Stop and go. le Royaume-Uni était censé avoir dépassé le concept en termes de croissance. En 2001, le pays est passé au travers de la récession mondiale - comme l'a martelé Gordon Brown, le premier ministre. Mais aujourd'hui, après dix ans de méthode Brown en faveur de la politique fiscale et de l'indépendance de la Banque d'Angleterre, l'économie britannique paraît atteinte et, en tout cas, plus proche de la récession que les Etats-Unis, le Japon ou la zone Euro.
Le succès de 2001-2002 a désormais des allures d'imposture. Le Royaume-Uni se portait mieux que d'autres pays parce qu'il était encore dans la première phase de son cycle fiscal et immobilier. Brown prônait la prudence : il a fait monter l'excédent des finances publiques à presque 4 % du PIB en 2000 et réduit la dette. Malheureusement, ça n'a pas continué.
Les prix des maisons au Royaume-Uni ont été modérés. Ils ont seulement, au cours des années 1990, recouvré le niveau de la fin des années 1980. Le prix moyen des maisons en 2000 était juste supérieur de 24 % à celui de 1990. Il représentait 3,5 fois les revenus moyens des Anglais, un niveau traditionnel.
Aujourd'hui, le paysage a changé : déformé par excès. De 2000 à 2007, le prix moyen des maisons s'est envolé de 132 %, pour représenter six fois le revenu moyen. Une hausse bien plus marquée que dans les années 1980. La Banque d'Angleterre n'a pas mené de politique monétaire suffisamment restrictive, tandis que Brown le prudent a oublié sa devise. Les finances publiques se sont effondrées, passant d'un excédent substantiel à un déficit de 2,8 % du PIB. Et le consommateur britannique dans tout ça ? Surendetté et rincé.
GLACIATION
L'économie britannique semble maintenant plus mal en point que d'autres économies majeures aujourd'hui. La bulle immobilière y est plus grosse qu'aux Etats-Unis ; son déficit budgétaire concurrence celui de la France ou du Japon ; seuls les Etats-Unis font pire en matière de déficit commercial rapporté au PIB.
Les faiblesses cycliques du Royaume-Uni subsistent. Ce qui aiderait, c'est une politique fiscale et monétaire plus stricte. Mais c'est trop tard. Une autre tradition britannique a pris le dessus : une glaciation économique.
Par le Monde
Le succès de 2001-2002 a désormais des allures d'imposture. Le Royaume-Uni se portait mieux que d'autres pays parce qu'il était encore dans la première phase de son cycle fiscal et immobilier. Brown prônait la prudence : il a fait monter l'excédent des finances publiques à presque 4 % du PIB en 2000 et réduit la dette. Malheureusement, ça n'a pas continué.
Les prix des maisons au Royaume-Uni ont été modérés. Ils ont seulement, au cours des années 1990, recouvré le niveau de la fin des années 1980. Le prix moyen des maisons en 2000 était juste supérieur de 24 % à celui de 1990. Il représentait 3,5 fois les revenus moyens des Anglais, un niveau traditionnel.
Aujourd'hui, le paysage a changé : déformé par excès. De 2000 à 2007, le prix moyen des maisons s'est envolé de 132 %, pour représenter six fois le revenu moyen. Une hausse bien plus marquée que dans les années 1980. La Banque d'Angleterre n'a pas mené de politique monétaire suffisamment restrictive, tandis que Brown le prudent a oublié sa devise. Les finances publiques se sont effondrées, passant d'un excédent substantiel à un déficit de 2,8 % du PIB. Et le consommateur britannique dans tout ça ? Surendetté et rincé.
GLACIATION
L'économie britannique semble maintenant plus mal en point que d'autres économies majeures aujourd'hui. La bulle immobilière y est plus grosse qu'aux Etats-Unis ; son déficit budgétaire concurrence celui de la France ou du Japon ; seuls les Etats-Unis font pire en matière de déficit commercial rapporté au PIB.
Les faiblesses cycliques du Royaume-Uni subsistent. Ce qui aiderait, c'est une politique fiscale et monétaire plus stricte. Mais c'est trop tard. Une autre tradition britannique a pris le dessus : une glaciation économique.
Par le Monde
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