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Maroc : feuille de route pour le secteur industriel

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    Réda Chami annonce une feuille de route pour le secteur industriel

    Création de l’Agence nationale de développement des investissements

    L’Agence de développement des investissements, bras armé de promotion et de développement des investissements verra bientôt le jour. C’est Réda Chami, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies qui l’a annoncé, lundi 30 juin à Casablanca, lors de la présentation de la politique industrielle du Maroc.
    Elle jouera, selon le ministre, le rôle du secrétariat général de la commission des investissements. Les textes la régissant seront finalisés en 2009.
    En attendant, le ministère a sollicité les services d’un cabinet pour aboutir à un contrat programme public-privé d’ici novembre 2008. L’objectif affiché est de déboucher sur une feuille de route avec des mesures et des projets concrets.
    Des plateformes industrielles intégrées seront également au menu de la nouvelle politique industrielle. Il s’agit, selon Réda Chami, de zones entre 200 et 400 Ha dans certaines régions du Royaume. Pour concrétiser ces plateformes, les pouvoirs publics procéderont à l’acquisition du foncier compétitif et à leur aménagement grâce au soutien financier du Fonds Hassan II. Il s’agira, par la suite, de trouver des aménageurs et des entreprises qui vont gérer ces plateformes.
    Selon le constat du ministre de l’Industrie et du Commerce, il y a des défis qui étouffent le tissu industriel marocain: un environnement d’affaires peu attractif et la formation qui ne répond pas nécessairement aux exigences de l’entreprise.
    L’approche prônée par les pouvoirs publics consiste à mettre en place une offre aux investisseurs autour des métiers mondiaux du Maroc. Autrement dit, le Plan Emergence restera l’ossature de la politique industrielle et ne subira qu’un simple lifting. Trois axes transversaux ont été dévoilés. Ils concernent la modernisation des PME en modernisant l’arsenal sur tout le cycle de vie de cette catégorie d’entreprises. C’est dans ce cadre d’ailleurs que peut s’inscrire le contrat programme signé récemment avec l’ANPME et sur la base de laquelle 600 millions de DH iront aux PME marocaines en mal d’expansion et de modernisation.
    Le deuxième axe porte sur l’amélioration du climat d’affaires. Le classement du Maroc par les différentes agences de notation est une remise en cause de l’environnement social, économique et légal des affaires. D’où l’impérative refonte complète de l’administration. Au niveau de la justice commerciale, les centres de médiation auront au moins le mérite de réduire les délais de règlement des différents commerciaux ou en rapport avec les investissements.
    La note de présentation de la feuille de route pour la mise en place du contrat programme visant le développement du secteur industriel relève que l’offre Maroc pour les IDE est encore insuffisamment développée. Il en ressort notamment un tissu des acteurs tendanciellement très fragmenté et fragilisé et un défi majeur à relever : la formation et les ressources humaines. En rapport avec cette problématique, Réda Chami a réitéré que la formation sera traitée suivant une contractualisation entre les secteurs privé et public.
    Par ailleurs, la feuille de route du ministère de l’Industrie et du Commerce accorde une place importante aux plateformes industrielles intégrées (P2I) afin, dit-on, de booster l’export industriel marocain. Dans ce cadre, deux plateformes ont été déjà identifiées à Nouaceur et Kénitra tandis que d’autres sont en cours d’identification. Une enveloppe de 500 millions de DH du Fonds Hassan II ont été mobilisées pour les P2I.
    Autrement dit, le processus d’élaboration de la vision pour l’industrie à l’horizon 2015 est déclenché. Cette vision est déclinée en 4 plans thématiques qui portent sur les métiers mondiaux du Maroc (offshoring, automobile, aéronautique, agroalimentaire, textile, transformation des produits de la mer…), l’environnement des affaires, la modernisation compétitive et la formation.
    Il est indispensable de noter que la politique industrielle marocaine gagnera à être plus claire et profonde. La politique sectorielle n’a jamais été concluante. Il faut une politique globale et cohérente fondée sur un projet de société. Malheureusement, on est encore obligé de constater que la politique industrielle du Maroc traîne les pieds faute d’une vision qui prend en considération les défis nationaux et ceux de la conjoncture internationale marquée par la montée en puissance des économies réellement émergentes. De surcroît, le modèle asiatique a devancé celui expérimenté depuis une décennie en Amérique latine.

    Mohamed Kadimi
    Je fais plein de fautes d'ortoghraphes : soyez indulgeants
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