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La création d'entreprises toujours faible en Algérie

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  • La création d'entreprises toujours faible en Algérie

    La cinquième édition du Salon international du recrutement et des ressources humaines en Algérie (SIRRHA) se déroule au Palais des expositions (Pins-Maritimes) à Alger depuis vendredi dernier et sera clôturée aujourd'hui. En marge de cette manifestation, le magazine Economia a organisé hier une table ronde sur la création d'entreprises en Algérie.

    A ce propos, un consultant, Ali Harbi, a indiqué que le solde net de création d'entreprises dans l'année est de l'ordre de 15 à 20 000. Un résultat positif, certes, mais qui ne prend pas cependant en compte les décès d'entreprises. A ce propos, Ali Harbi a indiqué que 50 à 70% des entreprises nouvelles «meurent» dans la première année de leur activité.

    Comme ce résultat ne prend pas aussi en considération les arrêts d'exploitation et les entreprises qui n'ont pas entrepris les procédures de radiation. Pour ce consultant, ce rythme très faible ne permet pas d'espérer la concrétisation de l'objectif de créer un million de petites et moyennes entreprises à moyen terme. D'où la nécessité, selon l'invité d' Economia, de booster le rythme de création.

    Autre indication avancée par ce consultant, sur les 17 000 créations d'entreprises, effectives en fin de cycle et transfert réel d'actifs, par les salariés d'entreprises dissoutes, seulement 200 entreprises ont été réellement identifiées. Dans ce contexte, les dispositifs publics de soutien et facilitation à la la création d'entreprises (Ansej pour les jeunes promoteurs et chômeurs, Cnac pour les chômeurs âgés de 35 à 50 ans et l'Angem pour les personnes sans revenus, les femmes au foyer...) doivent être repensés. Des dispositifs dont les actuels responsables ont malheureusement marqué de leur absence le déroulement de cette table ronde.

    Cela étant, pour un autre consultant et ancien directeur général de la Caisse nationale d'assurance-chômage (Cnac), Mahrez Aït-Belkacem, les missions des ces dispositifs, «généreux» et conçus pour améliorer la situation des exclus bancaires, ont été «surdéterminées ». Relevant notamment que le métier de conseiller à l'emploi n'existe plus dans notre pays et que les systèmes d'accompagnement (coaching, tutorat, mécennat, pépinières et incubateurs...) sont balbutiants pour ne pas dire également inexistants, l'ancien premier responsable de la Cnac a estimé qu'il «y a du travail à faire» en matière de création d'entreprises. Pour Mahrez Aït-Belkacem, il ne s'agit pas uniquement d'«injecter de l'argent» car c'est loin d'être suffisant et loin d'être rentable financièrement. Usant d'une boutade, l'ancien DG de la Cnac a estimé qu'«il ne s'agit pas de transformer un chômeur en chômeur endetté» même si le promoteur doit être «bancable» au regard des banques et son projet sujet à la fragilité pendant les cinq premières années d'activité.

    En ce sens, Mahrez Aït-Belkacem rejoint l'avis exprimé par le nouveau chef du gouvernement (Ahmed Ouyahia) à propos du dispositif de l'Ansej qui «s'est essoufflé», non faute aux banques. De même que ce consultant a relevé l'absence d'une bourse des idées de création d'entreprises, la méconnaissance des catégories de population cibles pour ces divers dispositifs..

    Et de recommander une évaluation exacte des dispositifs en termes de coût et d’impact sur la création effective d'entreprises. Comme il s'agit, suggère-t-il, pour l'Etat de développer un Small Business Act à l'algérienne, en réservant un pourcentage plus ou moins important de marchés publics aux moyennes, petites et très petites entreprises.

    Par Le Soir
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