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La convoitise du pétrole arabe et sa défense.

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  • La convoitise du pétrole arabe et sa défense.

    Les pays membres de l’OPEP sont sous la menace. Faudra t-il sanctionner les représentants des pays producteurs de pétrole, membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, pour ne pas voir su expliquer la mystérieuse flambée du prix de pétrole? La situation alarmante de l’économie américaine, en plein déclin, a poussé la Chambre des représentants du Congrès américain à adopter un projet de loi autorisant la justice américaine à poursuivre les membres de l’Organisation onusienne des pays producteurs de pétrole OPEP, si le prix du pétrole ne chute pas.
    Les Etats-Unis tentent de nuire aux efforts de cette organisation qui veille à l’équilibre monétaire marchand entre les pays riches et les pays pauvres de la planète (PVD). Une occupation militaire par les GI’s des puits de pétrole arabes n’est plus à exclure, l’OPEP est sommée à amorcer le déclin des capacités maximales de production pour compenser le déficit mondial en pétrole.
    La création de l’OPEP et son but
    Les Etats-Unis travaillent depuis une lurette sur un scénario visant à occuper de force les puits de pétrole arabes. En mai 2001, un groupe de hauts responsables du gouvernement fédéral, présidé par le vice-président Cheney, rendait public un rapport consacré à la politique énergétique américaine. Ce rapport alarmiste présente un état des lieux de la situation énergétique du pays, suivi d’un certain nombre de propositions et d’orientations susceptibles des installations pétrolières des pays arabes dans le cas où il y aurait rupture des approvisionnements délibérés ou accidentels.
    L’Organisation des pays producteurs de pétrole est créée sur l’initiative du Venezuela, lors de la réunion du 10 au 14 septembre 1960, où les représentants de l’Iran, de l’Irak, du Koweït, de l’Arabie Saoudite et du Venezuela étaient présents. Cette réunion historique devait aboutir à la création de l’Organisation des pays Exportateurs de pétrole (OPEP). Pour la première fois, des pays du Tiers-monde combattaient les tendances monopolistes des compagnies multinationales et les Etats industrialisés.
    Parmi les objectifs assignés à l’Organisation, fut le maintien à un niveau élevé les prix du pétrole exploité hors frontières par le cartel international pétrolier. Le second objectif fut la coordination des efforts déployés par les pays producteurs pour arracher une part plus importante des profits qui découlent de l’exportation de leurs propres richesses des importations. L’OPEP réussit rapidement à arrêter la tendance à la baisse des prix nominaux, mais ne put contrer la détérioration de ces prix en terme réels.
    La création a favorisé la région du Moyen-Orient qui détient l’essentiel des réserves mondiales en brut pour mettre en évidence d’avantage de pétrole sur le marché. Aussi, l’irruption de nouvelles compagnies de recherche et d’exploitation s’installèrent dans la région et en 1970, 44 sociétés indépendantes et 13 nationales en plus des 8 compagnies major qui travaillaient dans cette région.
    Mais, parallèlement une brèche s’ouvrait, des accords de participation au capital furent signés entre la firme italienne ENI et les sociétés nationales des pays producteurs, c’était par cette faille que le monopole des majors a était battu. Ce d’autant plus que les Etats producteurs avaient mis sur pied leurs propres compagnies pétrolières. En Algérie, la Sonatrach était créée le 31 décembre 1963, l’objectif des pouvoirs publics était de se doter d’un instrument de réalisation d’une politique pétrolière indépendante comme en témoigne les discours prononcés par le Président Ahmed Ben Bella, les 27 et 28 septembre 1964 à respectivement Arzew et Laghouat. Grâce au soutien de l’OPEP, des sociétés nationales pétrolières furent créées et devinrent rapidement très actives dans beaucoup de domaines de l’industrie pétrolière et leur rente a servi au décollage économique de leurs pays.
    Sécurisation du marché pétrolier par la menace
