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Université-entreprises : le fossé

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  • Université-entreprises : le fossé

    99,5% des établissements universitaires se contentent de délivrer des diplômes et de mettre sur le marché du travail un produit pas du tout adapté à la réalité économique !

    La création des structures de rapprochement entre l’université et les opérateurs économiques tarde à voir le jour. Pourtant, cette procédure est l’une des recommandations des assises de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique tenues au mois de mai dernier.

    L’Institut national du commerce fait, à lui seul, exception avec la création du centre de carrière en partenariat avec l’institut William-Davidson de l’université américaine du Michigan.


    Sur une cinquantaine d’établissements universitaires (27 universités, 16 centres universitaires, 6 instituts nationaux et 5 écoles nationales), un seul institut tente de rapprocher ses diplômés du secteur économique, soit un taux de moins de 0,5% ! C’est-à-dire que 99,5% des établissements se contentent de «délivrer des diplômes» et de mettre sur le marché du travail un produit pas du tout initié à la réalité économique !


    Pourtant, les diplômés de l’INC sont courtisés par les entreprises au vu de la qualité de la formation dispensée et des stages pratiques réalisés par les étudiants durant leur cursus, ce qui les rend fonctionnels dès l’obtention de leurs diplômes. «Nous avons une moyenne de 400 diplômés par an qui n’ont pas de problème, pour la plupart, à trouver un travail.

    Il est vrai que le centre de carrière joue un rôle dans leur orientation, mais la qualité de leur formation constitue leur atout principal», affirme Abdeslam Saâdi, directeur général de l’INC, qui déplore «l’inexistence d’une passerelle entre l’université et le secteur économique». La mise en place de structures ayant pour mission d’aider les étudiants à être fonctionnels et à, ensuite, trouver des emplois, constitue donc une urgente nécessité, sachant que dans le cadre de l’économie libre, seules les compétences ont la chance d’être embauchées.


    La «distance» entre les diplômés et le marché du travail a été fortement ressentie lors du forum Jincent-2008 où nous avons constaté que même la rédaction d’un CV, une demande de recrutement ou une lettre de motivation n’est pas à la portée des universitaires.


    Les plus «intelligents» d’entre eux se sont contentés de télécharger des modèles sur internet, les remplir et les déposer auprès des entreprises. «Nous n’avons pas appris à rédiger des CV et des demandes d’emploi, ni à nous préparer aux entretiens d’embauche.


    Le côté pratique n’en parlons pas. Je suis diplômé en comptabilité et je n’ai que la théorie dans ma tête, je ne sais rien à propos de l’environnement du travail car je n’ai bénéficié que d’un stage pratique de 20 jours, il y a deux ans», déplore Amina, diplômée du département des sciences économiques de Boumerdès. Elle n’est certainement pas la seule, et est peut-être plus chanceuse que des milliers de diplômés qui ignorent absolument tout du marché du travail.


    L’organisation des salons de recrutement, si elle constitue une opportunité pour les chômeurs, devra également servir aux responsables du secteur de l’enseignement supérieur. Mieux vaut tard que jamais…


    - SoirInfo
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