Deux généraux à la retraite soupçonnés de fomenter un coup d’Etat contre le gouvernement dirigé par les islamistes modérés ont été arrêtés mardi, selon la télévision privée CNN-Turquie, à l’heure où la Cour constitutionnelle se penchait sur la demande d’interdiction de l’AKP.
Hursit Tolon et Sener Eruygur sont les plus importants ex-gradés interpellés à ce jour dans le cadre de l’enquête sur le mouvement ultranationaliste “Ergenekon”, selon la chaîne privée CNN-Turquie.
Eruygur était l’un des principaux organisateurs des grandes manifestations de masse l’année dernière, qui ont vu des centaines de milliers de Turcs défiler pour la défense de la laïcité, de laquelle l’armée turque se considère comme garante.
Un journaliste connu pour son opposition au gouvernement et le président de la Chambre de commerce d’Ankara ont également été arrêtés, selon la chaîne turque.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a quant à lui fait état de 20 arrestations en tout, ajoutant que la police recherchait quatre autres personnes. Il a démenti que ces interpellations aient des motifs politiques.
Ces arrestations intervenaient quelques heures avant la première audience devant la Cour constitutionnelle consacrée à la mise en cause du parti au pouvoir, le Parti de la Justice et du développement, par le procureur Abdurrahman Yalcinkaya. Ce dernier réclame son interdiction, l’accusant de mettre à mal les fondements laïques de la Turquie moderne, inscrits dans la Constitution.
En mars, le procureur Yalcinkaya avait donc demandé à la Cour constitutionnelle d’interdire l’AKP et d’exclure 71 personnes de toute activité politique pendant cinq ans, dont Erdogan et le président Abdullah Gül.
Devant la Cour, Yalcinkaya a réaffirmé son point de vue mardi, selon l’agence Anatolie. Au cours d’une audience à huis clos, il a estimé qu’il existait un danger “clair et immédiat” que le parti au pouvoir cherche à imposer la loi islamique en Turquie.
En janvier, huit personnes avaient été inculpées de tentative d’organisation d’une rébellion armée contre le gouvernement, la presse affirmant qu’ils étaient membres d’“Ergenekon” et étaient accusés de fomenter une série d’attentats et assassinats. Parmi leurs cibles auraient figuré des dirigeants kurdes, ainsi que le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, dans le collimateur des nationalistes pour ses commentaires sur le génocide arménien.
(AP)
Hursit Tolon et Sener Eruygur sont les plus importants ex-gradés interpellés à ce jour dans le cadre de l’enquête sur le mouvement ultranationaliste “Ergenekon”, selon la chaîne privée CNN-Turquie.
Eruygur était l’un des principaux organisateurs des grandes manifestations de masse l’année dernière, qui ont vu des centaines de milliers de Turcs défiler pour la défense de la laïcité, de laquelle l’armée turque se considère comme garante.
Un journaliste connu pour son opposition au gouvernement et le président de la Chambre de commerce d’Ankara ont également été arrêtés, selon la chaîne turque.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a quant à lui fait état de 20 arrestations en tout, ajoutant que la police recherchait quatre autres personnes. Il a démenti que ces interpellations aient des motifs politiques.
Ces arrestations intervenaient quelques heures avant la première audience devant la Cour constitutionnelle consacrée à la mise en cause du parti au pouvoir, le Parti de la Justice et du développement, par le procureur Abdurrahman Yalcinkaya. Ce dernier réclame son interdiction, l’accusant de mettre à mal les fondements laïques de la Turquie moderne, inscrits dans la Constitution.
En mars, le procureur Yalcinkaya avait donc demandé à la Cour constitutionnelle d’interdire l’AKP et d’exclure 71 personnes de toute activité politique pendant cinq ans, dont Erdogan et le président Abdullah Gül.
Devant la Cour, Yalcinkaya a réaffirmé son point de vue mardi, selon l’agence Anatolie. Au cours d’une audience à huis clos, il a estimé qu’il existait un danger “clair et immédiat” que le parti au pouvoir cherche à imposer la loi islamique en Turquie.
En janvier, huit personnes avaient été inculpées de tentative d’organisation d’une rébellion armée contre le gouvernement, la presse affirmant qu’ils étaient membres d’“Ergenekon” et étaient accusés de fomenter une série d’attentats et assassinats. Parmi leurs cibles auraient figuré des dirigeants kurdes, ainsi que le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, dans le collimateur des nationalistes pour ses commentaires sur le génocide arménien.
(AP)
Commentaire