    L’OPEP est visée pour avoir réussi la coopération Sud-Sud en renversant le schéma illégal de distribution inégale des gains résultant du commerce du pétrole à travers le changement du mécanisme de fixation des prix lors de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unie en 1974 du Programme d’action en vue de l’instauration d’un Nouvel Ordre Economique International (NOEL), ainsi que la Charte des droits économiques et devoirs des Etats, les pays de l’OPEP ont été salués pour la volonté et les efforts loués par ces pays pour défendre leurs intérêts et de la conscience qu’ils ont de leur destin commun avec les autres pays en voie de développement et avec le monde développé. Pour motiver leur agression sur les régions grosses productrices de pétrole, les Etats-Unis se sont dotés d’une force de frappe implantée en Arabe Saoudite, pierre angulaire du monde arabo-musulman. Un important dispositif de lois et de réglementations en branle-bas de combat sur la libéralisation du marché pétrolier mondial. Ce dispositif s’est accompagné par la mise en place d’un important dispositif public de sécurisation, faisant partie des trois piliers de la politique énergétique des Etats-Unis:
    - Libéralisation du marché pétrolier - Sécurisation du marché pétrolier - Construction du marché pétrolier.
    La libéralisation du marché pétrolier s’est accompagnée, par la suite, de la mise en place par les Etats-Unis d’un important dispositif de sécurisation ; il s’agit du second pilier de la politique pétrolière américaine de l’administration Reagan. On peut regrouper dans cette catégorie des mesures aussi différentes que la mise en place de la «Stratégie Petroleum Réserve» d’une part, «la création d’une force d’intervention rapide au Moyen-Orient», et «la Rapid Deployement Force» d’autre part. C’est cette dernière mesure qui devrait révolter les Arabes, et envisager une riposte par un moyen dur de dissuasion.
    La strategic Petroleum Reserve
    La strategic Petroleum Reserve (SPR) fut créée dans le cadre de l’EPCA (Emergency Petroleum Allocation Act) à la fin de 1975, mais resta en veilleuse pendant cinq ans, jusqu’en 1980, en raison de l’impuissance devant l’Organisation des pays producteurs de pétrole appuyée par l’Union Soviétique pendant la guerre froide. Durant un certain temps, les pays exportateurs de pétrole, et notamment l’Arabie saoudite, ont dénoncé la proposition malhonnête de la SPR dès sa création en la considérant comme une atteinte à la souveraineté des pays exportateurs de pétrole, menaçant de restreindre leur production si elle était mise en application. Mais, sous la menace américaine de détrôner les monarques arabes, l’Arabie saoudite usa de son «hypocrisie» pour négocier secrètement avec le président Carter pour échanger le non-remplissage de la SPR contre le maintien du haut niveau de la production et mettre ses réserves sous le contrôle des Américains. Par la suite, il s’est avéré que des réserves souterraines géantes ont été construites par la monarchie saoudienne sur le sol de la Terre Sainte pour servir l’armée américaine en cas de guerre contre les pays arabes voisins, y compris ceux musulmans. Les réserves américaines de pétrole et de produits raffinés stockées en Arabie saoudite correspondent à 150 jours de ravitaillement de l’armée américaine basée au Moyen-Orient, c’est-à-dire à 5 mois de guerre.
    Le Rapid Deployement Force
    Le renforcement de la présence militaire américaine dans le Golfe Persique s’est fait avec la complicité monarque. Cette présence répondait à des considérations stratégiques plus larges que la seule prévention d’une rupture de l’approvisionnement pétrolier mondial. La création de la RDF venait après qu’il ait eu lieu l’invasion soviétique en Afghanistan et s’inscrivait dans la doctrine américaine de la sanctuarisation du Moyen-Orient au service de la sécurité des approvisionnements américains en pétrole. La logique est alors la même que la SPR, même si l’instrument est différent. Faire valoir que l’approvisionnement pétrolier repose sur un marché mondialisé, concurrentiel et dominé par les transactions de court terme suppose la mise en place des moyens de sécurisation en amont. Libéralisation et sécurisation ne s’opposent pas, mais constituent deux faces d’une même politique. Au cours des années 99, la SPR a connu plusieurs améliorations techniques au niveau du stockage et des modalités d’utilisation ; quant à la présence militaire au Moyen-Orient, elle est beaucoup plus forte et plus féroce qu’elle ne l’était en 1990 avant la guerre du Golfe.
    ...

