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Création d'une agence de sécurité nucléaire en Algérie

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  • Création d'une agence de sécurité nucléaire en Algérie

    Pour réglementer le secteur de l’énergie nucléaire, l’Algérie est en train de mettre en place un cadre juridique et institutionnel. Une sorte de base pour un meilleur exercice de cette activité. D’ailleurs, un projet de loi sera soumis aux services du chef du gouvernement au début de l’année prochaine. C’est du moins ce qu’a indiqué, hier, Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne III et plus précisément dans l’émission «l’invité de la rédaction».

    Selon lui, l’Algérie veut mettre en place «une agence de sécurité nucléaire propre à elle qui aura pour tâche de superviser l’ensemble des projets» qui seront menés dans ce domaine très sensible. Placée sous l’autorité du gouvernement, cette agence aura à décider comment et où sera implantée une centrale nucléaire.

    Toujours selon lui, la création de cette agence n’a pas été dictée par l’extérieur mais répond à une nécessité nationale dans le domaine de la sécurité. C’est-à-dire que son rôle consiste en le choix du site, en l’exploitation, mais également à étudier l’impact du site sur les populations, l’environnement et les ressources en eau. «La mise en place de cette agence est prioritaire avant même de penser à implanter une centrale électrique nucléaire», explique encore le ministre.

    Sur l’échéance de réalisation de la première centrale nucléaire algérienne, M. Khelil a fait savoir que l’Etat ne possède pas les moyens financiers nécessaires dans l’immédiat pour sa construction à court terme. «Je n’ai pas d’idée précise sur le coût d’une centrale moyenne de 1 000 mégawatts, mais, selon les experts, elle peut atteindre les 6 milliards de dollars».

    D’autres difficultés d’ordre technique ont été soulevées par l’invité de la radio qui explique que «l’Algérie ne dispose pas, pour le moment, d’un potentiel humain suffisant tant en qualité qu’en quantité pour faire fonctionner cette centrale qui exige des formations de pointe».

    Car, fera-t-il savoir, «pour faire tourner une centrale de 1 000 mégawatts, il faut au minimum 1 000 ingénieurs». Quant à un partenariat dans le secteur du nucléaire, il a souligné qu’il sera procédé au lancement d’un appel d’offres qui décidera des partenaires à la construction de la centrale tant en matière d’acquisition du matériel que de l’exploitation. «Celui qui répondra au cahier des charges et qui proposera le terme financier le plus favorable sera choisi», indique le ministre.

    Sur une éventuelle collaboration de la France à ce projet, il dira que ce pays n’est pas privilégié pour construire la future centrale nucléaire algérienne. «Certes, la France sera sollicitée mais c’est l’appeld’offres qui désignera le partenaire», conclut-il. Pour information, selon le ministre, l’Algérie s’est dotée de deux réacteurs nucléaires exclusivement consacrés à la recherche et à la formation dans les domaines médical et agroalimentaire, mais sont en deçà des normes requises, en termes de capacités, pour générer de l’énergie nucléaire.

    Par La Tribune
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