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La Logan produite au Maroc exportée en Egypte

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  • La Logan produite au Maroc exportée en Egypte

    Après une visite chez la Somaca et les équipementiers, les Egyptiens enfin convaincus que le taux d’intégration dépasse les 40%
    Décision bientôt officialisée par les ministres du commerce extérieur

    C’est peut-être le bout du tunnel pour la Logan qui pourra fouler le territoire égyptien avec 0% de droits de douane après deux ans de blocage. «Nous n’avons jamais été aussi proches de la solution avec les autorités égyptiennes», explique un haut cadre de l’administration marocaine.

    L’espoir est permis, surtout après une visite effectuée par une importante délégation égyptienne à la fin de juin au Maroc. Sept directeurs centraux représentant plusieurs administrations, dont le commerce extérieur, l’industrie et les douanes, entre autres, accompagnés de plusieurs consultants ont, en effet, fait le déplacement au Maroc. Objectif : constater de visu le processus de fabrication de la Logan pour valider le taux d’intégration des pièces fabriquées localement et discuter avec les responsables marocains des derniers détails pour préparer l’annonce officielle.

    Le principe de cumul paneuropéen n’a pas joué
    La délégation égyptienne a tenu à tout vérifier. D’abord un passage obligé par les chaînes de montage de la Somaca à Aïn Sebaâ. Tournée qui, selon un responsable de l’usine, a permis aux hauts fonctionnaires égyptiens de se rendre compte des capacités industrielles et «de comprendre aussi, explique la même source, qu’il s’agit d’un véritable projet industriel de grande envergure».

    Une visite qui, nous dit-on, a été très instructive, certains membres de la délégation avouant même, au terme de cette visite, qu’ils ne connaissaient pas véritablement le process. Pour autant, cela n’était pas suffisant. Au centre de la polémique entre le Maroc et l’Egypte au sujet de la Logan, le fameux taux d’intégration a généré bien des frictions entre les deux pays.

    En vertu de l’accord de libre-échange signé à Agadir entre les quatre pays (Maroc, Egypte, Jordanie et Tunisie), il fallait que 40% de la valeur de la Logan soient constitués de pièces fabriquées au Maroc, pour pouvoir être exportée dans l’un des trois autres pays, en franchise de droits de douane.

    Or, depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’Agadir, les autorités égyptiennes avaient toujours refusé d’appliquer la franchise sous prétexte que la Logan ne respectait pas ce taux d’intégration minimale. La fermeture de l’usine de Goodyear a même poussé les Egyptiens à camper sur leurs positions, arguant d’une baisse dudit taux d’intégration.

    «Faux», répond du côté de la Somaca une source autorisée. «Non seulement le taux d’intégration est supérieur à 40% mais, en plus, il y a le principe de cumul paneuropéen qui nous permet de considérer les pièces d’origine européennes dans le taux d’intégration du moment que le Maroc et l’Egypte sont tous deux signataires d’un accord d’association avec l’Europe», explique un haut cadre de la douane. Mieux.

    Les responsables de la Somaca assurent qu’avec ce principe de cumul, le taux d’intégration de la Logan dépasse les 90%. Malgré une série de réunions et de discussions qui ont duré plusieurs mois, les Egyptiens ne voulaient rien céder : la Logan c’est niet !

    Une douzaine de monteurs égyptiens locaux à protéger
    La visite de la délégation était alors la meilleure occasion pour la Somaca de démontrer encore une fois que le taux d’intégration était bien supérieur à ce qu’ils estimaient. Face au pointillisme des Egyptiens, les responsables marocains ont sorti le grand jeu.

    Une fois la visite des chaînes de montage terminée, la délégation a été conviée à voir les équipementiers locaux qui fournissaient les pièces de première monte pour la Logan. Pots d’échappement, sièges, ceintures de sécurité, filtres, pare-brise... «là aussi, ils ont pu constater que ces équipementiers n’étaient pas de petits ateliers artisanaux mais de vraies unités industrielles», explique-t-on auprès de Somaca.

