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L'Irak ouvre ses réserves pétrolières aux compagnies occidentales

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  • L'Irak ouvre ses réserves pétrolières aux compagnies occidentales

    L'Irak a ouvert ses réserves pétrolières aux compagnies étrangères, en premier lieu les firmes américaines et britanniques, cinq ans après l'invasion du pays. Cette décision marque le retour en terres irakiennes des majors pétrolières, dont la puissance financière et le savoir-faire technique sont indispensables pour reconstruire une infrastructure pétrolière durement affectée par des années de sanctions économiques du temps de Saddam Hussein puis de guerre.

    Mais cette décision marque aussi une rupture avec la politique pétrolière des grands voisins producteurs que sont l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis, dont les entreprises nationales exercent un contrôle très serré des investissements étrangers dans le secteur. "Les six champs pétrolifères qui sont concernés par l'annonce d'aujourd'hui sont la colonne vertébrale de la production pétrolière irakienne, et certains d'entre eux voient leur production décliner", a déclaré le ministre irakien du Pétrole, Hussain al-Shahristani.

    Les champs devant faire l'objet d'un développement sont ceux de Rumaila, Zubair, West Qurna Phase 1, Bai Hassan ainsi que ceux de Maysan, qui comprennent les champs de Bazargan, Abu Gharab et Fakka.

    Le ministère du Pétrole a expliqué qu'ils seraient ouverts aux compagnies étrangères pour des contrats de développement de long-terme.

    Il a précisé que les majors qui souhaitaient formuler une offre devaient ouvrir un bureau de représentation à Bagdad et s'associer à un partenaire local à hauteur d'au moins 25%.

    La semaine dernière, il avait indiqué qu'il espérait signer au cours des prochaines semaines six contrats de court-terme.

    PREMIÈRE INTERVENTION DANS L'OPEP EN QUARANTE ANS

    Pris ensemble, ces contrats de court et de long terme vont permettre, pour la première fois en presque quarante ans, qu'une intervention internationale de premier plan ait lieu dans les activités pétrolières d'un membre de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

    Les réserves irakiennes prouvées représentent quelque 115 milliards de barils et sont les troisièmes plus importantes au monde derrière celles de l'Arabie saoudite et de l'Iran.

    Le vice-Premier ministre Barham Slih a estimé en avril que les réserves du pays pourraient aller jusqu'à 350 milliards de barils.

    Hussain al-Shahristani, qui a annoncé la liste des champs ouverts à des contrats de long-terme lors d'une conférence de presse à Bagdad, a précisé que 41 sociétés étrangères avaient été présélectionnées.

    Deux champs de gaz, ceux de Akkas et Mansuriyah, ont également été ouverts.

    "Nous pensons qu'il est primordial pour l'Irak d'arrêter le déclin de sa production et de faire en sorte qu'elle croisse à nouveau", a-t-il dit, ajoutant qu'il espérait que les accords soient signés en juin 2009.

    ÉGALEMENT SIX CONTRATS DE COURT-TERME

    Le ministère du Pétrole a dit la semaine dernière qu'il comptait signer en juillet six accords de court terme.

    Ceux-ci, chacun d'une valeur de 500 millions de dollars (317 millions d'euros) sont destinés à redynamiser rapidement la production sur les principaux champs irakiens, pour un volume total de 500.000 barils par jour.

    La production irakienne actuelle est d'environ 2,5 millions de barils par jour.

    Cinq de ces six accords ont été négociés avec Royal Dutch Shell, Shell en partenariat avec BHP Billiton, BP, Exxon Mobil et Chevron en partenariat avec Total

    Plus précisément, Shell a négocié pour le champ pétrolifère de Kirkouk et s'est également intéressé à ceux de Maysan, ont indiqué les autorités irakiennes.

    De son côté, BP a jeté son dévolu sur le champ de Rumaina, Exxon sur celui de Zubair, dans la province de Bassorah, alors que Chevron et Total souhaitent développer celui de West Qurna, également près de Bassorah.

    L'Irak a également mené des discussions avec un consortium formé par Anadarko, Vitol et Dome pour le sixième de ces contrats.

    RESSENTIMENT IRAKIEN

    Beaucoup d'Irakiens conservent néanmoins un fort ressentiment envers les compagnies pétrolières britanniques, américaines et françaises, qui ont contrôlé le secteur pétrolier du pays pendant un demi-siècle via l'Iraq Petroleum Co (IPC).

    Les majors occidentales opérant au Moyen-Orient faisaient alors un usage politique de la production et des prix du pétrole, expliquent les analystes.

    Entre 1927, date à laquelle le gigantesque champ pétrolifère de Kirkouk est découvert, et 1972, date de son départ forcé sur fond de nationalisme exacerbé, IPC a ainsi fait la pluie et le beau temps en Irak.

    Ce contrôle d'IPC, qui regroupait BP, Exxon, Mobil, Shell, CFP (Total) et Partex, sur les revenus pétroliers irakiens, n'a jamais été du goût de Bagdad.

    L'année dernière, un projet de loi sur le pétrole promu par le gouvernement a été repoussé par le parlement à cause de dissensions entre le gouvernement régional du Kurdistan et Bagdad sur le contrôle des réserves et des contrats pétroliers.

    En l'absence de loi, les autorités irakiennes ont finalement décidé d'aller de l'avant via ces contrats de court et de long-termes, expliquant qu'ils étaient dans la lignée d'une vieille loi en vigueur avant l'invasion de 2003.

    source : Reuters

  • #2
    Voilà la mission de bush est achevée à 100%. Il peut prendre sa retraite mnt.

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