale: le prix du gallon d'essence (3,7 litres) qui a dépassé pour la première fois la barre des 4 dollars à la pompe. Il n'y a pas d'excuse pour attendre davantage, a martelé le président en assurant que le sous-sol américain recelait l'équivalent de 18 milliards de barils de pétrole, dont une grande partie se trouve en Alaska, dans une région protégée pour sa valeur écologique.
    Le président, qui a transmis sa demande au Congrès, veut en outre augmenter les capacités de raffinement du pétrole aux Etats-Unis. Actuellement, les raffineries fonctionneraient à plus de 89% de leurs capacités, du fait d'une demande qui ne cesse de croître.
    Un thème de campagne
    Le prix du pétrole est devenu l'un des principaux thèmes de la campagne des élections présidentielles américaines. Et cet appel de George Bush vient au lendemain d'une déclaration similaire formulée par le futur nominé républicain John McCain. Il est temps pour le gouvernement fédéral de mettre un terme au moratoire, expliquait-il mardi à Houston, au Texas. Au-delà de la colère des consommateurs, la hausse du prix du pétrole a provoqué un vaste débat où se mêlent les arguments économiques et ceux liés à la sécurité nationale. Dans les rangs républicains, on met de plus en plus fortement en avant l'absurdité qui consisterait à ne pas utiliser l'océan d'énergie sur lequel est placé le pays.
    Chez les démocrates, cependant, le calcul est différent. Le prétendant à la succession de Bush, Barack Obama, rappelait hier son opposition à mettre fin au moratoire. Selon lui, cette mesure n'aurait aucun impact sur les prix dans les cinq prochaines années. Le candidat démocrate insiste au contraire sur la nécessité de réduire la demande et de se tourner davantage vers les énergies renouvelables. Tout ce que veut le président, c'est forer, forer, forer!, s'insurgeait pour sa part le gouverneur du Nouveau Mexique, Bill Richardson, qui fut le secrétaire d'Etat à l'Energie de Bill Clinton.

    Luis Lema pour Le Temps (Suisse)
    Le 19-06-2008
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