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Polémique sur le suicide assisté en Allemagne

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  • Polémique sur le suicide assisté en Allemagne

    La chambre des Länder veut mieux contrôler l'euthanasie, en principe interdite depuis la fin du régime nazi.

    Le terrain est miné, et le dernier engin n'a été planté qu'il y a une semaine. Samedi dernier, Roger Kusch, ancien ministre régional à Hambourg connu pour ses frasques, a relancé un débat récurrent sur l'assistance au suicide en annonçant avoir aidé par ses conseils une septuagénaire à mettre fin à ses jours. Bettina Schardt, de surcroît, n'était pas mortellement malade, elle paniquait à l'idée de devoir aller dans un hospice de vieillards.

    Le sujet controversé a été débattu hier au Bundesrat, la chambre des Länder avec la volonté de mettre en route une législation pour interdire l'assistance organisée au suicide.

    L'euthanasie est interdite en Allemagne, six décennies après la fin du régime nazi et sa recherche du «pur Aryen». L'aide active au suicide est également punie par la loi, mais il existe une zone grise pour la distinguer de l'assistance passive, non poursuivie. Où se situe la limite juridique et morale entre l'arrêt de soins qui permet à un patient de mourir et la mise à disposition de médicaments qui lui permettent d'accomplir lui-même le geste final ?

    L'apparition de groupes spécialisés, et en rien caritatifs, a relancé le vieux débat il y a environ deux ans. Le principal élément déclencheur a été l'organisation helvétique Dignitas qui a attiré l'an dernier près de 70 Allemands soucieux de mettre fin à leurs souffrances. Parfois dans des conditions, il est vrai, sujettes à caution. Ajouté à ce débat de fond qui couve en permanence, l'acte très médiatisé de Roger Kusch a conduit plusieurs Länder à réactiver un projet de loi ensablé depuis deux ans, qui visait précisément à barrer la route à Dignitas et à des officines du même genre.

    Le vote sur le nouveau texte, qui prévoit de punir de trois ans de prison une telle assistance active au suicide, a pourtant été reporté à plus tard.

    Les dirigeants des seize régions cherchent de leur propre aveu une discussion plus dépassionnée que ne l'aurait permis l'ambiance actuelle, sous le coup de l'acte « scandaleux » de Roger Kusch, selon la formule de Kurt Beck, ministre président de Rhénanie-Palatinat et patron du SPD.

    Crime d'opinion

    Présenté par des Länder dirigés par les conservateurs et chrétiens de la CDU-CSU, le projet de loi suscite en effet une série de questions. Il vise ainsi à criminaliser non seulement toute «association visant à procurer à autrui l'occasion de se suicider» ce qui consisterait à punir non pas un acte, mais une simple intention mais il veut également frapper les personnes qui «jouent un rôle moral ou économique décisif» dans de telles associations, qu'ils en soient «membres ou non», ce qui, dans l'analyse du professeur de médecine Urban Wiesing, constituerait une «atteinte massive à la liberté d'expression» en permettant par exemple de condamner un écrivain dont les œuvres prônent le droit d'aider un candidat au suicide.

    Juridiquement, le Bundesrat ne peut de toute façon que saisir les députés du Bundestag de son éventuel projet de loi. Autant dire que le débat est loin d'être clos.


    - Le Figaro

  • #2
    bonjour thirga ,

    il faut faire la différence entre suicide assisté et authanasie ,y' a une nuance.dans certain cas l'authanasie est bien de la medecine ,soigner ,guérrir .

    Commentaire

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