    Tout cela a-t-il convaincu les Egyptiens ? Les avis restent partagés. Hammad Kessal, président du conseil d’affaires maroco-égyptien et vice-président de la CGEM, se dit optimiste et estime que la partie est gagnée. En revanche, du côté de la Somaca, l’heure est à la prudence. «Ce n’est pas la première fois que les Egyptiens viennent voir le process de fabrication...

    Ils sont repartis sur une note positive, certes, mais nous ne serons fixés que quand il y aura un accord officiel», prévient un haut cadre de l’entreprise. Même son de cloche auprès du ministère de l’industrie. Auprès de ce dernier, on ne se fait pas trop d’illusions : «Les raisons du refus de l’Egypte de laisser entrer la Logan sont ailleurs». Manière de dire que l’Egypte applique un protectionnisme déguisé à travers des barrières non-tarifaires.

    Il faut savoir, en effet, qu’en Egypte il existe une douzaine de chaînes de montage aussi bien de voitures familiales qu’utilitaires, que les autorités du Caire cherchent naturellement à protéger. D’un autre côté, et comme l’explique un spécialiste de la question, il y a les rancœurs vis-à-vis du groupe Renault-Nissan pour avoir choisi d’implanter son unité au Maroc au lieu de l’Egypte. Le refus de laisser entrer la Logan serait, dans ce cas, une forme de représailles.

    Dépassant toutes ces considérations, les autorités marocaines ont continué de tendre la main. Lors de la dernière visite de la délégation égyptienne, Somaca a ramené, spécialement pour l’occasion, tous les grands responsables des achats de Renault en Europe. Ces derniers avaient pour mission d’explorer les possibilités de s’approvisionner auprès d’équipementiers égyptiens. Une manière pour le Maroc d’expliquer que c’est un deal gagnant-gagnant.

    «Nous avons donné toutes les garanties et c’est maintenant aux politiques de finaliser le pacte», conclut un membre de la direction de Somaca. Une rencontre est d’ailleurs prévue dans les jours qui viennent à Marseille entre les ministres du commerce extérieur marocain et égyptien qui, à moins d’une énième volte-face, devraient officialiser l’accord. Reste que, même après la signature de l’accord, «la montée en régime sera sans aucun doute progressive. Les Egyptiens chercheront à imposer des quotas au début», estime un connaisseur du dossier. Affaire à suivre.

  • #2
    La Logan marocaine décroche son ticket d’entrée sur le marché égyptien

    Bonsoir.

    Elle continue son voyage à travers le temps et l'espace on dirait...
    L'effet de surprise est largement passé il faut repenser à une autre "logan" nouvelle version..
    Le monde va vite très vite et les gouts changent vites très vite...


    A+.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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    • #3
      Une chaine de montage suit aussi la tendance des marchés. Si demain il faut changer et passer d'une Logan à autre chose. Ca se fera, le plus simplement du monde, même si je doute que l'aventure Logan s'arrête là, au contraire, et dès qu'il y aura un passage vers un moteur hybride ou hydrogène, la petite logan pourra continuer son bonhomme de chemin.

      Maintenant aux hommes politiques de capitaliser sur cet accord technique, et d'ouvrir le marché égyptien aux produits marocains.
      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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      • #4
        La Logan marocaine décroche son ticket d’entrée sur le marché égyptien
        mais ils sont oublige a l'accepte , comme nous on accept leurs produits électroménagers , qui envahissent nos marche
        c'est ca le libre echange

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        • #5
          deja entre en service la voiture marocaine?.
          je suis jaloux vraiment ...mais felicitation ...
          ghir ehna ou ndirou el guelb

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          • #6
            non
            mais c'est la LOGAN de CASA
            pas la logan de TANGER
            .
            .
            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
            Napoléon III

            Commentaire


            • #7
              Elle n'est marocaine qu'à moitié. Le défit n'est pas vraiment de la fabriquer, mais de la vendre à ceux qui ont signé un accord de libre échange avec nous.
              La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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