  • #2
    L’incontournable recours des Arabes aux moyens de dissuasion

    Une crise pétrolière, même lorsqu’elle a pour cause la défection accidentelle ou volontaire d’un producteur, se manifeste toujours par une hausse des prix, ressentie par tous les consommateurs de pétrole où qu’ils soient dans le monde. Si on laisse monter les cours de pétrole, les anticipations sur l’arbitrage diffusent instantanément l’augmentation sur tous les marchés. Les mécanismes marchands fonctionnent donc comme une machine à transformer une rupture physique d’approvisionnement qui est un phénomène local en un de prix qui est un phénomène mondial. Le phénomène local de rupture, panne, conflit politique, accident ou sabotage sont toujours des facteurs qui contribuent à l’augmentation des prix, l’exemple du Nigeria, des arrêts des raffineries aux Etats-Unis, du nucléaire iranien etc. sont les exemples les plus frappants qui motivent une éventuelle augmentation. D’autre part, la hausse des prix est le symptôme de la pénurie, est aussi un remède à la pénurie. Elle signale aux consommateurs, ceux qui le peuvent de se rétracter, de consommer moins ou de changer de consommation, elle signale en outre aux producteurs s’ils le peuvent aussi qu’ils ont intérêt à produire plus. La hausse des prix de pétrole est donc le moyen par lequel le marché diffuse à tous les agents concernés de l’information sur la rareté du pétrole, et engendre les incitations à rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande mondiale. Ce conflit pourra se régler par un arbitrage, ce qui éloignera le conflit armé ou la dissuasion nucléaire par exemple. En cas où les prix du baril de pétrole n’arrêtent pas de grimper, les Américains en cours de liquidité et devant la baisse du dollar sur le marché, n’hésiteront pas à manifester leur colère en occupant les puits des Arabes. Ils sont à deux pas de le faire, puisqu’ils viennent de signer un pacte de défense avec l’Arabie saoudite au cas où un pays voisin exportateur de pétrole s’aventure à attaquer la monarchie, alors là il aura à faire directement à la Rapide Déployement Force (RDF) qui s’accaparera de sa production et pour longtemps. La RDF possède plusieurs bases opérationnelles, au Moyen-Orient, dont la principale avec un camp d’entraînement militaire en Arabie saoudite.
    La dissuasion nucléaire n’est pas prohibée pour les pays menacés, par contre elle devait être interdite pour ceux qui menacent les autres. Le terme «dissuasion nucléaire» a perdu sa puissance phonétique, d’autres frappes beaucoup plus violentes et simple d’utilisation sont venues la remplacer. Dans l’expression «dissuasion nucléaire», il y a que le mot nucléaire qui frappe aux yeux en faisant allusion au drame d’Hiroshima et de Nagasaki, alors qu’avec une simple allumette et de l’explosif on peut créer des dégâts humains beaucoup plus qu’une bombe atomique.
    Le recours à la dissuasion en cas de menace
    La dissuasion nucléaire est un terme qui désigne dans les réalisations internationales une stratégie qui vise à décourager toute possibilité d’une action hostile de la part d’une puissance ennemie. La dissuasion est action reconnue, menée par un Etat en vue de décourager un éventuel adversaire d’entreprendre contre lui un acte d’agression, en lui prouvant que la valeur de l’enjeu qu’il convoite est inférieure à celle des dommages que l’Etat menacé est capable à lui infliger. Pour être crédible, la dissuasion suppose la possession des forces, notamment nucléaires, maintenue constamment en état d’exécuter des actions de représailles. Une stratégie de dissuasion réussie implique que l’on puisse mettre l’agresseur potentiel dans un certain état d’esprit, si on arrive à le persuader que ses actions échoueront (dissuasion par lieu). Tandis que pour la (dissuasion par punition), la punition peut être infligée, ou le prix exigé, soit en organisant une défense efficace, soit en lançant une riposte.
    La dissuasion est maintenant banalisée, elle peut être faite n’importe comment et avec n’importe quoi, elle est réduite à une menace de protection.
    Cependant, l’apparition des armes nucléaires a conféré une place centrale à la dissuasion dans le domaine de la réflexion stratégique. Plusieurs caractéristiques des armes nucléaires sont à l’origine de ce phénomène.
    - Primo: Une défense efficace contre une attaque nucléaire massive étant pratiquement impossible.
    - Secondo: L’efficacité des armes nucléaires permet de punir toute agression par une riposte aussi efficace.
    - Tercio: La destruction occasionnée par une riposte peut être d’une telle ampleur qu’elle annule tout avantage produit par l’attaque initiale.
    Ces considérations propres à toute stratégie de dissuasion furent renforcées pendant la guerre froide avec le démantèlement partiel des arsenaux d’armes nucléaires de l’Organisation du traité de l’atlantique Nord (OTAN) et de l’ex- URSS. Par conséquent, la menace de riposte nucléaire semblait un bon moyen de dissuader toute agression, conventionnelle autant que nucléaire. Au fil du temps, on s’aperçoit que la dissuasion nucléaire présentait des difficultés. Elle ne pouvait fonctionner que si la menace de riposte était crédible. La crédibilité requérait à la fois une capacité matérielle reconnue de riposter et une volonté affichée de la faire. On s’efforce alors de rendre les capacités de riposte invulnérable à une première frappe, par des dispositifs comme l’installation d’un bouclier de missiles pour garantir une deuxième frappe.
    Conclusion
    Le Moyen-Orient recèle des gisements considérables de pétrole, soit 67% des réserves mondiales. Cette richesse étant convoitée par les américaino-judaiques, est dans la nécessité d’être protégée par des mesures très efficaces et appropriées à la taille de l’ennemi. Par conséquent, la menace de riposte nucléaire semble être un bon moyen de dissuader toute agression cupide et insensée. La cause iranienne devrait avoir l’appui de tous les pays arabes pour se protéger contre la menace américaine qui devient réelle. Mieux encore, la création d’une «OPEP du gaz», avec comme chef de file la Gazprom, un gérant de la «Russie nucléaire» va certainement contribuer à faire rétracter l’intimidation et la convoitise des Américains.

    Par Y. Merabet
    Membre de l’Association Algérienne des Relations Internationales
    Ex-Conseillé en problèmes d’énergie


    (LeFinancierdz.info)

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