“Je suis le seul Marocain capable d'intégrer la F1”
Mehdi Bennani,
pilote automobile
(DR)
Antécédents
1983 . Naissance à Fès.
2001. 1ère course automobile à Casablanca.
2002. Décroche un BTS action commerciale.
2004. Termine 2ème du championnat Rookie Top (BMW).
2005. Intègre le championnat World Series by Renault.
2007. Participe à la F3000 Euroseries.
Smyet Bak ?
Abdelilah Bennani.
Smyet mok ?
Samira Bouhassoune.
Nimirou d’la carte ?
F 339448.
Votre mère est pilote automobile, votre père a une agence de location de voitures. Vous êtes né dans une Fiat 127 ?
Ce n’est pas loin de la vérité. Quand ma mère était enceinte de moi, elle était sur les circuits. On peut donc dire que, prématurément, j’ai baigné dans le milieu du sport automobile.
Vous participez actuellement au championnat marocain de voitures de tourisme, avec une Clio boostée. C’est une voiture louée chez papa ?
(Rires). Non, ce sont des voitures qu’on achète à l'étranger. Certes, ce n’est pas une monoplace, mais on s’amuse bien. Cette voiture dépasse les 200 km/h.
Sur un circuit, qui est le plus rapide, Bennani fils ou sa maman ?
Avec tout le respect que je lui dois, je pense que c’est moi. Il nous arrive de nous retrouver sur la même course. Si un jour elle est deuxième juste derrière moi, je veux bien lui céder ma place.
Vous vous trouvez moyen, bon ou excellent ?
On n’est jamais bon juge de soi-même. Mais je pense que j’apprends vite.
Vous vous dites capable de “briller en F1”, mais vous n’avez jamais approché le niveau de ce championnat. Vous n’avez pas l’impression de faire du sur-place ?
Si je pouvais finir le championnat de Formule 3000, je suis sûr que j'atteindrais un bon classement, qui me permettrait de décrocher une super-licence, le sésame pour intégrer la F1. Mais je n’ai jamais réussi à rassembler suffisamment de fonds.
Et justement, ils ont quoi contre vous les sponsors ?
Rien du tout, bien au contraire. Des entreprises m'accompagnent depuis plusieurs années. Mais leurs budgets ne sont pas assez importants. Le métier n’est pas encore assez connu au Maroc. Parfois, même au sein la Fédé, on me demande si la Formule 3000, c’est un cran au-dessus de la F1…
Pourquoi vous n’organisez pas un Téléthon “Spécial Mehdi Bennani” ?
Ce serait avec plaisir. En France ou en Angleterre, le sport automobile est très populaire, presque autant que le football. Au Maroc, on a tendance à voir le problème à l’envers. Prenez le cas du pilote polonais Robert Kubica. Il a été soutenu financièrement par tout un pays. Personnellement, on m’a déjà proposé de me faire naturaliser pour rouler pour le Bahreïn. J’ai refusé. Je me dis que si, moi, je n’arrivais pas à décrocher un volant en F1, personne au Maroc n’y arrivera.
ça, c'est de la modestie…
Non, je dis juste que le Maroc n’a pas réussi à faire émerger un pilote, capable d'atteindre le niveau de la Formule 1. Si on me donne le budget pour réussir en Formule 3000 et que je me plante, j’assumerai. Mais là, je n’ai même pas suffisamment de fonds pour faire une saison pleine, de la première à la dernière course.
Si vous n’arrivez pas à percer en F1, vous pouvez toujours vous recycler en chauffeur de taxi…
Pourquoi pas. Je pense qu’il n’y a pas de sot métier. Un homme reste un homme, quelle que soit sa profession.
À quoi ressemble la journée-type d’un intermittent des circuits ?
Je m’entraîne sur les circuits et je fais aussi des exercices physiques pour me maintenir en forme. Parallèlement, je suis des cours de management à Barcelone.
Vous êtes en bisbille avec la Fédération de sport automobile. On vous reproche votre côté “communicator” ?
Sincèrement, je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui c’est passé. La MAP a sorti une dépêche où elle annonçait que j’avais remporté le Grand Prix de Tanger, alors que je n'avais en fait remporté qu’une course. La FRMSA m’en a voulu, comme si c’était moi qui avais véhiculé l’information.
Si c’était possible, vous feriez marche arrière ?
Jamais. J’éprouve un plaisir fou à rouler. Même si je devais conduire une trottinette à moteur, je n’éprouverais pas de honte. La première fois que j’ai participé à une course, j’étais à mille lieues d’imaginer que je serai, un jour, en Formule 3000. Je n’ai aucun regret sur mon choix de carrière.
Même si ça ne nourrit pas vraiment son homme ?
C’est vrai que ce n’est qu’en Formule 1 qu’on commence à être rémunéré. Donc pour l’instant, ce n’est pas trop ça…
telquel-online.com
Mehdi Bennani,
pilote automobile
(DR)
Antécédents
1983 . Naissance à Fès.
2001. 1ère course automobile à Casablanca.
2002. Décroche un BTS action commerciale.
2004. Termine 2ème du championnat Rookie Top (BMW).
2005. Intègre le championnat World Series by Renault.
2007. Participe à la F3000 Euroseries.
Smyet Bak ?
Abdelilah Bennani.
Smyet mok ?
Samira Bouhassoune.
Nimirou d’la carte ?
F 339448.
Votre mère est pilote automobile, votre père a une agence de location de voitures. Vous êtes né dans une Fiat 127 ?
Ce n’est pas loin de la vérité. Quand ma mère était enceinte de moi, elle était sur les circuits. On peut donc dire que, prématurément, j’ai baigné dans le milieu du sport automobile.
Vous participez actuellement au championnat marocain de voitures de tourisme, avec une Clio boostée. C’est une voiture louée chez papa ?
(Rires). Non, ce sont des voitures qu’on achète à l'étranger. Certes, ce n’est pas une monoplace, mais on s’amuse bien. Cette voiture dépasse les 200 km/h.
Sur un circuit, qui est le plus rapide, Bennani fils ou sa maman ?
Avec tout le respect que je lui dois, je pense que c’est moi. Il nous arrive de nous retrouver sur la même course. Si un jour elle est deuxième juste derrière moi, je veux bien lui céder ma place.
Vous vous trouvez moyen, bon ou excellent ?
On n’est jamais bon juge de soi-même. Mais je pense que j’apprends vite.
Vous vous dites capable de “briller en F1”, mais vous n’avez jamais approché le niveau de ce championnat. Vous n’avez pas l’impression de faire du sur-place ?
Si je pouvais finir le championnat de Formule 3000, je suis sûr que j'atteindrais un bon classement, qui me permettrait de décrocher une super-licence, le sésame pour intégrer la F1. Mais je n’ai jamais réussi à rassembler suffisamment de fonds.
Et justement, ils ont quoi contre vous les sponsors ?
Rien du tout, bien au contraire. Des entreprises m'accompagnent depuis plusieurs années. Mais leurs budgets ne sont pas assez importants. Le métier n’est pas encore assez connu au Maroc. Parfois, même au sein la Fédé, on me demande si la Formule 3000, c’est un cran au-dessus de la F1…
Pourquoi vous n’organisez pas un Téléthon “Spécial Mehdi Bennani” ?
Ce serait avec plaisir. En France ou en Angleterre, le sport automobile est très populaire, presque autant que le football. Au Maroc, on a tendance à voir le problème à l’envers. Prenez le cas du pilote polonais Robert Kubica. Il a été soutenu financièrement par tout un pays. Personnellement, on m’a déjà proposé de me faire naturaliser pour rouler pour le Bahreïn. J’ai refusé. Je me dis que si, moi, je n’arrivais pas à décrocher un volant en F1, personne au Maroc n’y arrivera.
ça, c'est de la modestie…
Non, je dis juste que le Maroc n’a pas réussi à faire émerger un pilote, capable d'atteindre le niveau de la Formule 1. Si on me donne le budget pour réussir en Formule 3000 et que je me plante, j’assumerai. Mais là, je n’ai même pas suffisamment de fonds pour faire une saison pleine, de la première à la dernière course.
Si vous n’arrivez pas à percer en F1, vous pouvez toujours vous recycler en chauffeur de taxi…
Pourquoi pas. Je pense qu’il n’y a pas de sot métier. Un homme reste un homme, quelle que soit sa profession.
À quoi ressemble la journée-type d’un intermittent des circuits ?
Je m’entraîne sur les circuits et je fais aussi des exercices physiques pour me maintenir en forme. Parallèlement, je suis des cours de management à Barcelone.
Vous êtes en bisbille avec la Fédération de sport automobile. On vous reproche votre côté “communicator” ?
Sincèrement, je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui c’est passé. La MAP a sorti une dépêche où elle annonçait que j’avais remporté le Grand Prix de Tanger, alors que je n'avais en fait remporté qu’une course. La FRMSA m’en a voulu, comme si c’était moi qui avais véhiculé l’information.
Si c’était possible, vous feriez marche arrière ?
Jamais. J’éprouve un plaisir fou à rouler. Même si je devais conduire une trottinette à moteur, je n’éprouverais pas de honte. La première fois que j’ai participé à une course, j’étais à mille lieues d’imaginer que je serai, un jour, en Formule 3000. Je n’ai aucun regret sur mon choix de carrière.
Même si ça ne nourrit pas vraiment son homme ?
C’est vrai que ce n’est qu’en Formule 1 qu’on commence à être rémunéré. Donc pour l’instant, ce n’est pas trop ça…
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